La Presse Pontissalienne 229 - Novembre 2018

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 229 - Novembre 2018

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Les Fourgs : le Snabeudzi sera-t-il ouvert à Noël ?

Mémoire Les visages sont figés à jamais sur un fond jaunissant. Une médaille, une moustache, une tenue militaire. Un nom peut-être et souvent rien d’autre. Ces photos semblent si loin et sont pour- tant si proches, cent ans à peine. Elles représentent un aïeul dont le grand- père nous avait parlé un jour, mais qu’on n’a jamais connu. Un parmi tant d’au- tres, tous oubliés, ou presque. On peut se dire aussi que toutes les commé- morations que la France organise à l’occasion du centenaire de l’Armistice de 1918 font partie du folklore français et qu’elles ne servent à rien, sinon à satisfaire la dignité de quelques des- cendants de ces combattants de la Grande guerre, sans doute anciens combattants eux aussi et dont le nom- bre finit par se réduire comme peau de chagrin. On se trompe si on pense cela. En effet, même si plus aucun Poilu ne sera jamais là pour raconter l’innom- mable, il est plus que jamais indispen- sable d’entretenir la flamme du souve- nir auprès de ceux qui n’ont jamais connu les atrocités de la guerre. Plus que jamais. Car on baigne aujourd’hui dans des climats qui rappellent, les his- toriens peuvent en attester, ceux qui régnaient dans les sombres années d’avant-guerre où les tensions entre nations s’aiguisent, où les grands blocs se ravivent, et où les peuples - on l’a vu en Italie, aux États-Unis, maintenant au Brésil - manifestent leur ras-le-bol et leur perte de repères par un repli identitaire potentiellement dangereux. Dans un pays comme la France où les libertés ont été chèrement acquises par son peuple, puis par ses combattants ou ses résistants, la notion même de devoir pourrait passer pour désuète. Il n’en est rien. Mais pour qu’il trouve écho auprès des générations actuelles, ce devoir de mémoire ne doit pas se cantonner à des commémorations pas- séistes ou poussiéreuses. Le discours doit sans cesse être modernisé. Il y a plus d’un siècle et demi, Victor Hugo disait : “Les souvenirs sont nos forces. Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates, comme on allume des flambeaux.” Au moment où se percutent obscurantisme, révision- nisme ou nationalismes exacerbés, il est plus que jamais nécessaire de faire resurgir les grandes dates de notre passé. Pour ainsi éviter que la grande roue de l’Histoire vienne à nouveau, cent ans après, écraser les peuples et leurs espoirs. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Octobre 2018 Commission paritaire : 0222D79291 Crédits photos : L.P.P., A. Baud, F. Dumortier C.N.P.F., C. Hélie - Gallimard, M.B.A.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. G.N.R., l’autre coup de pompe

A ux manifestations liées à l’augmentation du prix des carburants qui se multiplient s’ajoutent celles des professionnels. La fédération régionale des Travaux publics de Bourgogne-Franche-Comté (F.R.T.P.) a réalisé à Besançon une opération escargot fin octo- bre pour dénoncer une aug- mentation que personne dit n’avoir vue venir… “On va rogner nos marges. Alors que les entreprises commencent tout juste à se remettre à flot, le gouvernement met un coup d’arrêt net aux prochaines embauches et aux investisse- ments !” En synthèse, voilà comment la F.R.T.P. analyse la décision de l’État de suppri- mer le taux réduit de fiscalité du gazole non routier (G.N.R.) dans son projet de loi de finances 2019. La décision, si elle est appliquée, devrait occa- sionner une augmentation de 70%pour ce carburant réservé

