Livre Cognac Terre de passions

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Cognac

Bisquit

Un baroudeur en première ligne

Nous vendons du rêve, alors nous sommes les premiers à rêver ! «

née Pinard, est issue d’une famille de distillateurs depuis le xvii e siècle, raconte-t-il dans le salon du château Pellisson, au cœur de Cognac. Mon grand-père pater- nel est arrivé de Paris en 1925. Il a racheté à Jarnac une verrerie de négoce, la verrerie Chappe. J’y ai travaillé avec mon père jusqu’en 1994. » Vincent Chappe monte ensuite une société de conseil en packaging, puis travaille sept ans chez Alizé (une liqueur de cognac), en tant que directeur marketing. LA BOUTEILLE DATAIT DE 1844 Le président de Bisquit a conscience d’œuvrer pour un spiritueux historique. «Nous avons derrière nous 190 ans d’histoire, et nous espérons au moins autant devant », souligne celui pour qui le souvenir le plus fort reste la première fois qu’il a goûté un cognac ante phylloxéra. « J’avais une vingtaine d’années, nous étions entre amis. La bouteille, sans marque, datait de 1844. Ce fut une révélation. Ce souvenir est forcément sub- jectif, mais nous vendons du rêve, alors nous sommes les premiers à rêver ! » Vincent Chappe part régulièrement à la découverte des consommateurs de cognac à travers le monde : « Il faut savoir pourquoi, à quelle heure, avec qui ils boivent du cognac . C’est l’essence même de notre métier. Voilà pourquoi le cognac est connu dans le monde entier : il a toujours eu de grands baroudeurs à son service. » Si la maison Bisquit ne communique pas sur ses chifres, elle afche «des objectifs à la fois ambitieux et raisonnables ». Elle est assez logiquement présente sur les marchés africains, Afrique du Sud et Nigeria en tête, mais aussi en Europe, en Russie et en Chine.

Grand amateur de rugby et de sport en général, Vincent Chappe, le président de la maison Bisquit, Dubouché et Cie s’attache depuis cinq ans à redonner à la marque au griffon son éclat d’antan. A vec son mètre quatre-vingt- douze, on pourrait l’imaginer amateur de basket, mais le président de la maison Bisquit (le « t » ne se prononce pas !) est en réalité un mordu de ballon ovale. « Le rugby m’a aidé à devenir ce que je suis » , estime Vincent Chappe, ancien deuxième ligne sur les terrains. Quand, en 2009, le groupe sud-africain de vins et spiritueux Distell rachète à Pernod-Ricard la maison de négoce, celle-ci est « en sommeil ». Elle avait été achetée, en pleine période faste, dans les années 60, par Paul Ricard. Pour lui redonner vie, Distell cherche une personne dotée d’un solide réseau, ayant déjà dirigé des PME. Cela cadre parfaitement avec le profl de Vincent Chappe. L’homme a un parcours professionnel déjà bien rempli lorsqu’il prend la tête de Bisquit. «Ma mère,

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Vincent Chappe, président de Bisquit, Dubouché et Cie.

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