Livre Cognac Terre de passions

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Barraud Jean-Louis

Viticulteur par pure conviction

La viticulture et le cognac, c’est mon univers depuis toujours. Fils et petit-fils de producteurs de cognac, Jean-Louis Barraud a d’abord suivi une formation en électronique avant de reprendre l’exploitation familiale, en Charente-Maritime. Il est aujourd’hui le président de la coopérative Unicognac. J ean-Louis Barraud, 55 ans, est viticulteur à Colombiers, en Charente-Maritime, depuis 1987. Il y exploite 21 hectares de vignes en Fins Bois, dont deux dédiés aux vins de pays charentais, mais aussi 60 hectares de céréales. Cet homme discret est également président, depuis fn 2008, de l’entreprise Unicognac, une fliale de la coopérative Charentes Alliance. «

J’ai participé très tôt aux travaux des champs et de la vigne. C’est mon univers depuis toujours. » Jean-Louis Barraud obtient ensuite un diplôme universitaire de décideur économique agricole, et s’engage dans le système coopératif, comme son père et son grand-père avant lui, pour en gravir petit à petit tous les échelons. UN PRODUIT DE GRANDE FACTURE Aujourd’hui, le président d’Unicognac, société qui commercialise les cognacs et pineaux des Charentes Jules Gautret, mais aussi les vins de pays 6alassa et Père Fouras, se dit satisfait de la position de l’entreprise face aux grands négociants. «Notre cognac est un produit de grande facture. Nous n’avons pas à rougir de ce que nous vendons. J’aime cette aventure commer- ciale, car un marché n’est jamais acquis. » Mais la plus grande ferté de Jean-Louis Barraud est de loin la réussite de ses enfants. Tous trois sont ingé- nieurs. L’aînée, 30 ans, est spécialisée en biotechno- logie, la suivante, 26 ans, en mécanique, et le dernier, 23 ans, en agronomie option viticulture-œnologie. « Nous ne les avons jamais forcés, mais ils ont bien vu qu’en viticulture, il faut travailler dur. Il fallait donc qu’ils s’y mettent aussi » , sourit-il. Le fls de Jean-Louis Barraud semble « proche de la terre » , et son père espère qu’il reprendra l’exploitation fami- liale. Pour autant, pas question de lui forcer la main : « C’est lui qui décidera. »

«Mon grand-père maternel faisait de l’élevage, et mon grand-père paternel et mon père étaient viticulteurs » , souligne Jean-Louis Barraud. Le devenir à son tour était dans l’ordre des choses, mais après son bac, Jean-Louis Barraud fait d’abord une incursion dans l’industrie, en suivant une formation d’électronicien. Il intègre une école d’ingénieurs à Paris, mais peine à s’adapter à la vie dans la capitale. La Saintonge lui manque. « Je suis revenu sur l’exploitation après mon service militaire, j’avais 23 ans, explique-t-il. Enfant, j’étais comme beaucoup passionné par les tracteurs.

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Jean-Louis Barraud, viticulteur à Colombiers.

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