La Presse Pontissalienne 193 - Novembre 2015

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

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LES FUTURS QUARTIERS DE PONTARLIER LES DERNIÈRES TENDANCES DU MARCHÉ CERTAINES COMMUNES SONT-ELLES À SATURATION ?

LE DOSSIER EN PAGES 18 À 27

Argent de l’Europe Patrick Genre recalé à l’oral AIDE AUX PROJETS p. 16

La justice sous le feu des critiques Le témoignage bouleversant d’une famille pontissalienne L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7

Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 193 - Novembre 2015

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Devoir de restauration au monument aux morts

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les exposants donnent un 7,8/10 à l’édition 2015 de la Haute Foire

À l’envers La France est la championne des réformes faites… à l’envers. Alors que les Haut- Doubistes (ou Doubiens…) sont sur le point de cohabiter avec les Nivernais riverains des bords de Loire au sein d’une grande et même région qu’il va falloir des années à apprivoiser, les élus de proximité, maires ruraux en première ligne, se battent contre l’État pour ne pas voir leur petite commune disparaî- tre sous le coup des baisses de dota- tions drastiques qu’il leur impose. La réforme territoriale a été lancée, pour de claires raisons électoralistes, en dépit de tout bon sens. Bon sens qui aurait voulu que le législateur commence par inciter à réformer le socle de base de la démocratie française : la commune. Au lieu de cela, il a commencé par déclen- cher dans l’urgence et parfois aux for- ceps l’accouchement de ces nouvelles super-régions. Dans le même temps, il a laissé de côté la nécessaire réforme des Départements qu’on a renouvelés après avoir tergiversé sur la nécessité ou non de les supprimer, avant de se raviser en déclarant quelques mois plus tard qu’ils étaient des piliers incontournables de la carte territoriale. Les cantons ont été tri- turés, pour quels résultats visibles ? Six mois après leur mise en place, les binômes des conseillers départementaux sont loin d’avoir fait leurs preuves. La seule réforme qui réponde à une vraie logique de ratio- nalisation en ces temps où l’argent public se fait rare, c’est celle qui facilite la créa- tion des communes nouvelles, que le député-maire de Lons-le-Saunier Jacques Pélissard a assouplie. Si cette réforme est pragmatique, c’est qu’elle est basée sur le volontariat. Les communes ont leur destin entre les mains et beaucoup com- mencent à voir, comme Pontarlier qui a lancé la réflexion, l’intérêt d’un regrou- pement. Si le législateur avait commencé par cette réforme-là, en partant de la base, c’est-à-dire du socle communal et en faisant le ménage dans cette bizarre- rie française où 36 000 communes coexis- tent, alors seulement la réforme des autres collectivités territoriales aurait été envi- sageable et mieux perçue. Hélas, les basses considérations électoralistes ont pris le dessus et le résultat est là : un gloubi-boulga indigeste de réformes super- posées à l’issue desquelles le citoyen finit par se sentir perdu. Cette complexité risque d’ailleurs de se retourner contre ses initiateurs à l’occasion des toutes pro- chaines élections régionales. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609. Dépôt légal : Novembre 2015 Commission paritaire : 0217 I 79291. Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Art-Cad 25, Micropolis, J. Varlet, Villages F.M., F. Vuillemin.

L e 28 octobre, Patrick Genre, le maire de Pon- tarlier, a clos la séance du Conseil municipal par un satisfecit suite à la dernière édition de la Haute Foire. Si l’on savait que la manifesta- tion avait battu un record de fréquentation cette année avec 24 000 visiteurs

(+ 23,5 % par rapport à 2013), l’enquête de satisfaction réa- lisée par l’organisateur Micro- polis auprès des 212 expo- sants assoit un bilan positif. “60 % d’entre eux ont répondu avoir réalisé un chiffre d’af- faires supérieur à 2013. 97,1 % ont déclaré qu’ils souhaitaient revenir. C’est la preuve de l’at-

tractivité de la Haute Foire” a remarqué Patrick Genre. Les exposants ont attribué la note globale de 7,8/10 à la mani- festation. Un niveau jamais atteint, bien supérieur à la précédente édition qui avait obtenu de leur part un 6,6/10. Encouragé par ces résultats, Micropolis veut poursuivre sur cette lancée, espérant atteindre les 27 000 visiteurs en 2017. Pour cela, plusieurs pistes d’améliorations ont été avancées pour augmen- ter encore le niveau de la prestation. Parmi elles, il est prévu “une totale couverture Wi-Fi du site et une densifi- cation des espaces exté- rieurs” a précisé Patrick Genre. Il a été suggéré éga- lement au conseil de ren- forcer la signalétique inté- rieure et “d’installer des poubelles de tri sur le site” a proposé Karine Grosjean, élue de l’opposition. Malgré ces bons résultats, la Haute- Foire conservera son rythme biennal. L’idée de l’organi- ser tous les ans comme le proposaient des conseillers municipaux pontissaliens a été écartée. La Haute Foire a accueilli 9 % d’exposants en plus cette année.

Quoiqu’il advienne, les échafaudages seront démontés le temps des cérémonies commémoratives du 11 novembre.

Lʼ ouvrage édifié en 1921 commençait sérieusement à souf- frir des outrages du temps, dʼoù les travaux en cours pour lui redonner sa splen- deur dʼantan. Pas dʼinquié- tudes, les cérémonies du 11 novembre se dérouleront comme dʼhabitude. Lʼentre- prise dʼinsertion A.P.I. 25 mandatée pour lʼexécution des travaux fera en sorte que rien ne vienne pertur- ber ces célébrations patrio- tiques. Le monument aux morts de Pontarlier subit lʼim- pact des rigueurs climatiques du Haut-Doubs. Infiltrations dʼeau, alternance de gel- dégel. À ce régime-là, sûr que lʼouvrage en pierre inau- guré en 1921 affiche quelques signes de fatigue. “Certaines pierres ont éclaté.

Elles menacent de tomber. Un bilan général de lʼétat du bâtiment a été dressé. Une grande restauration sʼim- pose” , indiquent les services de la ville. Démarré depuis quelques semaines, le chan- tier a été confié à lʼentre- prise dʼinsertion A.P.I. 25. Il faut refaire tous les joints, changer les pierres usagées. Après ces travaux de sécu- risation, le monument sera sablé. “On espère quʼune bonne partie des travaux sera achevée avant le 11 novembre. Sinon, les échafaudages seront démontés le temps de la commémoration. Quoi quʼil en soit, ce projet se fera en plusieurs tranches.” Le coût de cette restauration sʼélève à 35 000 euros.

La France a fini par verser les 275 millions d’euros

A vec quatre mois de retard certes, mais la France a fini par payer les 275 mil- lions d’euros (300 millions de francs suisses) qu’elle devait depuis le 30 juin aux cantons suisses de Soleure, Berne, Neuchâtel, Vaud, Jura, Valais, Bâle-Ville et Bâle-Campagne. Une somme que notre pays paie chaque année à ces huit cantons conformément à un accord signé en 1983, au titre d’une redevance sur les impôts des travailleurs frontaliers qu’il perçoit. Le montant de la rétro- cession qui correspond à 4,5% des rémunérations brutes varie donc en fonction du nombre de frontaliers.

