Livre Cognac Terre de passions

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Famille Valtaud

Christian, militant convaincu

Il le dit lui-même: il fait tout avec conviction. Alors, quand il a fallu organiser la défense du cognac et de la région, dans les années 90, Christian Valtaud n’a pas hésité…

les grandes heures du syndicalisme à la FSVC (Fédé- ration des syndicats viticoles de crus), qui ont donné lieu quelques années plus tard au «blocage » de la ville de Cognac. Des moments qu’avec le recul il juge « intenses et forts », car « on défend non seulement sa profession, mais aussi sa survie » . Mais alors que la région se déchirait, « j’ai toujours pu compter sur la parole donnée des trois maisons de négoce avec lesquelles je continue de travailler ». Aujourd’hui, Christian Valtaud a levé le pied sur le syndicalisme, mais continue de suivre l’actualité viticole. « Je suis optimiste pour l’avenir…mais raison- nablement. Je pense qu’il faut tirer des leçons de la dernière crise que l’on a connue et ne pas commettre les mêmes erreurs. » Ce serait d’autant plus dommage que le viticulteur, associé avec son fls aîné Gaël sur une exploitation qui s’étend désormais sur 46 hectares, va faire cette année « sa plus grosse récolte en volume », avec une grande qualité au rendez-vous. Et d’en conclure, dans un grand éclat de rire : «Comment voulez-vous, dans ces conditions, que j’imagine prendre ma retraite ? »

«

I nutile de parler retraite à Christian Valtaud, 63 ans, viticulteur à Genté. Et ce, alors même que la transmission de son exploitation est assurée avec l’implication de ses deux fls et de sa belle-flle. «Nous sommes viticulteurs depuis au moins cinq générations, ici à Genté et à l’origine à Bouteville, commune située à une quinzaine de kilomètres. Et en cherchant dans les archives familiales, je suis même remonté jusqu’aux années 1800…», explique Christian Valtaud, qui est aussi maire de sa commune depuis plusieurs décennies. ASSUMER LES PREMIÈRES DIFFICULTÉS «Tout ce que je fais, je le fais avec passion. » C’est pour- quoi ses cinq premiers hectares de vignes, acquis en 1976 avec des droits de plantation nouveaux, ont vite fructifé. Pourtant, « on en a connu des galères dans la région» . Sa période la plus intense, professionnellement parlant ? «L’année 1983, car j’ai dû assumer les premières difcultés liées au marché déclinant du cognac.» C’étaient

Il faut tirer des leçons de la dernière crise que l’on a connue et ne pas

commettre les mêmes erreurs.

»

Gaël, Estelle et Christian Valtaud (en médaillon), viticulteurs à Genté

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