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renferment les souvenirs personnels de l'artiste, jusqu’à sa correspondance intime et le coffret où il se plaisait à arranger ses nombreuses décorations. La longue carrière de Thorvaldsen lui avait,valu un grand nombre de titres scientifiques, de brevets honorifiques, venant de tous les points du globe. Le Danemarck, qui lui avait, décerné son premier ruban, avait réuni su r’la tête de l’artiste les: distinctions les plus recherchées. Conseiller d’Etat, direc­ teur de l’Académie, promu au grade de grand-croix du Danebrog le jour où il entrait dans sa soixante-dixième année, le fils de l’artisan et, de la fille, du laboureur dut esquisser un blason pour accompagner son nom dans la chapelle de l’ordre. Il dessina le dieu Scandinave auquel le rattachait son nom de famille; le marteau de Thor prit place parmi les emblèmes héraldiques des familles titrées. En dessous de l’outil du sculpteur, le roi fit inscrire la devise: liberté et patriotisme. Les grandes sculptures monumentales, les gracieuses i allégories de Thorvaldsen, ont porté sa renommée dans le monde entier. Ces œuvres, imposantes ou suaves, majes­ tueuses ou délicates, ont été réproduites en tous pays et de toutes façons. En Europe, en Amérique, les amis des arts et des lettres connaissent la frise d’Alexandre et le lion de Lucerne, le bas-relief des-quatre Ages do l’Amour, les médaillons du Jour et de la Nuit. Il n’est guère d’académie des beaux-arts ou d’école de dessin qui ne possède, en plâtre ou en estampe, une reproduction de l’Hébé ou du Gany-

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