Sur ces 275 millions d’euros qui résultent du calcul du pro- duit fiscal pour l’année 2014, 96 millions reviennent au can- ton de Vaud et 50 millions au canton de Neuchâtel. En tar- dant à faire le chèque, Bercy a agacé les autorités helvé- tiques, d’autant que ce n’est pas la première fois que le délai de paiement n’est pas respecté. En 2013, les cantons concer- nés avaient reçu la somme due en décembre ! Ces dernières années, il n’y a qu’en 2014 que la dette a été réglée à la date prévue.

La France a payé ce qu’elle devait le 21 octobre.

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L’INTERVIEW DU MOIS

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POLITIQUE

Le spécialiste de la commune nouvelle “Il faut que les élus locaux se remettent en question”

L a Presse Pontissalienne : Comme veut le faire Pontarlier, vous vous êtes engagés dans un processus de commune nouvelle. Où en êtes-vous dans la démarche ? Thierry Speitel : L’arrêté préfectoral a été pris le 14 juillet dernier, l’entrée en vigueur de la commune nouvelle sera effective le 1 er janvier prochain. Cette commune nou- velle regroupera les trois communes actuelles de Kaysersberg, Kientzheim et Sigolsheim. L.P.P. : Vous en serez le futur maire ? T.S. : J’ai dit que je me mettais en retrait pour ces questions-là. Je ne veux pas être bloquant pour la réussite de ce projet. L.P.P. : Quel est l’intérêt pour les communes de se regrouper au sein d’une commune nouvelle ? T.S. : C’est la première loi depuis Napoléon qui nous permet, nous les communes, d’écrire notre propre histoire. Cette récente loi sur les communes nouvelles, que l’on doit à Jacques Pélissard le maire de Lons-le-Sau- nier et ancien président de l’association des maires de France est basée sur le volon- tariat. Et ça change tout car elle incite les communes à se prendre en main. Je m’étais rendu qu’avec les baisses des dotations, notre commune aurait perdu beaucoup d’argent en 2017. Avec la création de cet- te commune nouvelle qui s’appellera “Kay- sersberg vignoble”, on fera un gain de 2 mil- lions d’euros d’ici 2020. Ce mouvement est inéluctable et c’est à nous,maires des petites communes, de l’engager. Le système avec des communautés de communes de quelques milliers d’habitants est à bout de souffle. Je crois vraiment à cet échelon qu’est la commune, mais il faut lui donner plus de consistance. L’intérêt de se grouper en com- communes voisines, il a décidé de créer une commune nouvelle, ce que souhaite faire Patrick Genre avec les dix communes du Grand Pontarlier. Devenu le spécialiste de cette question, l’élu alsacien apporte son éclairage, sans langue de bois, dans un contexte où la coopération intercommunale est au cœur de l’actualité. Thierry Speitel est maire de la commune de Sigolsheim en Alsace. Avec deux autres

Thierry Speitel doit

être invité prochaine- ment par le maire de Pontarlier pour témoigner de son expérience sur le thème des

communes nouvelles.

vote ras-le-bol. Je suis d’autant plus à l’aise de parler de ça car je suis un cen- triste modéré très éloigné des thèses du F.N. On constate aujourd’hui que des avocats, des médecins, des gens instruits sont prêts à voter Le Pen, sans même adhérer aux idées du F.N., mais par simple contestation. C’est le vote-défou- loir simplement parce que le menu que la classe politique leur propose, ils ne l’aiment plus. L.P.P. : Les maires sont vent debout contre l’État qui leur coupe les vivres. Mais les communes ne doivent-elles pas aussi faire des efforts ? T.S. : Bien sûr que si ! Les communes ne doivent pas se considérer que comme des victimes. L’effort doit être commun et collectif. Combien y a-t-il de secteurs où l’on voit, à parfois 500 m de distan- ce, deux salles des fêtes ? Tout ça parce que les maires veulent flatter leur ego et laisser une trace. C’est une aberra- tion. Il faut que dans ces cas-là, les col- lectivités territoriales aussi soient res- ponsables et quand un projet n’est pas structurant, elles arrêtent de distribuer des subventions. L.P.P. : Comment expliquer aux habitants atta- chés à leur clocher que la commune nouvelle peut être la solution ? T.S. : Quand j’ai lancé le processus, j’ai rencontré 350 familles en trois réunions. Je n’ai pas eu de retour négatif. Les viti- culteurs qui ont été obligés de se regrou- per en coopératives ont bien compris l’intérêt des regroupements. Quand j’ai expliqué aux anciens que les caisses du Crédit Mutuel fusionnaient, ils ont tout de suite également visualisé les choses. Il suffit d’un peu de pédagogie. Les gens ne sont pas stupides. L.P.P. :Votre discours doit parfois détonner dans les sphères politiques ? T.S. : Certaines de mes idées dérangent : quand je dis par exemple que je suis pour le non-cumul total des mandats selon le

principe “un élu-un man- dat”, oui, parfois, ça déran- ge. Je ne suis pas un pro- fessionnel de la politique, je n’en vis pas, j’ai une entre- prise à faire vivre, contrai- rement à beaucoup d’autres élus pour qui les mandats sont devenus “alimentaires”. Le problème français, c’est qu’on est tout le temps en train de vouloir recaser les uns ou les autres, c’est com- me ça que la politique ne se renouvelle pas. Il faut abso- lument que les élus se remet- tent en question s’ils veu- lent à nouveau être crédibles. Ils sont souvent déconnec- tés. Ce que je dis ne peut pas être considéré comme démagogique parce que j’applique ce que je dis. J’ai

parition des petites communes ? T.S. : Les communes de 50 habitants, ça n’a plus de sens aujourd’hui ! Tout ce qui sera en dessous de 1 000 habitants, ça va deve- nir très compliqué. Les maires des petites communes vont finir par être cantonnés aux crottes de chien ! Il devient nécessai- re de se regrouper. Il y a 36 000 communes en France, il faudrait diviser ce nombre par trois. Comme l’a fait l’Allemagne et je ne crois pas que ça fonctionne mal en Alle- magne. Il faut changer notre raisonne- ment. L.P.P. : En quel sens ? T.S. : En se posant la question de ce qu’on va laisser aux générations futures. Des dettes ? C’est la raison principale qui me fait avancer en politique. Nous sommes en train de vivre à crédit sur le dos de nos enfants. Si on continue avec ce raisonne- ment-là, on va se retrouver avec une socié- té qui se crispe de plus en plus. Il faut poser les choses, repartir de la base de l’organisation démocratique qu’est la com- mune. Mais en ce moment c’est tout le contraire qui se passe. On est en train de faire des grandes Régions alors que la ques- tion des Départements n’est même pas réglée, alors même qu’on aurait dû com- mencer par revoir ce socle qu’est la com- mune. L.P.P. : Le regroupement des communes peut être un début de réponse ? T.S. : Oui. Il faut aussi prendre des déci- sions concrètes et commencer par exemple par fermer l’E.N.A. Cette école dans laquel- le les futures élites marchent sur 4 cm de moquette ne sert plus à grand-chose, qu’à emmerder la vie des Français. Les consé- quences de ces crispations, on les voit dans les urnes. L.P.P. : Ces dysfonctionnements de nos institutions encourageraient le vote extrémiste selon vous ? T.S. : Évidemment. Et le vote extrémiste, comme on le voit notamment chez moi en Alsace, n’est pas un vote raciste, c’est un

Bio express Thierry Speitel, 53 ans, maire de Sigolsheim (Haut-Rhin). Entré en politique en 1995 en tant que conseiller municipal, puis adjoint trois ans plus tard.

