Livre Cognac Terre de passions

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Bureau Jean-Philippe

Heureux dans son métier

Soif d’indépendance, bon sens et amour du métier ont régi le parcours de Jean-Philippe Bureau, archétype en quelque sorte du viticulteur charentais.

volumes vendus en bouteilles étant marginaux, Jean-Philippe Bureau se recentre sur la vente de sa récolte au négoce. « Et grâce à la qualité de mes eaux- de-vie, j’ai pu contracter avec toutes les grandes maisons, y compris Marnier-Lapostolle. J’ai conscience d’être un privilégié. » UNE CERTAINE QUALITÉ DE VIE Les années difciles sont passées, Jean-Philippe Bureau a agrandi son vignoble (35 hectares aujourd’hui) de façon raisonnable. Cette surface qu’il n’augmentera pas et qu’il exploite avec un seul salarié devrait lui permettre, bientôt, d’accéder à une certaine qualité de vie : «Aujourd’hui je suis heureux dans mon métier, à travers toutes les étapes de l’élaboration du produit, de la taille à la distillation. La distillation surtout, un moment magique ! Découvrir les arômes de son eau de vie au sortir de l’alambic, c’est un bonheur. Et cela change souvent selon les millésimes », souligne ce passionné dont les meilleurs souvenirs sont liés à cette richesse aromatique qu’il a pu valoriser dans les concours, quand il faisait de la mise en bouteilles. Jean-Philippe Bureau ne se fait pas de souci pour l’avenir du cognac : «Nous avons un produit qui n’est pas périssable et un potentiel de développement impor- tant sur toute la planète. On ne maîtrise pas tout certes, mais la tendance est bonne. »

«

P our faire un bon cognac, il ne faut pas brûler les étapes, mais laisser le temps au temps, et veiller à ce qu’il mûrisse à son rythme, en harmonie avec son environnement. Le parcours de Jean-Philippe Bureau, viticulteur bouilleur de cru à Saint-Palais-du-Né, s’inscrit un peu dans cette philosophie. Ce quinquagénaire a toujours avancé sans prise de risques insensés, avec ce bon sens propre aux gens de la terre. Sans pour cela renoncer à inves- tir aux moments opportuns. Il témoigne : « Je me suis installé en 1988, sur une quinzaine d’hectares. C’était une structure sufsante pour vivre de mon métier.» Le contexte étant favorable, il décide de faire monter un alambic. Avec un double objectif : mener le produit jusqu’au bout et se constituer un stock. «La crise est arrivée. Pour essayer de compenser la chute de mes revenus et parce qu’il était motivant de créer son propre produit, j’ai initié une activité de vendeur direct. » Ses

Nous avons un produit qui n’est pas périssable et

un potentiel de développement important… »

Jean-Philippe Bureau, viticulteur à Saint-Palais-du-Né.

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