La Presse Pontissalienne 229 - Novembre 2018

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 229 - Novembre 2018

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Anti-chasse L ’ h u m e U r

SÉCHERESSE Vigilance “Respectez le lit du Doubs !” La rivière asséchée n’est ni un sentier de randonnée, ni une piste pour engins motorisés. La Fédération de pêche s’en émeut et se mobilise.

I ls veulent nous faire croi- re que le monde est “tout beau, tout rose” en Suisse. Mieux, que le lapin a tué le chasseur chez notre voisin gene- vois. Ces dernières semaines, des articles d’associations anti- chasse expliquent à qui veut l’entendre sur les réseaux sociaux que la fermeture de la chasse depuis 1974 dans le canton de Genève a réglé de nombreux problèmes. Foutai- se. Est-il précisé que les

la restauration morphologique du secteur sont menées depuis plus d’une année avec les prin- cipaux acteurs locaux. C’est ain- si, sous maîtrise d’ouvrage du Syndicat mixte desmilieux aqua- tiques du Haut-Doubs, et en par- tenariat avec le monde la pêche associative de loisir, que cette étude doit prochainement être confiée à un bureau d’études. Nous attendons d’ores et déjà avec impatience ses conclusions qui incluront notamment la thé- matique des pertes du Doubs” indiquent les pêcheurs. n rémunérées par l’argent du contribuable genevois ? Non. Cela a coûté 1 million de francs l’an dernier au canton. Alors si les Français acceptent de payer encore plus sur leur feuille d’imposition, alors arrêtons la chasse…Jusqu’à présent, loups, lynx, ours et autres prédateurs naturels n’arrivent pas à régu- ler les populations de faune sauvage (sangliers, che- vreuils…) dont la principale menace est l’étalement urbain. Ce ne sont pas les sangliers qui traversent les routes. C’est la route qui traverse la forêt. l

L’ assèchement du cours du Doubs sur plus de quinze kilo- mètres en aval d’Ar- çon, associé au manque d’eau potable défraie - encore - la chronique. C’est deve- nu un lieu touristique avec les déboires que cela peut occa- sionner. “Hélas, l’épisode n’est

pas terminé” , rappelle Gérard Mougin pour la fédération de pêche et de protection des milieux aquatiques du Doubs qui se félicite de cette mobili- sation et de la prise de conscien- ce. Avec ses associations, la fédé- ration semble bien seule pour tenter de sauver les derniers poissons qui peuvent l’être. Une

pêche de sauvegarde a notam- ment été réalisée fin octobre pour sauver les poissons pri- sonniers des dernières poches d’eau. L’abaissement des vannes de Saint-Point a asséché enco- re un peu plus l’aval. Cette sécheresse serait-elle un mal pour un bien ? “Ce n’est pas seulement en période de crise

qu’il convient de se préoccuper de notre environnement.Au che- vet des rivières et des milieux aquatiques 365 jours par an, la F.D. 25 n’a jamais cessé d’aler- ter sur les dangers qui mena- cent la qualité des eaux et la res- source en eau dans notre région” rappelle-t-elle. Ses associations et ses gardes n’ont que trop peu été écoutés. Alors que les truites (il n’y en avait déjà plus en aval d’Arçon) devraient en cemoment se repro- duire dans les frayères, les cailloux sont depuis la fin de l’été utilisés par les promeneurs pour bâtir des “cairns”, ces amas de pierres. C’est sans doute joli mais aussi terriblement dan- gereux : “Le triste spectacle du Doubs asséché sur plusieurs kilo- mètres nous amène à rappeler que le lit du cours doit pour le moins être respecté et surtout ne doit pas être transformé en sen- tier de randonnée ou pire, en ter- rains de jeux pour des engins motorisés. L’eau est notre patri- moine commun et sa raréfaction actuelle doit faire prendre conscience à tous de la fragilité de notre environnement et des responsabilités qui nous incom- bent” poursuit Gérard Mougin.

sangliers, renards, chevreuils, sont en fait abattus de nuit par des personnes

Cette pratique d’édifier des cairns, appréciée par les promeneurs, n’est pas sans conséquence pour le lit de la rivière.

Utiliser des cailloux pour des constructions pourrait selon des spécialistes ouvrir de nouvelles failles. Encore faut-il que l’eau revienne. Pour les hydrobiolo- gistes, il faudra plusieurs années

‘ Seront-ils entendus cette fois ?

pour que le bio- tope retrouve un fonctionnement normal. Comment éviter de nouvelles catastrophes éco- logiques ? “Des réflexions sur la réhabilitation et

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