Maire depuis 2001, il a été réélu en 2008 et en 2014. Expert nommé par

“Le vote extrémiste, n’est pas un vote raciste, c’est un vote ras-le-bol.”

l’association Mairie-conseils, service d’intérêt général de la Caisse des Dépôts destiné aux élus communaux et intercommunaux.

mune nouvelle est encore plus fort quand cette com- mune couvre le périmètre d’une communauté de com- munes car on y gagne sur les deux tableaux : les dota- tions de la commune nou- velle sont bonifiées de 5 % et vous gardez les dotations de la communauté de com- munes. La communauté d’agglomération de Cher- bourg est devenue commu- ne nouvelle. Pour elle, c’est tout bénéfice. L’autre avantage des com- munes nouvelles, c’est qu’elles vont permettre loca- lement de ne pas réduire les services à la population grâce aux économies d’échelle que ça permet. Enfin, avec 10 maires dans une communauté de com- munes, ça fait 10 coqs dans le poulailler. Avoir un vrai chef permet aussi de mieux avancer.

“Les communes de 50

eu aussi quelques soucis avec d’autres élus : par exemple, je n’ai pas eu l’investiture d’un parti pour des élections locales par- ce que j’ai été le premier maire à me marier avec un autre homme… L.P.P. : Vous continuez pourtant à faire de la poli- tique ? T.S. : Beaucoup de mes amis me disent “qu’est-ce tu t’emmerdes à faire de la poli- tique alors que tu as une entreprise ?” et si je continue, c’est vraiment pour ceux qui vont nous succéder. Nous avons une vraie responsabilité envers eux. Je continue à faire de la politique car je continue à y croi- re. Le jour où je n’y croirai plus, j’arrêterai. L.P.P. : Pour revenir à la question initiale, vous encou- ragez donc vivement les communes du Grand Pon- tarlier à se regrouper en commune nouvelle ? T.S. : Je n’ai pas à intervenir dans les affaires des élus locaux, mais je ne peux en effet que les encourager à pousser la réflexion. D’ailleurs, le maire de Pontarlier a dit qu’il m’inviterait à venir témoigner chez lui. Propos recueillis par J.-F.H.

habitants, ça n’a plus de sens aujourd’hui !”

L.P.P. : Vous prônez donc la dis-

PONTARLIER

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VIE MUNICIPALE Budget 2016 Moins d’investissement, moins de dépenses de fonctionnement Dans une période de tension sur les finances publiques, la Ville de Pontarlier revoit à la baisse ses ambitions budgétaires pour l’année 2016.

L e dernier conseil municipal a donné lieu à un débat nourri entre la majorité et l’opposition municipale autour des orienta- tions du budget primitif 2016. Tout d’abord, les projections montrent un budget principal en baisse par rapport à 2015. À l’évidence, la municipalité a composé avec une diminution de la dotation générale d’État de 431 000 euros ! Pour compenser cet important manque à gagner dans ses Repères Propositions d’investissement 2016 Halle couverte 500 000 € Rue de la Halle 500 000 € Le rond-point des Granges 300 000 € Plate-forme multisports 45 000 € Maison des associations 50 000 € Entretien du patrimoine et développement urbain dont éco- nomie d’énergie 1 million dʼ€

cipal sera d’essayer de regonfler la capa- cité d’investissement pour dépasser les 4 millions d’euros” a indiqué le maire Patrick Genre lors de la séance du conseil du 28 octobre. Il compte, pour y parvenir, sur d’éventuels excédents d’exploitation. S’ils devaient se pré- senter, “ils seront affectés en priorité à des investissements dans la voirie, les économies d’énergie, et la sécurité.” Les perspectives budgétaires déclinées par la majorité ont laissé perplexe l’opposition - le contraire aurait été surprenant. “C’est un budget résigné, étriqué, avec l’investissement en déclin. Nous ne pouvons pas le soutenir” a attaqué la socialiste Karine Grosjean qui n’aurait pas été choquée que la municipalité pousse vers l’avant le levier de la fiscalité à la faveur de

recettes de fonctionnement, la muni- cipalité a dû faire des économies sur ses dépenses de fonctionnement afin de conserver l’équilibre financier. Ain- si, outre la masse salariale qui aug- mente de 0,8 %pour s’établir à 9,75mil- lions d’euros, des économies sont faites sur la plupart des autres postes. Par exemple, dans le budget prévisionnel 2016, les dépenses de frais généraux chiffrées à 1,27 million d’euros bais- sent de 192 000 euros. La mairie a fait également 110 000 euros d’économies sur l’entretien et les réparations du patrimoine, un poste pour lequel elle a réservé la somme d’1,24 million d’euros. Au final, la section fonctionnement du budget principal pour la Ville de Pon- tarlier s’élève à 22,51 millions d’euros en 2016, soit une baisse de 479 000 euros par rapport à 2015. Du côté de l’investissement cette fois, la commune a également revu ses ambi- tions à la baisse. Le budget global de la ville pour 2016 approche les 3,8 mil- lions d’euros (dont 2 millions d’euros d’emprunt). C’est 800 000 euros de moins que le budget prévisionnel 2015 ! “C’est un budget compliqué à construi- re à cause des tensions qui pèsent sur les finances publiques. L’objectif prin-

L’élu de l’opposition, Gérard Voinnet, a critiqué le budget prévisionnel 2016 sur la forme et sur le fond.

