Livre Cognac Terre de passions

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Jallet Pépinières

Autour du berceau du cognac

Nos rapports permanents avec la viticulture font avancer les recherches. « »

avec la viticulture, qui nous fait part de son ressenti, permettent de faire avancer ces recherches. » Reste le problème des maladies du bois : «Pour la favescence dorée, nous avons pris les devants par une prospection initiée il y a trois ans avec la participation de la Fredon*. Une qualité maximale pour satisfaire les viticulteurs, voilà notre credo », souligne Didier Jallet. « Notre production connaît de fait des hauts et des bas, nous devons nous adapter et souvent anticiper. En 2000, le vignoble du cognac ne constituait que 20% de notre chifre d’afaires, aujourd’hui la part est de 70%. Et nous avons encore augmenté notre pro- duction de 30% entre 2013 et 2014, soit un total de 20 millions de plants en 2014. » Le professionnel est optimiste pour l’avenir du cognac, et pense qu’au-delà du fort potentiel de développement du produit, la bonne entente qui règne dans la flière est capitale : «Nous avons rencontré l’an passé les grands négociants inquiets de savoir si nous étions capables de répondre à la demande. Nous avions des a priori vis-à-vis d’eux — “toujours entre deux avions, costumes trois pièces, loin de la base…” — et nous avons fnalement découvert des hommes très attentifs à nos problèmes. » * Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles. DÉPENDANTS DE LA BONNE SANTÉ DU COGNAC

Premier maillon de la chaîne qui mène au cognac, les pépiniéristes assument avec bonheur toutes leurs responsabilités.

L es mains dans la terre ,“suprême matrice” » , le pépiniériste fait naître tel un accoucheur le plant qui en grandissant donnera le cep généreux porteur des raisins du cognac. La croissance du plant et ses transforma- tions avant la livraison au viticulteur s’étalent sur près de 18 mois. «Cette durée est le premier terme d’une équation à plu- sieurs inconnues, où le décalage entre les besoins annoncés des viticulteurs et la production des plants reste une difculté », observe Didier Jallet, pépiniériste à Nercillac depuis 33 ans. Premier mail- lon de la flière, les pépiniéristes n’ont pas le droit à l’erreur: «À toutes les étapes de notre production, nous sommes rigoureusement contrôlés. » Des qualités d’un plant dépendent plusieurs paramètres qui font la bonne santé et la productivité de la vigne, a fortiori la qualité du cognac. «Une sélection clonale, soutenue par la Station viticole du BNIC, avait déjà été efectuée dans les années 70 avec trois impératifs de recherche : le rendement, l’acidité et le degré », poursuit Didier Jallet. Mission accomplie. Aujourd’hui c’est un autre challenge qui est lancé avec la résistance aux maladies et la précocité. «Nos rapports permanents «

Didier Jallet, pépiniériste à Nercillac.

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