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QUELS VACCINS

À QUEL ÂGE ?

Nés après le 1 er janvier 2018?

Pour se repérer… A 2 mois, 4 mois et 11 mois: vaccin hexavalent + pneumocoque A 5 mois: méningocoque C A 12 mois: Rougeole, Oreillons Rubéole (ROR) et 2 e dose méningocoque C A 16-18 mois: 2 e dose ROR A 6 ans: rappel diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, les enfants étaient vaccinés contre la coqueluche et presque toujours contre laméningite à Haemophilus influenzae b (seuls 1% des enfants recevaient un vaccin tétravalent ne protégeant pas contre cettemaladie). Par contre, certains petits n’ont pas reçu les autres vaccins alors recommandés (pneumocoque, méningocoque ou ROR). Pour eux, les vaccinations restent recommandées car l’obligation n’est pas rétroactive. Cependant, pour leur protection, il est fortement conseillé d’effectuer les vaccinations“manquantes”. » 11 vaccins obligatoires Pour les enfants nés à partir du 1 er janvier 2018, 11 vaccins sont désormais obligatoires (3 auparavant) contre: la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, la méningite à Haemophilus influenzae b, l’hépatite B, laméningite à méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons et la rubéole. « Ils ne sont pas nouveaux! L’obligation vaccinale a simplement été élargie à l’ensembledes vaccinations jusqu’alors recommandées », explique le spécialiste. Pourquoi cette extension? « Beaucoup de parents pensaient que les vaccins recommandés n’étaient pas importants. 10 à 20% des enfants échappaient ainsi à la vaccination et de nombreux drames auraient pu être évités…» Et pour les enfants nés avant 2018? «Avant 2018, outre les vaccins

Un vaccin, comment ça marche ? L orsque le système immunitaire est face à unmicrobe, il se défend en fabriquant des anticorps. Le principe de la vaccination est d’inoculer unmicrobe rendu inoffensif pour que le système immunitaire puisse “s’entraîner” à le reconnaître. Ainsi, lors de la deuxième rencontre avec “l’ennemi” – le vrai –, il peut l’éliminer très rapidement !

La vaccination : indispensable ? P armi lesmultiplesmicrobes – bactéries ou virus – qui circulent dans lemonde, certains peuvent êtremortels ou provoquer des séquelles irréversibles, comme lesméningites à pneumocoques ou àméningocoques, la coqueluche ou encore la rougeole. Pour ne plus avoir de décès liés à ces maladies, des vaccins sont injectés dès l’âge de huit semaines aux bébés. « Lesmicrobes n’attendent pas que les enfants grandissent pour les attaquer et le système immunitaire à cet âge est tout à fait capable de répondre aux vaccins! C’est une course contre lamontre, car il faut que la vaccination soit faite avant que l’enfant ne rencontre lesmicrobes pathogènes », précise leDr Daniel Lévy-Bruhl. Pour protéger les plus vulnérables: bébés, femmes enceintes, personnes malades ou ne pouvant pas recevoir de vaccins, et éviter la réapparition d’épidémies, la vaccination est essentielle.

Et s’il n’est pas vacciné ? L eDr Lévy-Bruhl prévient : «Un enfant non vacciné estmis en danger etmet en danger son entourage. En collectivité, il est susceptible d’apporter des germes et de contaminer les autres enfants. » C’est pourquoi, quelle que soit l’entité (assistantematernelle, crèche, école), le respect de la politique vaccinale est obligatoire. «Un enfant qui n’est pas à jour dans sa couverture peut être admis aumaximum troismois dans une collectivité à condition que ses parents semettent en conformité », explique leDr Lévy-Bruhl.

L’EXPERT

PHOTOCREO/MICHELBEDNAREK/SHUTTERSTOCK

Dr Daniel Lévy-Bruhl RESPONSABLE

de l’unité infections

respiratoires et vaccinations à Santé publique France

PARENTS Juin 2019 57