Joli profil de briquet de Provence.
Si le CGA permet au public de retrouver ou découvrir
de nombreuses races canines populaires, certaines raretés
sont également là. À l’instar du briquet de Provence,
une race régionale qui avait pratiquement disparu
et qu’une poignée d’amateurs s’est évertuée à sélectionner
en vue d’une reconnaissance officielle.
Reportage de Franck Haymann
Quand le briquet de Provence
monte à Paname !
C
ONCOU R S G ÉNÉ R A L AGR I CO L E
C’était sans compter sur un groupe de sélec-
tionneurs et de chasseurs, bien décidés à
faire reconnaître leur chien courant de taille
moyenne, aumême titre que les nombreuses
autres races reconnues officiellement. Faire
reconnaître non seulement par la Centrale
Canine mais, pour nombre d’entre elles, par
la Fédération Cynologique Internationale.
Mais pour l’instant, le travail de reconnais-
sance par la FCI demande du temps et du
« pain sur la planche ».
Dans son standard, l’époque de la pré-recon-
naissance est décrite succinctement : «
La
race a été relancée dans les années 1980
sous l’impulsion de Jacques Bolla. Création
du Club du Briquet de Provence en 2003.
Expertise de la race par le Professeur
Bernard Denis, Gérard Thonnat, Madame
Métans en 2006. Deuxième standard établi
en 2008 par Madame Métans, Messieurs
Bolla, Goubie et Triquet. Depuis, le chien
C
e grand spécialiste du lièvre, mais
également du sanglier, est resté
pendant plus d’un siècle à l’écart
de la cynophilie officielle. À tel point que des
spécialistes parlaient de lui comme de l’Ar-
lésienne : «
Ce chien rouge était connu de-
puis fort longtemps, sans jamais poser une
patte dans un ring ou un concours officiel
».
Les amateurs qui le sélectionnaient, avant
toute chose pour ses aptitudes, ont réussi au
fil du 20
e
siècle, à fixer des caractéristiques
morphologiques et des aptitudes que nous
retrouvons dans le cheptel actuel. Ce n’est
qu’en 2008, cinq ans après la création du
Club du Briquet de Provence, que la race
fut reconnue par la Centrale Canine, inté-
grant
de facto
le Livre des Origines Français
et, bien entendu, le Groupe VI, dédié aux
races de chiens courants.
Après une vie faite de hauts et de bas, à la fin
des années 90, certains amateurs évoquaient
même une possible extinction de la race.
/ CENTRALE CANINE MAGAZINE
N°SPÉCIAL - CGA - 2016
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