Journal C'est à dire 217 - Janvier 2016

R E T O U R S U R I N F O

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Des sages-femmes de la maternité de Pontarlier formées à l’hypnose

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les Fins conserve l’emprise foncière de la route des Microtechniques

Volonté “Esprit du 11-Janvier, es-tu encore là” ? Un an après les dramatiques événements qui ont provoqué, com- me jamais auparavant, une vague de mobilisation dans toute la France, citoyens et élus larmoyant de concert sur la liberté d’expression, l’unité natio- nale et le vivre ensemble, qu’en res- te-t-il ? Pas grand-chose hélas. Et ce ne sont pas les événements plus récents de novembre qui vont appor- ter la sérénité que tout le monde appelle de ses vœux. Pour preuve, les résultats des Régionales de décembre où les mécontents qui cris- tallisent leur désarroi dans le vote F.N. ont raflé la mise. En cette nouvelle année, il ne demeure pourtant pas superflu de souhaiter à tous une cuvée 2016 beaucoup plus délectable que le cru 2015 qui s’est refermé comme il avait commencé, dans l’effroi. Il est vital en effet de continuer à espé- rer même si les raisons de déses- pérer paraissent a priori plus nom- breuses. En effet, il ne saurait être de posture plus délétère que de croi- re que le présent est immuable et que la situation ne peut qu’évoluer défavorablement. Les présidents des nouvelles grandes Régions viennent d’être installés dans leur fauteuil. Tous, sans exception, ont déclaré avoir com- pris le message que les électeurs leur avaient adressé en décembre. Cer- tains ont même eu la lucidité, enfin, de devoir ne consacrer leur énergie qu’à la nouvelle fonction à laquelle ils avaient été élus, à la faveur de ce fameux front républicain. À eux maintenant de transformer en actes les saines paroles. À eux maintenant de s’attaquer de front aux ques- tions fondamentales qui rongent la société française et ont abouti à son délitement. À eux d’impulser l’élan nouveau qui redonnera sens à leur action aux yeux des citoyens, et per- mettra de regagner de la légitimité. Il serait néanmoins fâcheux de ne compter que sur un exécutif régio- nal fraîchement élu pour résoudre les difficultés quotidiennes liées aux mis- sions des Régions que sont la for- mation ou le développement écono- mique. Il faudrait dans le même temps que ces mêmes citoyens arrêtent de penser que les solutions à tous leurs maux viendront d’en haut. Une des raisons du délitement de la société, et de l’éloignement progressif du citoyen vis-à-vis de la politique s’explique sans doute en partie par cette propension à tout attendre de la collectivité alors qu’avec un mini- mum de volonté ou de courage, c’est d’abord la manière dont chacun pour- rait apporter à la collectivité qui devrait guider tout citoyen. Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Janvier 2016 Crédits photos : C’est à dire, R. Thenadey, Ville de Morteau. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry.

L’ an dernier, les comédiens amateurs Fabrice Cuenot et Daniel Hugel se sont retrouvés sur scène pour inter- préter une comédie qu’ils ont adaptée de la pièce de Philip Jossrand, “L’artiste, c’est pas du cochon.” Le duo comique inattendu a rencontré le suc- cès lors des cinq représenta- tions (3 à Gilley et 2 à Mont- lebon) qu’il a donné au béné- fice de l’association Nos enfants d’ailleurs qui œuvre depuis 2011 pour un accom- pagnement éducatif personna- lisé des enfants souffrant d’autisme. Grâce au théâtre et à la solida- rité de chacun, Fabrice Cuenot et Daniel Hugel viennent de rever- ser 3 700 euros à l’association. l’hypnose comme moyen de lutte contre la douleur chez leurs patients. “Plus d’une cin- quantaine de personnes au total ont été formées à cette tech- nique” indique le docteur Alain Girod, responsable de l’unité du traitement de la douleur au Centre Hospitalier de la Haute Comté. Il est à l’origine de cette forma- tion certifiante qu’il a créé en col- laboration avec Isabelle Crois- sant, hypnothérapeute indépen- dante à Pontarlier et Villers-le- Lac. “Tous les deux ans, je tra- vaille sur un nouveau pôle de recherche. La maîtrise de la dou- leur par l’hypnose m’intéressait. J’ai mené l’expérience avec des mamans qui allaient accoucher. J’ai eu de très bons retours. J’en ai parlé à Alain Girod. Ainsi est née cette formation” raconte Isa- D epuis cinq ans, des pro- fessionnels de santé se forment à l’hypnoanalgésie à l’hôpital de Pontarlier. Dans le cadre de cours spécifiques, les étudiants apprennent à maîtriser

