Compagnie des Alpes - Document de référence 2017

4 INFORMATIONS SOCIALES, SOCIÉTALES ET ENVIRONNEMENTALES Informations sur les aspects environnementaux de l’activité du Groupe

4.3.5 ADAPTATION AUX CONSÉQUENCES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE Exploitation des Domaines skiables

Alors que les surcoûts directs liés aux risques de transition sont modérés à moyen terme pour les sites du Groupe (surcoût énergétique, fiscalité…), les évolutions des motorisations des véhicules sur des cycles courts seront déterminantes pour pouvoir réduire les consommations de carburants fossiles, notamment sur le damage, qui est le premier poste d’émission du Groupe. Enfin, l’évolution de la demande d’une activité de loisirs, par nature dispensable, est difficilement prévisible. C’est pourquoi le Groupe travaille à une réduction des externalités négatives liées aux activités. Exploitation des Destinations de loisirs Les Destinations de loisirs sont moins soumises au risque physique climatique. La fréquentation des sites Destinations de loisirs est relativement corrélée à la météo et à la température, avec parfois une augmentation de la fréquentation lors de belles arrière-saisons. Toutefois, des journées trop chaudes (vagues de chaleur) pourraient devenir un inconvénient pour se rendre dans un site non adapté. Aussi, les sites devront répondre à moyen terme aux demandes réglementaires de rénovation des bâtiments tertiaires. Accessibilité des clients à nos destinations Les visiteurs se rendent dans nos destinations très majoritairement en voiture. Les impacts de la transition énergétique qui est liée à la lutte contre le changement climatique, sont susceptibles d’engendrer des conséquences sur l’accessibilité des sites en voitures individuelles (renchérissement, changement de rapport à la voiture individuelle). Pour faire face, les sites de la Compagnie des Alpes expérimentent des initiatives favorisant les déplacements collectifs, dont voici quelques exemples : z communication sur la possibilité de se rendre en transports en commun ferré sur nos destinations, comme par exemple avec le train pour le Futuroscope, les voies ferrées belges pour se rendre à Walibi Belgique, l’option train + funiculaire pour se rendre à la station de ski des Arcs ; z navettes inter-stations gratuites, et navettes depuis la vallée (La Plagne) ou depuis Paris ou l’aéroport Charles de Gaulle (Parc Astérix), transports en commun facilitant le déplacement des visiteurs entre le parc et les hôtels du parc (Parc du Futuroscope) ; z mise en place expérimentale du Snow express (TGV direct de Paris et navette vers la station de Val-d’Isère), avec prise en charge de l’ensemble des clients de la Gare de Lyon à Paris à leur lieu d’hébergement ; z intégration d’encart « covoiturage » sur le site internet (ex. : Futuroscope, Parc Astérix) pour faciliter les recherches de covoiturage, aires et arrêts de co-voiturage créées dans la vallée. Ces expérimentations et d’autres innovations devront naturellement être généralisées pour fournir des alternatives simples, flexibles et confortables pour rejoindre nos différents sites.

Les conséquences du changement climatique ont déjà des impacts notamment dans les domaines skiables avec la réduction de la période d’exploitation du ski sur glacier (été, automne), une baisse de l’enneigement naturel sur les 3 dernières saisons, ainsi que des incertitudes et un raccourcissement des créneaux de températures permettant d’assurer la production de neige de culture. Malgré des débuts de saison difficiles, les domaines de la Compagnie des Alpes sont pour le moment résilients du fait de leur positionnement sur des stations de haute altitude, ou donnant accès à des espaces skiables d’altitude élevée. Ainsi, une solution alternative peut consister à utiliser le premier tronçon de remontées mécaniques comme ascenseur, et mieux répartir les flux de clients, afin d’offrir un accès au domaine skiable, même dans des conditions difficiles sur des pistes de basse altitude. Les Domaines skiables s’adaptent aussi en sécurisant les débuts et fins de saison par une réponse technique grâce à la production de neige de culture. Les réseaux de production sont donc adaptés au niveau capacitaire, et le niveau d’investissement dans ce domaine est en augmentation. Également, des travaux d’optimisation permettent d’améliorer les rendements tout en limitant la hausse des coûts d’exploitation. Les techniques de damage évoluent aussi afin d’optimiser la qualité de la neige et d’augmenter sa durée de vie. La nécessité du damage prend en compte un ensemble de paramètres : météo à venir, calcul précis des volumes de neige juste nécessaires, mesures par satellites ou par radar de l’épaisseur de neige. Les pistes sont aussi étudiées au niveau de leur orientation. Les travaux et la revégétalisation des pistes permettent également de diminuer les volumes de neige nécessaires à la skiabilité. Par ailleurs, les Domaines skiables développent leurs activités d’été (VTT, tourisme vert, randonnée glaciaire…) et des activités ludiques hors ski (ex : circuit de kart) ou packagées avec des partenaires stations (ex : thermes). Les sites offrent également la possibilité aux visiteurs de découvrir leurs métiers (présentation du métier de pisteur, découverte d’engin de damage, atelier DVA, rencontre avec un maître-chien, visite d’usine à neige, présentation d’un exercice d’évacuation de télésiège…). Une première étude est en cours pour évaluer les risques de transition (sur la base de scénarios) et les risques physiques (sur la base d’une revue de littérature scientifique sur le sujet) liés à la transition énergétique et écologique (TEE) et applicables aux sites du Groupe. Les principaux risques physiques à long terme pourraient être liés à un resserrement de la période d’exploitation sur le cœur de saison du fait de la hausse des températures moyennes en hiver, selon les trajectoires des différents modèles du GIEC. Ces modèles prévoient par ailleurs peu de changement du régime des précipitations hivernales à moyen terme. De la fiabilité de ces prévisions dépend la pression sur la disponibilité de la ressource en eau pour la production neige de culture.

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Compagnie des Alpes I Document de Référence 2017

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