Livre Cognac Terre de passions

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Aujourd’hui Patrice Pinet se dit confant pour l’avenir du cognac et celui de sa marque : « Notre chance est d’être présents sur tous les continents, et même si les marchés évoluent diféremment, la tendance est bonne. » En Asie par exemple, la progression a ralenti, mais les Chinois aiment le cognac Courvoisier et le P-DG pronostique une reprise de la consommation du cognac dans un avenir pas trop lointain. « Le coup de frein de 2013-2014 nous a rappelé que nous restons tributaires des aléas politiques dans beaucoup de pays, complète Patrice Pinet, mais de nouveaux marchés sont à conquérir. Il faut croire en l’Afrique. Et continuer à investir et à développer notre communication autour du produit.» Courvoisier y consacre des sommes

importantes, variables selon les pays mais en général de l’ordre d’un pourcentage à deux chifres. «Cette année par exemple, nous avons consenti des eforts particuliers en Angleterre, où nous voulons conserver le leadership. C’est pour nous unmarché historique, et l’une des bases de notre développement.» Patrice Pinet se dit également rassuré par les bonnes relations de Courvoisier avec ses 800 viticulteurs- livreurs : «Nous avons renforcé notre partenariat avec eux aux dernières vendanges. Ils ont, pour moitié, signé des contrats de six ans avec nous. »

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Le premier atout de notre produit, c’est sa puissance aromatique. »

Les bons souvenirs de Patrice Pinet sont nombreux. Au premier rang bien sûr, sa nomination à la tête du « cognac de Napoléon », à la fn de l’été 2009. « Être reconnu par les dirigeants et les actionnaires d’un groupe de spiritueux important et obtenir leur confance pour assumer les plus hautes fonctions dans une entreprise comme Courvoisier, c’est gratifant. C’est dans un climat de confance mutuelle que j’ai débuté et c’est une bonne base pour la suite », se félicite Patrice Pinet, qui dit aussi sa reconnaissance à quelques personnalités du cognac, et plus particulièrement pour une « fgure » de Jarnac qu’il a longtemps côtoyée et qui fait encore référence dans le vignoble charentais : « J’ai eu la chance d’échanger plusieurs fois avec Maurice Raguenaud, courtier assermenté très proche de notre maison. Il avait une connaissance exceptionnelle des diférents crus et de leurs eaux-de-vie. Mais surtout, il comprenait comme personne l’atmosphère de la région. Le cognac, c’est d’abord des hommes, et la rencontre de Maurice Raguenaud m’a beaucoup marqué. » Autre beau souvenir évoqué par le maître de chai, le regard un peu perdu : « Le premier atout de notre produit, c’est sa puissance aromatique, qui se révèle dès la première respiration ou presque, et qui demeure longtemps ensuite. Le jour où nous avons mis en bou- teilles un lot de vieilles eaux-de-vie de Grande Cham- pagne pour composer notre cognac “succession JS”, la pièce où nous étions est restée parfumée toute la journée. J’ai rarement connu cela depuis », confe le P-DG du « cognac de Napoléon ». Un P-DG qui est aussi son maître de chai et qui décide, à ce titre, de tous les assemblages. Souvenirs d’un dirigeant heureux

Patrice Pinet, P-DG et maître de chai du «cognac de Napoléon».

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