Livre Cognac Terre de passions

40 41

Chaudronnerie cognaçaise

Le joli parcours d’un autodidacte

Bruno Perez était technicien en automatisation avant de créer, en 2003, avec quelques collègues, la Chaudronnerie cognaçaise. Tout en restant fidèle aux méthodes traditionnelles, l’entreprise est désormais reconnue bien au-delà de nos frontières. B runo Perez, 52 ans, a débuté en tant qu’ouvrier viticole. Celui qui « n’aimait pas tellement l’école » ne s’imaginait sans doute pas, à cette époque, qu’il deviendrait plus tard le patron d’une entreprise de fabrication d’alambics. Cela fait quinze ans qu’il travaille en tant que technicien en auto-

cognac, apprendra vite : la Chaudronnerie cognaçaise emploie aujourd’hui 32 salariés, et son chifre d’afaires s’élève à cinq millions d’euros. Une belle performance quand on sait que l’année de sa création, celui-ci se comptait en centaines de milliers d’euros. DES MARCHÉS EN AMÉRIQUE DU SUD Désormais, l’entreprise exporte même en Amérique du Sud, où l’on élabore des eaux-de-vie de raisin telles que le pisco péruvien et chilien ou le singani bolivien. «Notre force, en plus d’être une entreprise de proximité, c’est d’employer du personnel capable de fabriquer un alambic à la main, souligne Bruno Perez. Il y a encore des gens attachés à cette méthode traditionnelle. » En raison de son parcours, Bruno Perez confe se fer davantage « à la volonté des personnes qu’à leur bagage scolaire. Pour fabriquer des alambics, il n’y a pas d’école, c’est un savoir-faire qui s’apprend sur le tas. C’est un métier dur physiquement. Un alambic de 2 500 litres, c’est tout de même 600 à 700 heures de travail ! » Depuis juin, Bruno Perez a franchi une nouvelle étape dans l’expansion de l’entreprise basée à Merpins. Il préside une holding familiale, baptisée 2C Distillation, qui chapeaute la Chaudronnerie cognaçaise. Avec son fls Maxime, ingénieur en informatique industrielle, qui travaille avec lui, les projets foisonnent.

C’est un savoir-faire qui s’apprend sur le tas. » «

matisation chez Prulho Distillation lorsqu’au début des années 2000, l’entreprise se retrouve en cessation d’activité. Avec cinq anciens de Prulho, il lance alors, en 2003, la Chaudronnerie cognaçaise. Au départ, la société est créée pour assurer la maintenance et l’entretien des alambics. Mais la demande est telle que, dès 2006, la Chaudronnerie cognaçaise fabrique ses premiers alambics. Avec la création de cette entreprise, Bruno Perez se retrouve, lui, le technicien fondu d’automatisation, à devoir faire de la prospection commerciale et de la gestion d’entreprise. L’autodidacte natif de Jonzac, dont les parents ne travaillent pas dans le monde du

Bruno Perez, directeur de la Chaudronnerie cognaçaise.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online