de Pontarlier qui coûte 15 000 euros à la collectivité, et de “modérer” les illuminations de Noël. “S’il n’y a que le Carnaval pour sauver le budget de la ville de 28 millions d’euros…” a iro- nisé le maire. Sur le banc de l’opposition, Gérard Voinnet a emboîté le pas de Karine Grosjean, commençant par émettre une critique sur la forme avant de com- menter le budget sur le fond. Curieu- sement, l’élu n’a pas apprécié la pré- sentation vulgarisée du budget faite par la Ville qui a rendu digeste un document comptable qui par défini- tion ne l’est pas. “Je dis que ce budget

est mal présenté. Je ne me retrouve pas intégralement dans ce qu’il y a là- dedans” s’est agacé Gérard Voinnet, un homme de gauche qui a semble-t- il été habitué à plus de rigueur lors- qu’il militait à Meaux, la ville de Jean- François Copé. Sur le fond, l’élu a fait diverses remarques dont une en for- me de question : “Y a-t-il urgence à empierrer la rue de la Halle ?” (la Vil- le affecte 500 000 euros à cette opé- ration). Il aurait préféré que cette som- me soit affectée à d’autres priorités pour réaliser, par exemple, des écono- mies d’énergies dans l’habitat. T.C.

l’investissement. “Un point d’impôt supplémentaire, c’est 105 000 euros a ripos- té Patrick Genre. Plus de ressources, c’est aussi plus de fiscalité. Ce n’est pas notre choix.” Alors, com- me il n’y a pas de petites économies en ces périodes de vaches maigres,Mada- me Grosjean a proposé de faire évoluer le carnaval

“C’est un budget résigné, étriqué.”

LA JUSTICE SOUS LE FEU DES CRITIQUES La Presse Pontissalienne n° 193 - Novembre 2015 L’ÉVÉNEMENT

La justice serait-elle trop clémente en accordant la liberté conditionnelle à des détenus qui récidivent dès qu’ils sont dehors ou qui sont libérés plus tôt que prévu ? Beaucoup de justiciables et de policiers estiment que oui au regard des dernières affaires qui ont fait la une de l’actualité. Dans ces pages, l’événement bouleversant d’un couple qui a perdu son fils dans un accident.

Manifestation

Un ras-le-bol palpable

Les policiers ont une dent contre la justice Le moral n’est pas au plus haut du côté des policiers. Ils ont le sentiment que par les décisions que la justice prend vis-à-vis de certains délinquants, c’est leur travail qui est remis en cause.

L e 14 octobre à midi, une cin- quantaine de policiers en civil a manifesté en silence sous les fenêtres du Palais de Jus- tice de Besançon. Ils enten- daient dénoncer ce jour-là, comme par- tout en France, des conditions de travail de plus en plus dures, et une justice trop souple lorsqu’elle accorde une autorisation de sortie à des détenus qui, malheureusement parfois, récidi- vent en liberté. Les policiers présents avaient tous en tête le drame de Seine-Saint-Denis qui s’est noué le 5 octobre, lorsqu’un de leur collègue de la Brigade anti-cri- minalité (B.A.C.) a été grièvement bles- sé par Winston Blam. Ce braqueur multirécidiviste n’avait pas regagné son centre pénitentiaire après avoir bénéficié d’une permission de sortie le temps de régler des problèmes de suc- cession suite au décès de son père. Le malfrat de 24 ans était en cavale depuis le printemps. Cette affaire a conster- né les policiers et soulevé leur colère.

“L’histoire est horrible. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il y a trop longtemps que ça couvait. Nous en avons assez d’être pris pour des idiots. Cette fois, on dit stop. On veut que la loi soit appliquée avec une fer- meté proportionnelle à l’infraction” observe Thierry Silvand, du syndicat F.P.I.P. (Fédération professionnelle indépendante de la police). L’exaspération des policiers est mon- tée d’un cran à Besançon quand ils ont

Une cinquantaine de policiers en civil a manifesté le 14 octobre sous les fenêtres du Palais de Justice de Besançon. Des policiers de Pontarlier étaient là également.

d’état de nuire beaucoup trop tard” témoigne le gendarme. La magistrature réfute l’accusation des policiers selon laquelle ils feraient preuve de laxisme. “Au contraire, la loi est dispensée de façon très sévère par les tribunaux” dit-on du côté du Palais de Justice. Au contraire, la justice et la police fonctionneraient même main dans la main. Thierry Silvand n’en est pas convaincu. “Si nous travaillions aussi bien ensemble, nous ne serions pas là à manifester devant le Palais de Justice” termine le représentant syndical qui estime qu’il y a eu “trop de loupés” ces derniers temps du côté de l’institution judiciaire. Les policiers en paient les pots cassés. T.C.

excès de vitesse. Si vous commettez un vol pour la première fois, il y a de fortes chances qu’au tribunal on vous fasse la morale et un rappel à la loi. Et vous sortirez libre. En revanche, si vous vous faites prendre en excès de vitesse, vous aurez une amende à payer et vous ris- quez un retrait de permis. Je ne cherche en aucun cas à excuser ce genre de ges- te, mais à mon sens la justice fait trop souvent preuve de laxisme dans l’appréciation des affaires qu’elle juge. J’ai en mémoire l’histoire d’un délin- quant qui avait volé une voiture et qui conduisait ivre. Nous l’avons arrêté sept fois avant qu’il aille en prison. Vous imaginez s’il avait tué une famil- le dans un accident ? Qu’aurait-on dit ? À mon sens, cet homme a été mis hors

zaine d’années. “On n’a plus de moyens de bosser. Il n’y a aucune reconnais- sance de notre hiérarchie” relève un représentant du syndicat U.N.S.A. de Pontarlier. “Et quand on arrête trois, quatre, ou cinq fois les mêmes délin- quants qui passent devant les tribu- naux et qui bénéficient d’aménagements de peine, on se demande à quoi on sert” enchaîne un de ses collègues. Le 14 octobre, un gendarme s’est joint aux fonctionnaires de police attroupés devant la porte du Tribunal de Gran- de Instance. Le militaire en fonction dans la région de Besançon est venu par solidarité avec ses collègues dont il partage les préoccupations. “J’en suis arrivé à la conclusion que dans ce pays, il vaut mieux commettre un vol qu’un

appris le 7 octobre qu’un détenu de la maison d’arrêt avait profité d’une sortie à V.T.T. pour s’échapper. “Franche- ment, on a l’air de quoi ? On marche sur la tête !” s’exaspère un policier manifestant qui se demande aujourd’hui s’il ne va pas quitter les forces de l’ordre dans les- quelles il est entré par passion il y a une quin-

“Il vaut mieux commettre

un vol qu’un

excès de vitesse.”

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Réaction Syndicat U.S.M. Pour les magistrats, les policiers se trompent de cible Selon les magistrats, toutes

P our les magistrats, les policiers se trompent de cible en mani- festant contre l’institution judi- ciaire. Ils réfutent l’accusation selon laquelle ils feraient preuve de légère- té en libérant trop facilement des déte- les décisions qui sont prises de libérer un détenu le sont dans un cadre prévu par la loi. Ce n’est donc pas devant le Palais de Justice que les poli- ciers auraient dû manifester, mais devant l’Assemblée Nationale…

François Strawinski, délégué régional de l’Union Syndicale des Magistrats à la sortie du Palais de Justice.

nus au mépris du tra- vail de police. Des remises en liberté qui ont parfois des consé- quences dramatiques. “Nos décisions sont prises dans le cadre de la loi !” répète François Strawinski, délégué régional de l’Union Syn- dicale des Magistrats. L’U.S.M. redoute une

Constructif et collaboratif.

