Livre Cognac Terre de passions

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Bernard Laurichesse

De la pépinière au cognac

«À l’origine, nous étions trois exploitants individuels : mes parents, mon frère Philippe et moi, avec chacun une trentaine d’hectares. » Une SARL a été créée qui regroupe leurs activités et qui leur permet d’afcher une surface de 100 ha et, surtout, de mettre en com- mun leurs moyens de production. «Pour 2014, nous venons de produire 1200 hl d’alcool pur que nous vendons après distillation et vieillissement aux grandes maisons de négoce que sont Martell, Rémy Martin, Hennessy, Courvoisier…», complète Bernard Laurichesse. 100% UGNI BLANC La ligne de conduite est de maintenir les vignes en bon état de production. «Chaque année nous rem- plaçons 3 à 4 ha de vignes, désormais toutes en Ugni blanc, reprend le viticulteur. Jusqu’en 1997-1998, nous produisions 25% de vin de table, aujourd’hui il s’agit uniquement de cognac. » Des plants que la SARL produit sur place, dans une parcelle en fonds de vallon. «Nous disposons d’une pépinière de 27 000 plants, mais seuls 30 à 40% peuvent être replantés. Tous nos plants sont produits selon les normes sanitaires exigées et font l’objet de contrôles. Cela suft à assurer nos besoins, et nous pouvons également en vendre à d’autres. » En maîtrisant au maximum l’ensemble des opérations en interne, Bernard Laurichesse s’assure de la meilleure qualité de production possible, au service d’un produit dont il regrette l’image encore élitiste, à ses yeux, auprès du grand public.

Bernard Laurichesse est un viticulteur complet dont l’exploitation pourrait presque subvenir entièrement à ses propres besoins. Car l’homme maîtrise la chaîne de production du cognac dans son ensemble, depuis la pépinière jusqu’à la distillation.

U ne légère brume habille les ceps plantés sur les coteaux entre Juillac-le-Coq et Amble- ville. Une petite route vous mène jusqu’à Peulbert, un domaine en sommet de val- lon. Celui de Bernard Lauri- chesse. «Nous pratiquons une culture raisonnée, en désher- bant les pieds de vigne et en ne conservant qu’un rang sur deux en herbe. Nous ne sommes pas “bio”, car les apports massifs de cuivre ne sont pas forcément ce qui se fait de mieux pour la qualité des sols, et nous gérons nos apports en liaison avec les stations d’alerte de la chambre d’agriculture. » On l’aura compris, Bernard Laurichesse se préoccupe avant tout de mettre en valeur une passion qui le tient depuis tout petit, le cognac. Rien que le cognac.

Bernard Laurichesse, viticulteur à Verrières.

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