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branchements, pour permettre la protection du réseau public contre des rejets non conformes à la convention

de déversement ou en cas d’incendie (rétention des eaux d’extinction).

A la sortie de ce regard l'effluent industriel peut rejoindre le réseau public dans les conditions prescrites par la

convention spéciale de déversement (cf. annexe

I).

L'autorisation de raccordement peut imposer tout dispositif

de prétraitement qui est nécessaire (dégrillage, neutralisation, déshuilage, etc...). Les installations de prétraitement

nécessaires doivent être dimensionnées sur la base des résultats d’une étude préalable pour rendre le rejet

conforme aux exigences de la collectivité gestionnaire du réseau public.

Même en cas d’absence de convention spéciale de déversement, les stations-service, parcs de stationnement,

teintureries,… doivent être équipés d’installations de prétraitement telles que dégrilleurs, décanteurs ou

débourbeurs, séparateurs de graisses ou d’hydrocarbures, de même, les restaurants, cantines, boucheries,

charcuteries, blanchisseries,…doivent être équipés de séparateurs de graisses et fécules.

VI.2.4

Dispositifs d'engouffrement (bouches d'égouts)

Les dispositifs d’engouffrement sont des ouvrages destinés à collecter en surface les eaux de ruissellement. Elles

permettent, par l'intermédiaire d'une canalisation de branchement, d'acheminer ces eaux jusqu'au collecteur

pluvial ou unitaire.

Il est indispensable que l’absorption des eaux de ruissellement se fasse dans un ouvrage séparé du réseau en

vue d’assurer une bonne sélection des déchets, ceci exclut les « regards bouche » (regards sur collecteur

recouverts d’un dispositif d’absorption). Ce type d’ouvrage, plus encore que les dispositifs d’engouffrement à

passage direct, favorise l’engorgement rapide du réseau et, surtout sur un réseau unitaire, est à l’origine de

dégagements d’odeurs que les dispositifs palliatifs (type clapet) ne peuvent supprimer.

Constitution (avec prise en compte d’un prétraitement éventuel)

Un dispositif d’engouffrement comporte une cheminée de dimensions variables, dans laquelle l'eau collectée sur

les chaussées et trottoirs pénètre par l’intermédiaire du dispositif d’engouffrement (avaloir). En plus de la

cheminée, un dispositif d’engouffrement comporte dans la plupart des cas un dispositif sélectif qui permet

d'assurer une séparation grossière entre les éléments les plus lourds et les eaux de ruissellement proprement

dites, et, dans certains cas, un dispositif de rétention des éléments flottants. Lorsque les dispositifs

d’engouffrement collectent des eaux destinées à être envoyées dans des systèmes de gestion alternatives des

eaux pluviales le dispositif sélectif doit être d’une efficacité maximale.

Les dispositifs d’engouffrement sélectifs comprennent un dispositif de sélection des déchets entraînés par le

ruissellement (sables, graviers, feuilles,..) très utile à la protection du réseau qui permet de réduire la fréquence

des curages de collecteur qui sont l’élément d’exploitation le plus coûteux dans la vie d’un réseau. La retenue

des déchets peut se faire de 2 manières en fonction de la méthode d’entretien des ouvrages :

1.

Sans décantation (à passage direct) mais comportant un panier amovible, si le dispositif d’engouffrement

est entretenu manuellement. Le volume de rétention des paniers est faible (environ 10 litres) pour permettre

leur relevage manuel. Vu leur faible capacité, les paniers doivent être relevés régulièrement pour éviter leur

colmatage, ils ne peuvent résister de manière durable aux chocs produits par le nettoyage à l’aide d’un

aspirateur vidangeur.

2.

Avec décantation si les dispositifs d’engouffrement sont entretenus à l’aide d’un camion aspirateur

vidangeur ; la décantation doit être d’un volume suffisant pour assurer une véritable sélectivité (240 litres de

décantation est le minimum recommandé).

Dans certains cas, notamment si le dispositif d’engouffrement se raccorde sur un réseau unitaire, la décantation

est équipée d’une cloison siphoïde qui permet de piéger les flottants et évite les remontées d’odeurs, cependant

la capacité d’absorption peut être limitée par le siphon si celui-ci n’est pas entretenu. Par ailleurs, la bouche

d’égout siphonnée isole l’atmosphère du réseau : elle ne permet plus la ventilation du réseau.

Si le dispositif d’engouffrement est siphoïde il est recommandé de maintenir la ventilation qui, dans le cas de

raccordement sur un réseau unitaire, débouche en hauteur (par exemple par un poteau d’éclairage public).