Cette somme contribue à finan- cer, jusqu’au mois d’octobre, 945 heures d’accompagnement éducatif personnalisé à domici- le de six enfants souffrant d’autisme. Ce service qui implique deux psychologues spé- cialisés dans l’analyse appliquée du comportement est unique en Franche-Comté. Cette année, la chaîne de soli- darité se renforce encore autour de l’association Nos enfants d’ailleurs. Elle vient de recevoir le soutien de l’entreprise agroa- limentaire Clavière qui a été sen- sible à son action. Entre le 8 février et le 1er avril, le char- cutier de Dole reversera à l’association 20 centimes d’euro sur chaque saucisse de Morteau Clavière vendue en magasin. belle Croissant qui se félicite de l’ampleur qu’elle a pris en cinq ans. La prochaine session démar- re ce mois-ci. Au départ, ce dispositif a été mis en place pour les sages-femmes de la maternité afin de leur per- mettre, grâce à l’hypnose, d’apaiser les douleurs des futures mamans. “Il y en a quelques-unes qui accouchent sous hypnose. Cela ne remplace pas la péri- durale, mais cela fait partie d’un ensemble d’outils qui permettent de soulager la douleur” prévient le docteur Alain Girod. La moitié des sages-femmes de la maternité de Pontarlier maî- trisent aujourd’hui l’hypnoanalgésie et sont en mesu- re de proposer une consultation hypnose au 8 ème mois aux femmes enceintes qui le souhaitent, afin qu’elles puissent utiliser cette technique lors de l’accouchement. Désormais, le panel des profes- sionnels de santé qui suivent la formation dispensée à l’hôpital de Pontarlier s’élargit aux infir- mières et aux médecins.

D ans le cadre de l’élaboration de son Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.), la com- mune des Fins conserve l’emprise foncière de la route des Micro- techniques conformément au tra- cé qui avait été imaginé au début des années quatre-vingt. Comme cela avait été prévu initialement, l’infrastructure routière passerait donc, si elle devait voir le jour, à proximité de la piscine, plongeant ensuite dans le Val deMorteau par le flanc Est avant de faire la jonc- tion avec la route de Villers-le-Lac.

C’est à la demande du Conseil départemental du Doubs à l’origine du projet que la muni- cipalité maintient, pour cet amé- nagement, la réserve foncière suffisante dans le document d’urbanisme qu’elle prépare. “Une personne du service terri- torial d’aménagement, ainsi qu’une autre de la Chambre d’agriculture assistent à nos réunions préparatoires du P.L.U.” précise le maire des Fins Bruno Todeschini. Le document sera soumis à enquête publique avant

d’être adopté en mars 2017 si le calendrier est respecté. Si la mairie des Fins conserve l’emprise foncière, cela signifie que le Département n’a pas abandonné le projet de route des Microtechniques. À défaut d’être tombée aux oubliettes, sa réalisation est de toute maniè- re soumise à des facteurs finan- ciers et environnementaux. Alors qu’il manque 30 millions d’euros au Conseil départemental pour boucler son budget, on voit mal comment il pourrait s’engager dans une telle entreprise à moyen terme. Ensuite, un tel tracé se heurterait à des problématiques environnementales puisqu’il tra- verse les terres agricoles et touche à l’espace naturel sanc- tuarisé du marais de la Tanche. C’est pourquoi cette réserve fon- cière ne ferme pas la porte à l’étude d’autres tracés pour cet- te route des Microtechniques.

La route des Micro- techniques devrait aboutir à la Combe- Geay avant de rejoindre Villers-le- Lac.

3 700 euros pour l’association Nos enfants d’ailleurs

OUVERTURE DE VOTRE NOUVELLE AGENCE À MORTEAU

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CONTACT : morteau@laforet.com 3 rue de la gare 25500 MORTEAU Tel : 06.58.10.44.74

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Fabrice Cuenot (au centre) et Daniel Hugel (à droite) entourés des représentants de l’association Nos enfants d’ailleurs à qui ils ont remis deux chèques de 2 000 euros et 1 700 euros.

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