Livre Cognac Terre de passions

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Cognac

Hardy

Cognac pour les racines, les États-Unis pour ambition

«

L ’histoire d’Hardy se mêle intimement avec l’histoire de Cognac et du cognac. En bordure de Charente, Bénédicte occupe aujourd’hui le bureau où son grand-père Armand et son père Jacques veillaient aux destinées de la maison dont le coq est l’emblème. Il y fotte un parfum désuet de romantisme économique, comme au temps où des voyageurs de commerce et autres fondés de pouvoir prenaient leur mallette pour faire la promotion de leur cognac dans les CHR du pays. Si Hardy fait désormais partie du groupe Uni- coop-H. Mounier, la petite entreprise à l’esprit fami- lial peut compter sur la ferté, le talent et l’abnégation de Bénédicte pour défendre avec conviction la petite maison de négoce. Longtemps limitée au marché intérieur, voilà trois décennies qu’elle s’est trouvé de nouveaux horizons. « Le virage s’est opéré au début des années 80, explique Bénédicte, quand mon père Jacques a développé le projet “Perfection”. » Un cognac luxueux, de prestige, qui se voulait le cognac le plus cher du Avec Bénédicte Hardy, la maison du même nom dispose d’un ambassadeur exceptionnel. Le marché américain est son terrain de jeu favori.

monde, exclusivement destiné au marché américain. « J’ai vu à quel point parler du cognac pouvait passion- ner les gens », s’enfamme Bénédicte. UNE VALISETOUJOURS PRÊTE Le virus a rapidement fait son œuvre et Bénédicte n’en a jamais recherché l’antidote. «Papa m’a tracé le chemin, m’enseignant deux choses : la première, c’est que dans les petites maisons de cognac les fonds propres sont nos propres fonds, la seconde, c’est qu’en tant que flle du patron, je devais faire encore mieux que les autres. » Très attachée au Cognaçais, elle a toujours une valise prête pour traverser l’Atlantique. Les États- Unis sont devenus son terrain de jeu favori, et c’est avec une énergie peu banale que de New York à San Francisco et de Dallas à Chicago, elle implante Hardy chez l’oncle Sam. «C’est un marché très dur, avec beaucoup d’opérateurs, et la bagarre commerciale y est farouche, mais pour une femme c’est plus abordable que l’Extrême-Orient. » Et d’ajouter : « L’expérience de mon père m’a beaucoup servi, et j’essaie d’apporter ma touche personnelle, féminine et intuitive. Mais il y a une condition pour durer dans ce métier : avoir une bonne santé ! » On serait tenté d’ajouter la passion, dont Bénédicte ne se défait jamais. Pierre après pierre, jour après jour, avec ce double sésame de l’amour du produit et de la volonté farouche de le vendre au bout du monde, parce qu’il est forcément exceptionnel, Bénédicte Hardy vit son cognac avec une conviction inébranlable. Le genre de personne qu’il vaut mieux avoir dans son équipe…

En tant que fille du patron, je devais faire encore mieux que les autres.

»

Bénédicte Hardy, Export Manager pour le cognac Hardy.

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