Cette première exposition dont le succès a
été salué avait atteint le but que se proposait
la commission organisatrice. La voie était tra-
cée et de nouvelles expositions avaient lieu
les années suivantes.
La Belgique, la Hollande et l’Allemagne,
imitant l’Angleterre, donnaient aussi des
expositions.
Le complément de ces expositions était la
création d’un stud book, semblable à celui
qui existe en Angleterre depuis leur première
exposition. C’est cette lacune que nous
venons combler aujourd’hui.
Nous commençons ce travail par l’inscrip-
tion, dans notre stud book, de tous les chiens
ayant obtenu des récompenses aux exposi-
tions canines qui ont eu lieu jusqu’en 1881,
en Belgique, en Hollande et en Allemagne.
Le Tome II contiendra tous les chiens exposés
en 1882, nous prions donc les amateurs de
chiens de nous envoyer tous les renseigne-
ments nécessaires à notre stud book ».
n
lieutenants de louveterie de France, et à nos
contacts à l’étranger, une circulaire deman-
dant leurs concours et, du 3 au 10 mai 1863,
avait lieu en France, la première exposition
de chiens.
La commission chargée de l’organisation était
composée de : Monsieur Le comte d’Epré-
mesnil, secrétaire général de la Société Impé-
riale et de la Société du Jardin d’Acclimata-
tion ; Monsieur Rafs de Lavison, directeur du
jardin ; Monsieur Geoffroy Saint Hilaire, direc-
teur-adjoint ; Messieurs De Belleyme, Jacque-
mart, Ruffier, De Martray, De Saint-Albin
Lagayère, Léon Bertrand, Godée, Caillard,
Gilet de Grandsont, Pichot.
Les membres du jury d’admission étaient :
Messieurs Le Couteulx de Canteleu, de Noir-
mont, Jadin, De Grandmont, Leblanc père et
fils, Pichot.
800 chiens furent admis à cette exposition de
1863, divisée en chiens d’utilité, chiens de
chasse à courre, chiens d’arrêt, chiens de
luxe. Unemédaille d’or, 10 770 Francs et cinq
objets d’art furent distribués en prix.
«
En Angleterre, où le goût du sport
semble faire partie intégrante du ca-
ractère national, avaient lieu depuis
longtemps déjà des expositions de chiens ;
toutefois, c’est en 1860 seulement qu’eut lieu,
à Birmingham, la première exposition sérieu-
se. En France, rien de semblable n’existait.
Frappé de cette lacune - surtout lorsqu’il
s’agit d’une espèce animale dont l’histoire
présente autant d’intérêt que celle du chien,
dont les variétés sont si nombreuses, si tran-
chées et si intéressantes lorsqu’il s’agit des
questions de races -, Monsieur Pierre Pichot,
le savant et sympathique rédacteur en chef
de
La Revue Britannique
, entreprenait des
recherches nombreuses dans le but d’étudier
sur quel système et d’après quels principes,
se faisaient, en Angleterre, ces expositions
de chiens.
Sentant tout l’intérêt qu’il y a à tirer de l’oubli
incroyable dans lequel semblaient être tom-
bées toutes ces belles races de chiens cou-
rants et de chiens d’arrêt dont la France a été
longtemps si fière, et qui ont fait la réputation
de ses chasses et de sa vénerie ;
Monsieur Pierre Pichot recher-
chait enfin jusqu’à quel point le
système anglais serait applicable
chez nous.
Ses études furent couronnées de
succès ; à la suite d’un rapport
fort étudié et présenté par lui, à
la séance du 28 juillet 1862, à la
Commission Spéciale de la
Société Impériale Zoologique
d’Acclimatation, il était déclaré
qu’une exposition canine aurait
lieu en France, et que l’on pren-
drait pour base les études faites
par Monsieur Pichot sur l’orga-
nisation de ces expositions en
Angleterre.
Le 15 octobre 1862, Monsieur
Rufus de Lavison adressait aux
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CENTRALE CANINE MAGAZINE
N°SPÉCIAL - CDF - 2016
/
Av e c
, p a r t e n a i r e d e l a C e n t r a l e C a n i n e
Ce premier stud book français
est consultable à
la Médiathèque de la Centrale Canine :
mediatheque@centrale-canine.fr