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polémique qui vise à opposer “artifi- ciellement police et justice. Une telle opposition n’est nullement représen- tative des relations quotidiennes entre magistrat et forces de l’ordre” qui se passent à Besançon, dans un climat constructif et collaboratif selon les magistrats. Pour François Strawins- ki, les policiers ne doivent pas “se trom-

per de combat.” Un sentiment partagé par Randall Schwerdorffer, avocat. “Ce n’est pas devant le Palais de Justice que les poli- ciers doivent manifester, mais devant l’Assemblée Nationale. Si on considè- re en effet que la loi n’est pas bonne, il faut la changer” dit-il. L’avocat prend en exemple l’évasion récente d’un déte-

l’avocat. Ce n’est donc pas l’institution judiciaire qu’il convient de remettre en cause, mais la législation qu’elle ne fait qu’appliquer.

nu à Besançon qui a profité d’une sor- tie àV.T.T. pour s’échapper (voir ci-des- sous). “Il s’est évadé dans le cadre d’une activité prévue par la loi !” rappelle

Drame

Le témoignage d’une famille pontissalienne “On est écœuré et scandalisé du laxisme de la justice”

Après avoir perdu leur fils Florian au printemps 2012, tué par un chauffard alcoolisé en sortie de boîte de nuit, Yvan et Véronique Stab ont découvert que le prévenu condamné à trois ans d’emprisonnement avec six mois de sursis était déjà en liberté conditionnelle après deux mois et sept jours d’incarcération. Une douloureuse stupéfaction.

Véronique et Yvan Stab ne comprennent toujours pas pourquoi celui qui a percuté mortellement leur fils en conduisant en état d’ivresse puisse déjà être en liberté conditionnelle.

L a Presse Pontissalienne : Pou- vez-vous nous rappeler les cir- constances de cet accident ? Véronique Stab : Je précise d’abord que Florian était mon beau-fils et qu’il vivait avec nous depuis l’âge de 13 ans. Notre vie a bas- culé le 8 avril 2012 quand Flo- rian et son meilleur ami Yohan Jacques ont décidé de rentrer à pied à Pontarlier depuis la dis- cothèque de la Vrine. Notre fils qui avait alors 23 ans a été per- cuté par un chauffard ivre. Il a été projeté à 30 m du point d’impact. Son ami Yohan a jus- te été frôlé. Trois des cinq pas- sagers ont demandé au chauf- fard de s’arrêter pour qu’ils aillent secourir les victimes. Il les a déposés avant de repartir à son domicile en prétextant plus tard qu’il pensait avoir percuté un animal. L’un des deux passagers qui étaient restés avec lui est finalement allé témoigner le len- demain à la gendarmerie. Le fautif a été arrêté dans la jour- née, mis en garde à vue et incar- céré en préventive pendant trois mois. L.P.P. : Comment et par qui avez-vous été informés du drame ? V.S. : On a été prévenu à 8 heures du matin par les gendarmes. Ils nous ont d’abord demandés si Florian Stab était bien notre fils avant de nous annoncer son décès. À partir de là, tout s’écroule. Yvan Stab : J’ai vieilli de 10 ans d’un seul coup. Depuis ce jour- là, je ne vis plus, je survis. J’ai

pour retarder ce passage au tri- bunal : innombrables demandes de suivi psychologique, exper- tises, contre-expertises et même des examens ophtalmiques… Dès le début de l’enquête, on nous a formatés sur le fait qu’il ne serait condamné qu’à du sur- sis. Pourtant, les textes prévoient une peine de cinq ans d’emprisonnement si le préve- nu qui est poursuivi pour homi- cide involontaire accumule aus- si deux circonstances aggravantes. Ce qui était le cas, car il se trouvait en état d’ivresse manifeste et qu’il a omis de s’arrêter en tentant ainsi d’échapper à sa responsabilité civile et pénale. L.P.P. : Le chauffard a-t-il été reconnu coupable ? V.S. : Les trois prévenus ne se souvenaient de rien. Ils ont essayé de nier par tous les moyens. Un seul des trois s’est excusé. Le chauffeur a été recon- nu coupable et condamné à trois ans d’emprisonnement avec six mois de sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans, avec obliga- tion de travailler, obligation de soins, interdiction de fréquen- ter les débits de boisson et obli- gation d’indemniser les victimes et l’annulation du permis de conduire.À la lecture du verdict, on a ressenti un certain soula- gement. L.P.P. : Les choses ne sont pas dérou- lées ensuite comme vous le pensiez ? Y.S. : Incarcéré le 10 juillet 2015,

continué à travailler pendant un an avant de faire un infarctus, puis un accident demoto.Aujour- d’hui, je ne travaille plus et je suis toujours suivi par un psy. L.P.P. : Avez-vous pensé au pire ? Y.S. : Oui, je me posais la ques- tion à chaque jour que je reve- nais de Pont-d’Héry. On a tenu le coup car il fallait malgré tout s’occuper de nos deux filles jumelles. L.P.P. : Comment ont-elles vécu cet événement dramatique ? V.S. : Elles ont réagi de façon très différente. L’une intériorise tout. Pas la moindre larme. L’autre fait exactement le contraire. Pen- dant longtemps, elles s’endormaient avec un habit de leur frère dans les mains.A prio- ri, c’est une question d’odeurs. L.P.P. : Avez-vous songé à changer de maison ? Y.S. : On s’est posé la question. On a mis plus d’un mois après l’accident à se rasseoir à la table

du en nous présentant ses condo- léances et en mettant l’accent sur le fait qu’il fallait être sévè- re face à ce type de délit. C’est tout le contraire qui se produit. Y.S. : Cet été, on est parti en vacances où l’on allait habi- tuellement avec Florian. Je n’avais le goût à rien. C’était l’enfer. Je vis toujours dans l’espoir qu’il va revenir. Chaque fois que je vois une voiture iden- tique à la sienne, les souvenirs se réveillent. L.P.P. :Êtes-vous restés en contact avec Yohan, le copain de Florian ? V.S. : Au départ, il se sentait cou- pable et nous évitait puis on a renoué le contact.Il nous explique qu’il n’a pas le droit de se plaindre car il est encore en vie. Florian a aussi un grand frèreAlexandre qui vit très mal la sortie de pri- son aussi rapide du chauffard. De toute sa vie, Florian a eu un seul accident en percutant une biche avec sa voiture. Il a appe- lé les pompiers puis est resté près de la bête qui agonisait. Celui qui l’a tué n’a pas montré

autant de compassion.