dans le Doubs. “Nous proje- tons d’embaucher 2 000 sala- riés entre 2019 et 2021 sur le plan régional. C’est remis en cause” poursuit la Fédération. Cette hausse concerne égale- ment les agriculteurs. Pour une ferme exploitant environ 100 hectares en zone comté, il faut compter 8 000 à 9 000 euros par an pour faire fonctionner les tracteurs. Avec la hausse, la facture passerait à 13 600 euros ! Les communes du Haut-Doubs chargées du déneigement seront elles aussi impactées. Lors du congrès des élus de la montagne, le cas de L’Alpe-d’Huez (Isère) a été évoqué : pour la station, ce sera 300 000 euros sup- plémentaires par an ! À Pon- tarlier, une saison de déneige- ment coûte en moyenne 600 000 euros pour une ville qui gère 200 km de réseau et 15 tournées. Ce chiffre pour- rait à l’avenir exploser ! n

aux engins de chantier ! Pour marquer le coup, elle organi- sait à Dijon le 5 novembre une autremanifestation alors même que le projet de loi est discuté à l’Assemblée nationale. “Pour une entreprise de T.P. du Doubs de 20 salariés, cela représen- tera 25 000 euros de surcoût supplémentaire par an. Pour une autre réalisant 3,5 millions de chiffre d’affaires, ce sera 700 000 euros de plus ! Cela va éroder de 60 % les marges de nos entreprises” analyse Jean-Pierre Dauge, secrétaire général de l’organisme présidé par Vincent Martin. Solution simple : répercuter la hausse sur la facture ? “Impossible car la plupart de nos contrats ont déjà été signés” indique un pro- fessionnel. Il demande un lis- sage de la hausse sur 5 ans. “Nous sommes prêts à tout bloquer” prévient la F.R.T.P. Le secteur représente 11 000 emplois dans la région, 2 220

Après la liquidation d’octobre dernier, le Snabeudzi est à vendre.

L es premiers flocons sont déjà tombés sur le pla- teau des Fourgs et l’ave- nir immédiat du bar-restau- rant de la station des Rangs reste toujours aussi opaque. Au grand regret du proprié- taire des lieux, Roland Bulle- Piourot qui ne cache pas début novembre son inquié- tude à l’approche de la sai- son hivernale. “On a fait une offre au mandataire judiciaire pour reprendre le fonds. On est dans l’attente d’une réponse qu’on espère rece- voir rapidement d’autant plus qu’on a trouvé un trio de can-

didats” , explique l’ancien gérant de la station. Repris en octobre 2014 par Éric Tupin, gérant de la société Tout Là-Haut, le Snabeudzi était en redressement judi- ciaire depuis juillet 2016 avant de se voir accorder un plan de continuation un an plus tard. Un sursis qui ne suffira pas à éviter la liquidation judi- ciaire prononcée le 3 octo- bre dernier. Les propriétaires espèrent un règlement rapide car l’ouverture sera aussi conditionnée à d’importants travaux de remise en état des locaux. n

La facture du déneigement pourrait encore augmenter pour les villes.

Téléthon, encore et toujours

U ne dizaine d’associations se mobilise dans l’organisation du Téléthon à Pontarlier. “Elles sont toutes regroupées au sein l’as- sociation Pont’Association. On a pris un statut associatif, c’est plus com- mode pour gérer les fonds” , justifie son président Alain Girod, fidèle au poste depuis plusieurs années. Les festivités débuteront le vendredi 7 décembre au Dojo Pierre de Cou- bertin avec le traditionnel concours de tarot à 20 heures “On travaille en partenariat avec le club Atouts Maî- tres.” Reprise des animations le samedi place d’Arçon à partir de 14 heures ainsi que sous le théâtre où se tiendra le mini-marché de Noël

avec des spectacles de danses et de chants. “Vers 20 heures, on accueillera un groupe de coureurs qui sont partis la veille de Besançon en récoltant des fonds au fil du par- cours.” Autre tradition du Téléthon pontis- salien, le loto proposé aux Capucins à 20 heures Comme les années pré- cédentes, rendez-vous dimanche à l’Espace Pourny pour chiner à la bro- cante. “L’an dernier, on avait pu ver- ser 11 000 euros à l’A.F.M. On a adopté le principe de minimiser les frais pour dégager le maximum de bénéfices pour la bonne cause.” n

L’édition 2018 se terminera avec la brocante organisée le dimanche 9 décembre à l’Espace Pourny.

Renseignements au 06 33 46 30 10

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