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■ h neuf ans. Je pourrais dire que je n’ai vécu jusqu'ici que a le temps de mon séjour en Italie. Ici j'ai essayé de rappe- ii 1er les années de la jeunesse perdues dpns le dénuement ; n je mourrai du moins' content, car j'ai obtenu tout ce que « je désirais, plus que je n’aurais pu croire, espérer, « mériter. « ^ Mais si Winkelmann, traçant ces lignes, sentait le poids de trente-huit années de dures épreuves, Thorvaldsen arrivait à Rome encore jeune et fort de son courage. Accueilli avec la plus grande bienveillance par un illustre compatriote, Zoega, antiquaire déjà célèbre, qui le reçut avec affection, l'apprécia hautement ,*soutenu par l’appui d'une patrie fière de ses artistes, n'ayant à lutter que contre la misère, ainsi -que le fils du pauvre savetier de Stendahl; encouragé par l'amitié de nombreux émules dans les voies de l'art, Bertel ouvrit son cœur à la gaîté. Après les travaux du jour, dans ces affectueuses causeries d'atelier quTIorace Yernet retracera d'un pinceau fidèle, Thorvaldsen donnait à son âge les joies les plus franches, en repaissant son esprit des idées les plus vivifiantes.1 C'est à lui que nos jeunes artistes, groupés à Rome, sont redevables de l'institution de cette' bruyante ,fête de Cervara ; cavalcade carnavalesque, que nous avons vue promener dans les rues de Rome ses costum.es fantaisistes1 et ses chars improvisés, pour aller ensuite achever de fêter" le soleil de Mai dans les grottes de la campagne romaine. Sans plus de frais que de nos jou^s, (la pension de l'artiste

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