il était déjà en liberté condi- tionnelle le 16 septembre. Ima- ginez notre surprise d’apprendre qu’il n’aura passé que deux mois et sept jours derrière les bar- reaux. On est écœuré et scan- dalisé du laxisme de la justice. On ne supporte pas de savoir cela. On a interrogé les juges sur ces questions. En réponse, ils nous ont suggéré de solliciter les députés et les sénateurs. On se demande à quoi servent toutes ces enquêtes. On a perdu notre temps. L.P.P. :Plus rien ne sera comme avant ? V.S. : On ne fête plus que l’anniversaire des filles.À Noël, on s’en va. Pendant des mois, Yvan qui ne voulait pas admettre le décès de son fils n’en parlait qu’au présent. Il a fait plusieurs séjours à l’hôpital. Il est tombé dans l’alcool. On a eu la chance de ne pas craquer en même temps. Je suis tombée en dépres- sion au bout de trois mois. Je n’en suis toujours pas remise. On a même écrit au président de la République. Il nous a répon-

L.P.P. :Comment ont réagi vos proches ? V.S. : On a perdu beaucoup d’amis. On observe deux types de com- portements. Ceux qui nous plai- gnent en se demandant toujours comme on a surmonté cette épreuve et il y a ceux qui pen- sent qu’il faut tourner la page, passer à autre chose. L.P.P. : Et demain ? V.S. : On n’ira pas contre la déci- sion du juge. Il y a encore une bataille d’avocats pour estimer le montant du préjudice mais on a lâché l’affaire. On écrira quandmême aux députés et aux sénateurs sans se faire de grandes illusions. Y.S. : Ce n’est pas cela qui va nous ramener mon gamin. Pour moi, le bonheur s’est arrêté en avril 2012. Juste avant de par- tir, Florian s’était mis à la gui- tare. Du coup, toute la famille s’était équipée.Aujourd’hui, plus personne n’a envie de s’y remettre. Propos recueillis par F.C.

de la cuisine où nous partagions nos repas en famille. L.P.P. : Comment s’est déroulée l’enquête ? V.S. : Il a fallu attendre trois ans avant le procès qui a eu lieu le 22 avril 2015. On a eu droit à tous les prétextes de la part du pré- venu qui a tout fait

“Je ne vis plus, je survis.”

L’ÉVÉNEMENT 8

La Presse Pontissalienne n° 193 - Novembre 2015

Affaire Audience en appel en janvier 2016 Un trafiquant de drogue libre d’aller et venir En mars, Walid Hakkar a été condamné à six ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Vesoul après avoir été interpellé au volant d’un véhicule à bord duquel les douaniers ont découvert 21 000 cachets d’ecstasy. En attentant son procès en appel à Besançon, il est libre d’aller et venir.

Prison

Après une rocambolesque évasion Malaise pénitentiaire à Besançon

D es téléphones portables. De la drogue. Et même des armes blanches.Voilà ce que l’on retrouve à l’intérieur de la maison d’arrêt de Besançon. Comment arrivent ces objets ? “Par les projections au-des- sus du mur d’enceinte. Même si on en ramasse beaucoup comme des lames de scie, des opinels, certains passent entre les mailles” témoigne Nicolas Rahon, agent pénitentiai- re bisontin et secrétaire local du syndicat U.F.A.P.-U.N.S.A. justice, premier syndicat du ministère de la Justice. Les autres objets arri- vent aux parloirs : les agents n’ont en effet plus le droit systématique de fouiller au corps les détenus. L’insécurité est palpable pour les 91 agents et les 320 détenus. La preuve, nous avons demandé l’accès à la prison qui nous a été refusé au motif que notre sécurité ne pouvait être assurée ! C’était avant l’été, période où les services péniten- tiaires étaient moins nombreux. “Nous sommes en sous-effectif. Nous sommes en déficit de 6 personnes. Cela peut nous rendre vulnérables, notamment les week-ends où nous sommes moins nombreux” témoigne le syndicaliste. Au-delà de cet événement, la prison est sous tension, ainsi que ses agents. La maison d’arrêt de Besançon se serait volontiers passée de l’évasion d’un détenu lors d’une sortie encadrée.

L’ audience en appel de Walid Hakkar aura lieu le 28 janvier 2016 au tribunal de Besançon. L’homme d’une trentaine d’années a été interpellé du côté de Luxueil-les-Bains en février dernier par le service des douanes de Belfort. Il cir- culait au volant d’un véhicule à bord duquel les forces de l’ordre ont décou- vert 21 000 cachets d’ecstasy. Une belle prise sachant qu’en 2014 les services douaniers français ont saisi 1,4 million de ces produits stupéfiants (360 000 en 2013). Pour ces faits, Walid Hakkar a été jugé en mars dernier par le tribunal correc- tionnel de Vesoul, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate. À l’audience, il a écopé de six ans de pri-

effectué les quatre mois de prison régle- mentaires mais sans être assujetti à un contrôle judiciaire. En clair, le prévenu est libre d’aller et venir comme bon lui semble jusqu’à son audience. De source policière et judiciaire, nous avons appris qu’il aurait même quitté récemment le territoire national. Il se serait rendu en Algérie avant de reve- nir en France. Une information que ne confirme pas son avocat, Maître Randall Schwerdorffer. “Il n’est pas sous contrô- le judiciaire. À partir de là, il est libre, il peut faire ce qu’il veut. Cela ne me regar- de pas. Il n’a de compte à rendre à per- sonne” rappelle l’homme de loi. “Alors qu’il a été condamné àVesoul en première instance à six ans de prison ferme, c’est surréaliste qu’il n’ait pas été au moins assujetti à un contrôle judiciaire strict, ce qui permettrait de le surveiller un minimum” s’indigne une source proche dossier au T.G.I. qui rappelle que Walid Hakkar ne s’est pas présenté à la cour d’appel en septembre où il était convo- qué pour un complément d’information sur son dossier. Empêché visiblement pour des motifs familiaux, il était ce jour- là représenté par ses deux avocats. “Il s’agissait de clarifier les conditions d’interpellation de Monsieur Hakkar” remarqueMaître Schwerdorffer.Au Palais de Justice, certains attendent avec impa- tience de voir quel verdict sera pronon- cé lors de l’audience en appel.

Les agents de la prison de Besançon sont inquiets. Ils se sentent parfois vulnérables.

