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sidérable dont les groupes se détachaient sur des fonds de verdure et les murs pavoises, le buste colossal du sculp­ teur, modelé par M. Prior, se dressait au-dessus d’un bosquet d’arbres exotiques. La cour, les fonctionnaires, les artistes, les représentants de la nation toute entière, s’inclinèrent devant le travailleur, dont l’image portait la couronne de lauriers. Afin de g*arder à la fête son carac­ tère officiel, l’orchesTre de la chapelle royale répétait les mélodies patriotiques des Danois; les chœurs d’enfants redisaient les hymnes nationales. Une cantate, dû.e à la coopération du poète Ploug et des compositeurs Hansen et Àrtmann, fut interprétée avec grand talent. Le professeur Nielsen sut exprimer l’enthousiasme général en pronon­ çant l’élog'e de l’homme et du sculpteur qu ia si noblement glorifié sa patrie. Les trois mille auditeurs, sortant du palais.se rendirent ensuite au musée où sont rassemblés les œuvres du maître et. ses matériaux d’étude. A la suite dë la famille royale, ils parcoururent toutes les salles, puis vinrent saluer le tombeau qu’on joncha de fleurs et de branchages. Durant tout le jour, la procession organisée par les élèves de l’académie, parcourut les rues de Copenhague, drapeau déployé, musique en tête, faisant entendre des chants en l’honneur de l’illustre Danois, et saluant sur sa route, la modeste demeuré de la rue Grœnnegade où était né l’artiste, il y avait déjà un siècle.' La veille, une fête académique avait été consacrée à la mémoire de Thor-