Livre Cognac Terre de passions

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Claude

Thorin

D’un père métayer… et facteur

si le cognac est basé majoritairement sur de l’Ugni blanc, on trouve également de cette « Folle blanche », si difcile de culture, mais tellement charmeuse au palais. « J’en renouvelle seulement un hectare, dont je garde des fûts correspondant aux années de naissance de mes flles. » UNE EXCELLENTE RƒCOLTE 2014 Ce sont elles, les flles, qui décideront de leur impli- cation dans le domaine, après leurs études. La cadette cherche encore sa voie et l’aînée est en école de commerce pour reprendre éventuellement le domaine. « Il n’est pas nécessaire de connaître à fond ce métier, qu’elles fréquentent depuis l’enfance, pour gérer plusieurs socié- tés scindées entre production, distillation et commer- cialisation, tant sur le marché hexagonal qu’à l’export. » Claude Torin afche un réel optimisme quant au développement du marché du cognac : «Nous venons de faire une excellente vendange avec 10 hl d’alcool pur par hectare et les ventes progressent encore, même si certains marchés connaissent un féchissement. » Plus de 60% partira vers les grandes maisons de cognac, le reste étant réservé à sa propre marque. Claude Torin produit également du pineau et du vin cha- rentais en rouge, rosé et blanc à partir de Sauvignon, de Merlot et de Cabernet-Sauvignon et du pineau à partir de Colombard. Qu’il vend tous sous sa propre marque et qui font référence. Le chemin parcouru force le respect.

Des origines, en Charente limousine, jusqu’aux premiers rangs de vignes en Grande Champagne, la famille Thorin œuvrait pour les autres. Peu à peu le domaine s’est agrandi et la société est maintenant gérée par le fils Claude. En attendant la relève… B iard. À quelques kilomètres de Segonzac. Au cœur de la Grande Champagne. Le domaineTorin. C’est un domaine qui a connu une situation particulière pendant la Seconde Guerre mondiale. À l’époque propriété d’un ressor- tissant Suisse, il était en « territoire neutre ». Nous venons de faire une excellente vendange,

«

Au début des années 50, André Torin cumulait les fonctions de métayer et de facteur. Il prit en culture 50 ares de vignes avec un cheval et une vache pour tout troupeau, et avec beaucoup de courage il ft grandir peu à peu la petite propriété qui, au moment de la retraite en 1988, comptait une quinzaine d’hec- tares. La même année, son fls Claude lui succéda. Le jeune homme avait parcouru tout petit les rangs de vignes et participé aux travaux. Avec lui le domaine familial s’est considérablement agrandi pour atteindre les 150 ha actuels. Une surface répartie entre divers cépages. « J’ai adapté cette production à la variété et à la qualité des vignes que je reprenais. » C’est ainsi que

et les ventes progressent encore.

»

Claude Thorin, viticulteur à Segonzac.