La médiatisation de l’évasion d’un détenu bisontin de 51 ans lors d’une sortie sportive le 7 octobre, les agents l’ont mal vécue. Ils ont été pointés du doigt alors que cela aurait pu arriver partout. 5 détenus, triés sur le volet, étaient en permission spor- tive (V.T.T.) dans le Grand Besan- çon avec 3 encadrants. “On ne sait pas ce qui se peut se passer dans la tête d’un homme. C’est une invasion incompréhensible (le détenu empri-

03/10/15 – Maurice RAVIER, 94 ans, retrai- té, domicilié à Arc-Sous-Cicon (Doubs). 06/10/15 – BOLLE Paulette, 91 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Jean DENISET. 05/10/15 – René SCHNEEBERGER, 88 ans, retraité, domicilié à Jougne (Doubs) veuf de Fortune BOLOGNEL. 06/10/15 – Charles MILESI, 79 ans, retrai- té, domicilié à Bians-Les-Usiers (Doubs) époux de Juliette VANIN. 07/10/15 – Christiane PARRIAUX, 70 ans, commerçante,domiciliéeàPontarlier(Doubs) épouse Jean-Claude GRIVET. 06/10/15 – Munira OMEROVIC, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Rasim ZAHIROVIC. 08/10/15 – Claude BALLOUT, 80 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuve de Yvette MONNET. 10/10/15 – Josiane POURCHET, 83 ans, retraitée, domiciliée à Rochejean (Doubs) épouse de Claude THOMET. 19/10/15 – Henri VERCEZ, 87 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), épouse de Mauricette LEROUX. 21/10/15 – Roland VANDY, 91 ans, retrai- té, domicilié à Levier (Doubs), veuf de Émi- lie DUPONT. 21/10/15–DominiqueCLERC,68ans,retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs), céliba- taire. 22/10/15 – Jean MOUTARLIER, 90 ans, retraité, domicilié à Villers-le-Lac (Doubs), époux de Marie-Jeanne VERMOT. 22/10/15 – Michel GIROD, 83 ans, retraité, domicilié à Mournans-Charbonny (Jura), célibataire. 23/10/15–SaskiaBARRUÉ,44ans,assistante socio-éducative, domiciliée à Oye-et-Pallet (Doubs), épouse de Michel COSANDIER. 23/10/15 – Charles DRUHEN, 93 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Simone VALLIENNE-VERNIER. 27/10/15 – Cécile HUMBERT, retraitée, 93 ans, domiciliée à Houtaud (Doubs) veuve de Eugène GANAHL. 29/10/15 – Jacques GRAPPE, retraité, 90 ans, domicilié à Les Hôpitaux Vieux (Doubs) grièvement blessé un agent de la brigade anticriminalité est une illus- tration du malaise et du “police contre justice” qui ressurgit. La pri- son endurcit-elle plus qu’elle ne remet dans le droit chemin ? Les détenus ne se privent pas pour moquer leurs gardiens aumotif que même en prison rapporte un pro- fessionnel, ils gagnent encore plus d’argent qu’eux. Les projections ont un impact sur le marché noir dans l’enceinte. Il crée une insécurité “sur le personnel et tous les gens qui viennent à la prison comme les méde- cins, avocats…” poursuit Nicolas Rahon. Les équipes se sentent vul- nérables. Le malaise est latent même dans cet établissement “à taille humaine” qui bénéficie d’un programme de rénovation depuis un an. Les gardiens de prison avaient prévu de manifester à Paris le 22 octobre. Une délégation bison- tine avait annoncé sa présence.

son ferme avec maintien en détention et 53 000 euros d’amende douanière. Le tri- bunal a ordonné par ailleurs la saisie de son appartement à Besançon. Le cas de ce récidiviste, qui a déjà été inquiété dans plu- sieurs affaires de stupéfiants alimente les discussions dans les couloirs du Palais de Jus- tice de Besançon où il sera jugé dans trois mois. Ce qui suscite la controverse, c’est que cet homme a été libéré aumois de juillet, après avoir

sonné pour trafic de drogue était libérable en avril prochain)” avoue Éric Gemmerlé, représentant syndicale pénitentiaire du Grand Est. Revient aussi le cas des permissions de sortie. Parmi les 50 000 accor- dées par an en France, 99,5 % se déroulent bien. Le cas du braqueur de Saint-Ouen qui a

“Il peut faire ce qu’il veut.”

“Des lames de scie, des opinels.”

État civil d’octobre 2015

26/10/15 – Morgan de John KÖGLER, opé- rateur décolleteur et de Valérie BOUVERET, ouvrière. 26/10/15 – Clara de Anthony COMTE, conducteur d’engins et de Amélie FEU- CHOT, aide-soignante. 27/10/15 – Maëlo de Jérémy MEUNIER, technicien de service après-vente demanu- tention et de Marine SALVADOR, directri- ce de centre de loisirs. 27/10/15 – Inaya de Fayçal SELLEM, coa- ch sportif et de Plubplueng KAEWPRAPA, sans profession. 27/10/15 – Nolan de Anthony GRAS, res- ponsable de production et de Coralie BUR- RI, sans profession. 27/10/15–LoudeAnthonyBERCIN,conduc- teur d’engins et de Charline BARTHOD, esthéticienne. 28/10/15 – Arthur de Laurent DE VETTOR, enseignant et de Lise-Marie DESCHAMPS, médecin généraliste. 28/10/15 – Lexie de Luciano MAURO, cui- sinier et de Mathilde BESSANT, serveuse. 29/10/15–GabindeBernardBULLE,contre- maître et de Nadia CRIVELLI, serveuse. 28/10/15 – Eymeric de David DROMARD, prototypiste et de Emilie DAVAL, opératri- ce de fabrication. 29/10/15 – Soan de Jean-Pierre PERRET, opticien et de Isabelle FAIVRE , professeur des écoles. 29/10/15 – Manon de Antoine DEBOIS, iso- leur et de Adeline PATER, aide à domicile. 28/10/15 – Valentin de Nicolas MOREL, régleur et de Sandrine JACQUET, assis- tante logistique. 29/10/15 – Cameron de Pascal GUILLOT, agent territorial et de Angèla HERTER, ani- matrice en périscolaire. DÉCÈS 02/10/15 – Marie BARÇON, 86 ans, retrai- tée, domiciliée à Vuillecin (Doubs) céliba- taire. 03/10/15 – Jean-François NICOD, 71 ans, retraité, domicilié à La Cluse et Mijoux (Doubs) veuf de Jeannine FRELET.

20/10/15 – Bastien de Julien GENAY, affi- neur fromager et de Emilie BÉJEAN, infir- mière. 20/10/15 – Violette de Christian DORNIER, agriculteur et de Lucie MATHIEU, aide-soi- gnante. 20/10/15 – Sarah de Fabien DEBENEST, aide-soignant et de Laetitia SIREDEY, employée de maison. 22/10/15 – Zoé de Vincent BULLE, employé communal et de Yasmine MARET, assis- tante maternelle. 20/10/15 – Inès de Pierre DEKONINCK, logisticien et de Laura MONNET, approvi- sionneuse. 22/10/15 – Ellie de Colin PESENTI, chef d’entreprise et de Marion VIONNET, aide animatrice. 22/10/15 – Laora de Didier CHABOD, tech- nico-commercial et de Séverine DARÉ, employée de production. 22/10/15 – Lèna de Maxime GIROD, opé- rateur et de Carolane VUILLAUME, ouvriè- re horlogère. 23/10/15–RenildodeBetimBUCPAPAJ,sto- riste et de Deshira GJUTA, sans profession. 23/10/15 – Yaël de Vincent BARTHOD- MALAT,charpentieretdeGéraldinePLOYER, technicienne qualité. 23/10/15 – Meline de Mickaël BOUTON, jardinier et de Christelle AGEORGES, auxi- liaire de vie scolaire. 23/10/15 –Margaux de Aurélien TRULLARD, spécialiste qualité et de Madeleine ALBER- TINI, spécialiste qualité. 25/10/15 – Louis de Julien JACOULOT, mécanicien agricole et de Nadia PAGNOT, assistante maternelle. 24/10/15 – Yaël de Charles THIRAULT, hor- loger et de Aline GAGNEUX, horlogère. 25/10/15 – Romane de Laurent MATHIEU, bûcheron et de Sophie GRIFFOND, édu- catrice spécialisée. 25/10/15 – Juliette de Frédéric JEANDOT, employé commercial et de Delphine JEAN- NIER, secrétaire. 25/10/15 –Marian de Lionel HENRIET, tech- nicien méthode et de Fanny HUMBERT, assistante maternelle.

