Livre Cognac Terre de passions

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de Fontaulière Domaine

Un joli nom pour une belle histoire

Propriété du groupe Garandeau, la SAS Fontaulière exploite en Borderies 160 hectares d’Ugni blanc pour le cognac. Une histoire originale, où mondes viticole et industriel se côtoient avec bonheur depuis un siècle et demi.

viendrait de « fontaine au lierre ») devient propriété de la famille à la fn du xix e . Cette ancienne résidence d’été de la famille Benon est un petit bijou qui se donne des airs de château, avec de très belles dépen- dances, dont une étonnante réserve d’eau et un chai à pineau niché dans un bâtiment datant du xvii e siècle. ENTRETENIR L’OUTIL DE TRAVAIL « Les Garandeau sont des industriels qui gardent les pieds sur terre, résume Béatrice Soucaret. Les activités sont fnalement complémentaires, et le cognac tient une place importante pour nous. Il nous a même aidés, parfois, à passer des caps un peu plus difciles. » Aujourd’hui, c’est Patrick Brandy, le chef de culture, qui veille à la bonne santé du vignoble et des terres. Signe tangible de l’implication de la famille dans l’économie viticole, Béatrice Soucaret a été élue vice-présidente du syndicat viticole UGVC où elle représente le cru des Borderies. Elle a une vision optimiste de l’avenir du cognac et trouve tout à fait naturel de travailler main dans la main avec le négoce : « Le monde viticole s’organise et se structure, c’est positif et de bon augure pour faire face à une demande mondiale de cognac qui ne pourra que progresser. L’essentiel, c’est que la viticulture puisse entretenir son outil de travail. » À Fontaulière, où les quatre alambics distillent les fnes eaux-de-vie des Borderies, comme à Champblanc où les engins extraient le gypse, c’est fnalement une sorte d’or blanc que l’on vénère.

A la fn du xix e siècle, notre ancêtre, Pierre Daunizeau, venait en carriole depuis les Deux-Sèvres pour s’appro- visionner en gypse, qu’on appelait alors “pierre à plâtre”. La famille a fni par s’installer ici, acheter le gise- ment et développer la pro- duction de plâtre », raconte Béatrice Soucaret, flle aînée de Jean-René Garandeau, lui-même petit-fls de Pierre Daunizeau. C’est là le tout début d’une for- midable aventure industrielle qui s’appelle aujourd’hui le groupe Garandeau : une direction familiale où le titre d’ingénieur est une évidence, 700 personnes, une présence incontournable dans la grande région, des carrières, des usines, des magasins, un laboratoire… Et le cognac dans tout cela ? «Pour exploiter les car- rières, notre famille a vite eu besoin de constituer des réserves foncières importantes, et c’est ainsi que nous avons acquis pas mal de terres en Borderies, autour de Cherves-Richemont », enchaîne René Garandeau, frère de Béatrice. Le domaine de Fontaulière (dont le nom

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René Garandeau, Martine Garandeau et Béatrice Soucaret, viticulteurs à Cherves- Richemont.