Livre Cognac Terre de passions

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Christophe Véral

La bonne humeur du cognac

consacrer sans passion. Cette passion m’a été commu- niquée par mon beau-père à qui j’ai succédé sur une exploitation en phase avec les technologies nouvelles, sans que n’y soit négligé l’héritage d’un long savoir- faire familial. Car derrière le cognac, il y a les hommes et leur travail, et j’ai beaucoup appris au contact de mon beau-père », tient à souligner ce chef d’entreprise qui fait référence dans le milieu viticole. Autant parce qu’il est aujourd’hui à la tête d’un vignoble de 145 hectares que parce qu’il a su, au fl des ans, s’imposer dans la flière par sa forte personnalité. UN HOMME DE DÉFIS La surface de son exploitation intrigue et si on lui demande pourquoi il s’applique à la faire grandir, la réponse fuse : « Un chef d’entreprise doit toujours veiller au développement de son activité. Si ses résul- tats ne progressent pas, l’entreprise régresse. Les défs que je me lance comportent des risques, mais ils m’ont toujours permis d’avancer. » Ainsi l’énergie et le franc-parler du bouilleur de cru de Sainte-Sévère ont-ils largement plaidé pour lui lorsqu’il a brigué la fonction de chef de la famille de la viticulture au BNIC. Au sein de cet espace, Christophe Véral est reconnu comme un habile négociateur, dont la ténacité est une garantie pour la défense des intérêts de ses pairs. Pour l’avenir du cognac, Christophe Véral n’est nullement inquiet : « Le cognac n’est plus seulement une boisson de salon, il peut se boire de n’importe quelle façon. Et il attire chaque jour de nouveaux consommateurs ».

Étranger au monde du cognac il y a encore vingt ans, Christophe Véral est devenu l’un des hommes en vue de la viticulture charentaise.

Q uand nous sommes arrivés chez Chris- tophe Véral, nous l’avons trouvé ins- tallé au bout d’une table, derrière un impressionnant alignement de bou- teilles de cognac. À l’autre bout de la table, un invité de la famille s’initiait à la dégustation avec une anecdote du maître des lieux pour chaque facon. Comme ce Fins Bois de 1947 à la respiration duquel le regard de Chris- tophe s’est allumé, tel celui d’un enfant devant le sapin de Noël. Issu du monde de l’hôtellerie, ce jovial quadragénaire aime faire partager sa passion du produit. Arrivé en Charente en 1994, il est tout de suite tombé « en amour » avec le cognac. Ancien directeur de salle à La Coupole, il confe que son expérience de la gastronomie et des saveurs s’est avérée très utile pour son approche du cognac. Mais insufsante pour en percer tous les mystères. « C’est la plus belle eau-de-vie du monde, et l’on ne peut s’y

Christophe Véral, viticulteur à Sainte-Sévère.

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