Livre Cognac Terre de passions

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Tonnellerie

Taransaud

La passion du bois en héritage

Depuis qu’il a racheté la tonnellerie Taransaud il y a déjà plus de quinze ans, Henri de Pracomtal a donné à la petite entreprise d’alors une dimension internationale: elle vend désormais sa production dans 25 pays.

qualité et de l’innovation. J’avais la qualité, mais à l’époque, l’entreprise exportait peu. Nous avons gagné un marché par an. » UN DONATEUR CONVAINCU Aujourd’hui, Taransaud vend dans 25 pays et fabrique 50 000 barriques par an, vendues pour les deux tiers à l’étranger. La tonnellerie emploie 215 salariés. Passionné par le cheval et les courses, l’homme aime le cognac sans pour autant se voir comme un dégus- tateur ou un spécialiste. De ses années chez Hennessy, il garde le souvenir de la mise au point du cognac Richard Hennessy, le plus cher du marché à l’époque. «Durant une année, nous avons dégusté notre produit à l’aveugle, pour le comparer aux concurrents. Nous voulions vraiment le meilleur cognac. » Discret de nature, père de quatre enfants, Henri de Pracomtal a une philosophie : il souhaite rendre, «au sens noble du terme » , insiste-t-il, ce qu’il a reçu. Il a donc lancé en 2009, sur le modèle des grandes fonda- tions existant aux États-Unis, la Fondation Poitiers Université. Pas moins de 2,5 millions d’euros ont été levés en cinq5ans. Henri de Pracomtal, qui a beaucoup reçu, a aussi beaucoup rendu…

«

P résident de la tonnellerie Taransaud, Henri de Pracomtal aime le bois depuis l’enfance, quand il parcourait, avec son grand-père, la forêt familiale du Jura, pour le balivage annuel. Voilà sans doute pourquoi, alors qu’il est encore président de Hennessy (1992-1997), il en vient à s’intéresser à Taransaud, une entreprise acquise par la maison de négoce en 1972 et fondée par une lignée d’artisans-tonneliers installés depuis 1760. Henri de Pracomtal détecte d’emblée le potentiel de la tonnellerie. Aspirant à devenir son propre patron, il la rachète en 1997. Pour découvrir le métier de ses futurs clients, cet ancien de HEC va même suivre une formation en œnologie à Bordeaux. « J’avais la conviction que Taransaud se développerait mieux à l’extérieur du groupe et je l’ai démontré, se souvient-il. Je voulais reprendre une a)aire interna- tionale, proche des vins et spiritueux, de la taille d’une PME. Pour réussir le développement de Taransaud, je savais qu’il lui fallait trois choses : de l’export, de la

Au sens noble du terme, rendre ce que j’ai reçu.

»

Henri de Pracomtal, président de la tonnellerie Taransaud.

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