Livre Cognac Terre de passions

30 31

Famille

Brard-Blanchard

Bio de père en fille

la profession. Aujourd’hui, la famille vend 80% de sa production en bouteilles sur les salons spécialisés de toute la France et les réseaux commerciaux bio. Elle développe aussi l’exportation. QUALITÉ ET VIEILLISSEMENT À Boutiers-Saint-Trojan, la famille possède 20 hectares de vignes vendangées manuellement, comprenant une dizaine de cépages diférents qui leur permettent de produire du cognac, des vins de pays, des jus de raisin et autres pineaux. Des produits régulièrement récompensés dans les concours régionaux ou natio- naux, comme le Concours général agricole de Paris. «On recherche la qualité et le vieillissement maxima », afrme Jacques. Sa flle, Sophie, l’a rejoint sur l’exploi- tation à partir de 1999, enrichie d’une expérience viticole en Australie. «Ce voyage m’a apporté un regard nouveau sur la façon de travailler. En plus, j’ai appris l’anglais», dit-elle. À 37 ans, du haut de son mètre quatre-vingts, cette ancienne basketteuse qui a évolué en Nationale 2 à Cognac et La Couronne, a su apporter toute sa jeunesse et sa créativité à la société. Chez Brard-Blanchard, on est d’ailleurs en train de refaire l’étiquetage des bou- teilles. Un cognac XO a été créé avec des eaux-de-vie du même millésime ! Dernière innovation atypique sortie du chai : La Folle blanche. Une eau-de-vie blanche aux notes fruitées avec une légère pointe de verdeur, issue du cépage ancestral du cognac. «On voulait retrouver la fnesse des cognacs d’antan », confe Sophie Laguerre.

Le respect de l’environnement et la recherche de la qualité sont les deux valeurs fondamentales recherchées par Jacques Brard-Blanchard et sa fille Sophie Laguerre. En culture biologique à Boutiers-Saint-Trojan depuis les années 70, la famille a su développer une gamme de produits écoulés dans toute la France.

A deux ans près, il aurait pu être le pionnier de la viti- culture biologique dans la région. Finalement, c’est l’oncle Pinard, de Foussi- gnac, qui lui a ravi la pre- mière place. Jacques Brard- Blanchard, 67 ans, s’est converti à la méthode Lemaire-Boucher en 1972, « dans le dos de ses parents » , à cause d’une allergie à un produit de traitement. « La bio était mal vue à l’époque » , se souvient-il. D’autant plus qu’il était un peu « baba cool » dans l’âme et jouait de la guitare dans les orchestres de bal. Heureusement, les temps ont changé. Les pratiques biologiques ont gagné en légitimité auprès des consommateurs et font lentement leur chemin dans

Jacques Brard- Blanchard et Sophie Laguerre, viticulteurs à Boutiers-Saint-Trojan.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online