Livre Cognac Terre de passions

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Isabelle

Clochard-Gualbert

Viticultrice à la force du poignet

Isabelle Clochard-Gualbert ne se destinait pas

faire son chemin, « tout s’est enchaîné très vite » . Son BTS viticulture-œnologie en poche, elle reprend à 26 ans l’exploitation familiale tandis que son père fait jouer ses droits à la préretraite. «Du coup, la trans- mission des savoirs s’est faite en douceur. » Même si, caractère oblige, la jeune femme a tenu à se démar- quer de l’empreinte paternelle « en [s]’inscrivant dans un groupe technique de lutte raisonnée » . BÉNÉVOLE POUR LA FÊTE DU COGNAC En tant que vice-présidente de l’association de la Fête du cognac pendant trois ans, la jeune femme a aussi connu des moments intenses. «C’était les débuts de la manifestation, alors c’est bien simple : il fallait tout faire ! » sourit-elle encore. Et d’ajouter: «Aujourd’hui, je peux dire que ce métier est devenu une passion, même s’il est dur et exigeant sur le plan physique. Au chapitre économique aussi, il faut gérer son exploitation en vrai chef d’entreprise, savoir anticiper et prendre les bons virages. Comme mon installation s’est déroulée dans une période difcile, je suis devenue prudente, mais j’ai foi dans l’avenir de la flière et sa croissance. »

à la viticulture. La vocation est née tardivement, mais elle ne fait plus aucun doute... N e pas se fer à sa sil- houette frêle et menue. Isabelle Clochard- Gualbert, 43 ans, viti- cultrice à Moulidars, a du tempérament. «Dans mes relations professionnelles, j’ai dû mettre de la rondeur », confe en souriant la viticultrice. Il faut dire que débuter son métier en pleine crise du cognac et directement dans les rangs du Syndicat des jeunes agriculteurs vous forge le caractère. Et la jeune femme se savait attendue au tournant. « Bien que flle de viticulteur, j’ai un parcours de formation atypique. Jamais mes parents ne m’ont encouragée à devenir viticultrice. À tel point qu’avant de m’ennuyer sur les bancs de l’université puis d’enchaîner avec un premier emploi de commerciale, l’idée de ce métier ne m’avait pas efeurée. » Mais quand celle-ci a commencé à

Dur, exigeant sur le plan physique, ce métier est devenu une passion. » «

Isabelle Clochard- Gualbert, viticultrice à Moulidars.