14/10/2015 – Lola et Léana de David DROZ- BARTHOLET, mécanicien et de Julie MON- NIER, assistante maternelle. 14/10/2015 – Charline de Julien CLAUDE, maître artisan et de Delphine NUSBAUM, sans profession. 14/10/2015 – Nina de Thibault KIEFFER, agent de sécurité et de Jessica ARLON, sans profession. 14/10/2015 – Charlotte de Sébastien PLAIS- SE, gérant et de Roselyne FAIVRE, ensei- gnante. 14/10/2015 – Hugo de Steven ROMAIN, sans profession et de Alicia PARIS, sans profession. 15/10/2015 – Layvin de Qamil KRASNICI, opérateur de production et de Mirjeta DRE- NICA, sans profession. 16/10/2015 – Hugo de Thomas FAWER, paysagiste et de Aurélie DRUPT, aide-soi- gnante. 18/10/15 – Laura de Mickaël CHAUVIN, agriculteur et de Céline BAUMGARTNER, comptable. 16/10/15 – Maël de Yannick BISHOP, gara- giste et de Claire MASSON, infirmière. 17/10/15 – Callie de Cédric GROSJEAN, contrôleur qualité et de SaloméMARTINOT, ouvrière. 17/10/15 – Laura de Damien BILON, agri- culteur et de Aude PICHON, sans profes- sion. 17/10/15 – Lola de Anthony ANDREOTTI, mécanicien et de Vanessa PILLARD, pré- paratrice en pharmacie. 17/10/15 – Aloïs de Guillaume POINTU- RIER, horloger et de Noémie MAGNENET, aide médico-psychologique. 17/10/15 – Sheyene de David CONTANT, carreleur et de Justine ARBEY, agent d’entretien. 17/10/15 – Louise de Guy ORDINAIRE, fac- teur et de Camille ZAHND, sans profession. 18/10/15 – Rémi de François DECHASSEY, mécanicien et de Coralie PERRIGUEY, opé- ratrice contrôleuse.

NAISSANCES 02/10/15 – Clémence de Pédro SERRANO, comptable et de Delphine TRON, secrétai- re. 02/10/15 – Nolan de Jérémy BOILLOD, ven- deur et de Elodie GUILLAUME, horlogère. 03/10/15 – Lya de Damien GREVELLEC, directeur de restaurant et de Estelle LOYE, hôtesse d’accueil. 04/10/15 – Lison de Julien GAUME, com- mercial et de Solène GABUS, fleuriste. 03/10/15 – Emir de Ramazan SIMSEK, pla- quiste et de Hatice KARA, ouvrière en fro- magerie. 03/10/15 – Nisa de Erkan SEN, polisseur et de Ruya BALYEMEZ, horlogère. 03/10/15 – Elsa de Jean-François ALIXANT, agriculteur et de Marie VIEILLE-BLAN- CHARD, pharmacienne. 04/10/15 – Manolie de Mickaël RONFARD, ordonnanceur et de Julie MINET, manager. 04/10/15 – Lily-Rose de David DREZET, horloger et de Stéphanie COUR, sans pro- fession. 04/10/15 –Mélodie deMickaël GUICHARD, ingénieur et de Marielle VECRIN, ingénieur. 02/10/15 – Maël de Ludovic ORSAT, opé- rateur régleur et de Justine HRIVNAK, opé- ratrice en horlogerie. 05/10/15 – Shanna de Martial PAPONNET, ouvrier et de Sandrine LANQUETIN, sans profession. 05/10/15 – Emma de Arnaud BOUJON, acheteur et de Sandy BAILLY, assistante commerciale. 05/10/15 – Elsa de Régis JOUSSERAN- DOT, cuisinier et de Kildine DUMAS, sans profession. 07/10/15 – Louve de Yann CHANEZ, frigo- riste et de Charlotte LAURENT, coordina- trice de projets. 07/10/15 – Timoti de Pascal RACHETER, tatoueur et de Valérie LECERF, horlogère. 07/10/15 – Loïs de Arnaud SAILLARD, employé administratif et de Isabelle JEAN- NOT, opératrice en horlogerie.

09/10/15 – Elia de Antoine PAYAGE, tech- nicien de maintenance et de Emilie TRA- VERSA, animatrice. 09/10/2015 – Alixia de David BOURDIN, technicien de maintenance et de Mylene CUINET, infirmière libérale. 09/10/2015 – Axel de Julien GUYON, agent de maîtrise et de Julie ROBINET, assistan- te administrative. 10/10/2015 – Paul de Jimmy RIGOULET, mécanicien agricole et de Charlotte PETIT, agent des services hospitaliers. 10/10/2015 – Lucas de Ludovic DUMONT, agentdesécuritéetdeCélineLAPREVOTTE, puéricultrice. 10/10/2015 – Emilio de Loïc GIRARDET, vendeur et de Julie VACELET, infirmière. 08/10/2015 – Gabriel de Pedro DA COSTA PINTO, employé de restauration et de Ana COUTINHO FERNANDES, serveuse. 10/10/2015 – Mohamed de Khalid MEL- LOUK, cuisinier et de Desiree ABOS MEN- CIA, agent d’entretien. 11/10/2015 – Liam de Arnaud DEPIERRE, vendeur et de Virginie HUGUENOTTE, équi- pier mobile qualité. 11/10/2015 – Constance de Olivier FON- TA, forestier et de Séverine WITSCHI, infir- mière. 12/10/2015 – Agathe de Frédéric ROUS- SILLON, ouvrier forestier et de Aurore TRI- VELLIN, vendeuse. 12/10/2015 – Flavien de Armand MARES- CHAL, agriculteur et de Lydie DORNIER, préparatrice en pharmacie. 14/10/2015 – Nino de Marc BIANCHI, pro- grammeur commande numérique et de Lau- ra JACQUET, agent administratif. 14/10/2015 – Joseph de Johan ROGNON, cadre et de Amélie JEANNIER, ouvrière en horlogerie. 14/10/2015 – Tom de Romuald TRIBOU- LIN,agentméthodesetdeCharlèneGUYON, spécialiste éducation clinique.

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