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Le ] 9novembre 1870;Copenhague fêtait le centième anni­ versaire de sa naissance. Tandis que l'Europe contemplait avec stupeur les désastres d’une guerre acharnée entre deux peuples armés, la nation danoise, fière et heureuse de se réunir dans un élan patriotique, honorait une gloire. pacifique, pendant qhe le canon tonnait sur les champs de bataille. Copenhague était en liesse, ainsi qu’aux plus grands jours ; des drapeaux pavoisaient toutes les maisons. La plus grande difliculté rencontrée par le comité qu’avait institué l’administration de la cité, consistait à régler l’expansion de] l’enthousiasme général. Cette commission elle même,.véritable expressiondu pays entier, comp­ tait parmi ses membres des savants et des artisans, des hommes politiques et des commerçants, des artistes et des professeurs. Confondus en bataillon sacré, marchant à la tête d’un cortège innombrable, ils exaltaient le progrès artistique. Les guirlandes de fleurs et les bannières, au milieu desquelles on distinguait le drapeau du Danebrog, donnaient un aspect pittoresque -à la ville. Tous cher­ chaient à célébrer dignement l’illustre compatriote auquel l’art a dû tant de chefs-d’œuvre,conçus et exécutés pendant les quarante années, 1803 à 1843, qui séparent son Jason. de son Hercule. La famille royale du Danemarck, toujours associée à toutes les manifestations nationales, présida la solennité commémorative. Dans la grande salle des che­ valiers du palais de Christiansborg, décorée richement et avec goût pour la circonstance, remplie d’une foule con- — S2 —-

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