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M

EMENTO

T

ECHNIQUE

2017

- C

ONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES SYSTEMES DE GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DE COLLECTE DES EAUX USEES

-

VI.4.3

Siphons

Le siphon désigne un tronçon plus ou moins long d'un collecteur dans lequel l'écoulement est mis en charge

quelle que soit la valeur du débit. Le profil en long comporte une discontinuité constituée de l'amont vers l'aval

d’une partie descendante, d'une partie horizontale ou à faible pente et enfin d'une remontée.

Les siphons sont principalement utilisés en assainissement pour franchir des obstacles (rivières, voie ferrée en

déblai, etc…), lorsqu’il n’est pas possible de maintenir le fonctionnement à surface libre du réseau.

Tout siphon se compose de :

une canalisation ou plusieurs lorsque les variations de débit le nécessite;

deux dispositifs de raccordement à l'amont et l'aval appelés têtes de siphons qui sont destinés à faire la

transition entre le réseau en écoulement à surface libre et celui en écoulement en charge;

au moins en partie aval du siphon une fosse destinée à piéger les sédiments ;

éventuellement un déversoir d'orage placé en amont du siphon ;

éventuellement, également en amont, un système de prétraitement (dessablage) et/ou de curage

(boule).

La conception du siphon doit toujours tenir compte des moyens et des méthodes d’exploitation envisagés. On se

reportera à l’annexe E pour plus de détails.

VI.4.4

Réservoirs de chasse

En tête de réseaux les conditions d’auto curage définies au §

IV.3 n

e sont pas respectées en raison de

l’insuffisance et de l’intermittence des débits. Il est possible d’installer des dispositifs de chasse pour pallier cette

déficience inévitable d'auto curage. Il y a lieu de noter que l'action dynamique de ces systèmes ne s'exerce que

sur de faibles distances (moins de 100 mètres).

Des réservoirs de chasse peuvent être installés dans les cas suivants :

réseaux séparatifs eaux usées, en tête des antennes lorsque la pente est inférieure à 10 ‰;

réseaux unitaires ;

en tête des antennes lorsque la pente est inférieure à 5 ‰ ;

lorsqu'il n'y a pas de dispositif d’engouffrement avant le premier déversement d'eaux usées ;

dans les régions connaissant des périodes de temps sec de plusieurs mois.

Leur fonctionnement doit être de préférence automatique. Toutefois, en cas d'insuffisance de l'alimentation en

eau, on peut prévoir la possibilité d'une manœuvre manuelle.

On peut adopter un volume de réservoir égal au dixième du volume de la canalisation à curer, la longueur prise

en compte ne devant pas dépasser 100 mètres. Par exemple, pour une canalisation de 300 mm de diamètre le

volume est égal à 700 litres. Leur capacité est au minimum de 500 litres et le fonctionnement doit être assuré

deux à trois fois par jour.

Il est à noter que l'eau des chasses constitue une charge pour les collectivités et que la gestion de leur

alimentation en eau doit être particulièrement soignée. Chaque fois que possible il est astucieux d’utiliser de

l’eau non potable (stockages eaux de pluie ou autres). Lorsqu’elles sont nombreuses, leur débit doit être pris en

compte dans le dimensionnement des petites stations de traitement des eaux usées.

Dans l’hypothèse où un dispositif de chasse s’avère nécessaire il y a lieu de prendre en compte les contraintes

nécessaires au maintien en fonctionnement de l’équipement (vérifications préventives trimestrielles) ; on doit

privilégier les systèmes rustiques à siphon (sans pièce en mouvement ni électronique).

VI.4.5

Dispositifs de ventilation

Ces dispositifs sont destinés à assurer en toute circonstance et en tous lieux une aération suffisante des

canalisations et ouvrages afin d’éviter le développement des fermentations anaérobies pouvant conduire à des

dégagements, par exemple de méthane ou d’hydrogène sulfuré (cf.

§ IV.6).