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MON BÉBÉ / Psycho

Il peut être angoissé à l’idée de devoir partager ses parents… On le rassure et on lui montre l’avantage d’être le grand !

“Tu vas avoir un petit frère.” Pourquoi c’est difficile pour lui Devenir une grande sœur ou un grand frère, même si apparemment ça fait très plaisir à papa et maman, n’est pas un processus simple pour un enfant. Entre l’envie d’avoir un petit camarade de jeu et la crainte de perdre l’amour parental, c’est un peu le chaos dans sa tête. Comment lui en parler On parlera de “grande”nouvelle plutôt que de “bonne”nouvelle: « Nous avons une grande nouvelle à t’annoncer, tu vas avoir un petit frère ». Et on le rassure sur l’amour qu’on lui porte: « Même si je serai très occupée par le bébé, je t’aime tout comme lui, mon cœur est assez grand pour donner de l’amour à tous mes enfants ». Si on décide de l’installer dans un nouveau lit, on le fait avant l’arrivée du petit dernier, en valorisant le geste: « Quelle chance tu as, maintenant tu vas pouvoir dormir dans un grand lit, on gardera ton lit de bébé pour le petit frère (petite sœur), car il sera trop petit pour avoir un vrai lit comme le tien! » Aumoment de la présentation du bébé, onmet notre“grand”en lumière: « Comme il en a de la chance Jules d’avoir un grand frère comme toi! »

“Tu as été adopté.” Pourquoi c’est difficile pour lui La connaissance de nos origines est ce qui fonde notre rapport aumonde. C’est une information indispensable pour se construire. De plus, Il a besoin de savoir que bien qu’adopté, vous l’aimez de lamême façon que les parents naturels aiment leur enfant biologique. Il peut se demander aussi pourquoi il a été abandonné. Comment lui en parler Dès son adoption, même

très heureux d’être ton papa et ta maman pour toujours. » À partir de 6 ans, on peut apporter des précisions: « Ça a été certainement une décision difficile à prendre pour ta maman et ton papa. Mais ils ont fait en sorte que tu sois confié à des personnes qui pourraient t’aimer et prendre soin de toi. Nous t’avons adopté parce que nous ne pouvions pas avoir d’enfants et que nous savions qu’il y avait des bébés qui ne peuvent être élevés par leurs parents. Nous t’avons aimé immédiatement. »

envers un nouveau-né, la parole doit être libre. On peut lui dire: « Je ne t’ai pas porté dans mon ventre, mais j’ai beaucoup souhaité ton arrivée, et depuis que nous sommes allés te chercher et t’avons ramené à la maison, nous sommes très très heureux… ». Et plus tard, vers 4 ans, âge auquel il commence à poser des questions sur ses origines: « La maman qui t’a mis au monde n’a pas pu s’occuper de toi, alors on t’a confié à nous qui ne pouvions pas avoir d’enfant, et nous sommes

Marie-Noëlle Clémentest l’auteurdulivre “Commenttedire? Savoirparler auxtout-petits”, Pocket.

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ÉLISABETH DE LAMORANDIÈRE

62 PARENTS Juin 2019