Livre Cognac Terre de passions

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Croisard Jean et Patricia

Une histoire de famille

Dans la famille Croisard, je voudrais… le père, Jean, 57 ans, « vigneron créateur » ; la mère, Patricia, 56 ans, chargée de la commercialisation; le fils, Pierre, 34 ans, céréalier en attente d’être… éleveur; et maintenant la belle-fille, Aurélie, 34 ans, qui découvre les secrets de l’élaboration des vins et spiritueux. L e 31 décembre 1988, Jean Croisard entame une seconde vie de viticulteur : «Mon père part en retraite et je décide avec mon frère de dissoudre l’exploitation familiale aux productions très diversifées pour m’instal- ler en individuel. » C’est l’heure des choix pour Jean, avec l’arrêt de l’élevage et la reprise des 6 hectares de vignes à cognac. Pas assez pour donner une vraie orienta-

Nous nous sommes dit: “Soit on continue,mais différemment; soit on arrête”. « »

découvre le métier de vendeur direct, qui implique de réaliser un produit viticole fni, jusqu’à la mise en bouteilles. La reconversion en vins de pays commence dès 1999, et la vente directe sur l’exploitation l’année suivante. Vin de pays charentais rouge et rosé, mous- seux, jus de raisin… Jean ose tout, avant de complé- ter la gamme de bouteilles par du pineau et du cognac VSOP en 2003. VENDEUR DIRECT 2003, c’est aussi l’année où le fls Pierre reprend une exploitation à son compte, avant de l’unir à celle de ses parents en 2008. La surface de l’exploitation grimpe donc à 29 hectares de vignes, dont trois pour le vin de pays, et 75 hectares de céréales, dont Pierre s’occupe. La petite dernière à intégrer l’exploitation, c’est Aurélie, épouse de Pierre, pour l’instant salariée à temps partiel mais en phase de réfexion pour adopter le statut de conjoint-collaborateur. « Je viens de connaître mes premières vendanges ! J’ai trouvé ça passionnant et très intense », confe la jeune femme, d’un naturel extraverti. Pas de souci de transmission pour Patricia et Jean, la relève est déjà assurée…

tion viticole à son exploitation. C’est pourquoi Jean réussit à glaner quelques hectares supplémentaires de vignes en fermage. Jusqu’ici tout va bien, mais c’est sans compter la forte crise du cognac qui va remettre en question l’existence même de l’exploitation dès 1998. «Avec ma femme, nous nous sommes dit : “Soit on continue, mais diféremment ; soit on arrête”. » Pour « continuer diféremment », Jean fait un stage et

Patricia et Jean Croisard, vendeurs directs à Roullet-Saint-Estèphe.

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