La Presse Pontissalienne 229 - Novembre 2018

FRASNE - LEVIER 42

La Presse Pontissalienne n° 229 - Novembre 2018

FOOTBALL

Un phénomène de société Plusieurs cas de violences sur les terrains

Une fin de match violente s’est déroulée à Frasne le 23 septembre, non sans rappeler l’épisode dont ont été victimes les U 18 féminines de l’Arche à La Rivière-Drugeon au mois de mai. Pour les amoureux du ballon rond, l’incompréhension et l’inquiétude s’installent sur les bancs des stades.

Le stade Bibi Trouttet de Frasne a été le théâtre d’un déferlement de violence sur un joueur, à la 85 ème minute du match, le 23 septembre dernier.

C e sujet préoccupe indé- niablement les clubs de football, et devient aux yeux de certains un phé- nomène de société. “À cause de cette violence, le foot perd ses dirigeants, ses arbitres et ses joueurs. Il perd en crédibilité. Les sportifs s’orientent désor- mais dans des sports individuels comme le trail. Mais le foot, c’est quandmême une animation pour la jeunesse dans nos villages” , constate Patrick Morisod, tré- sorier et dirigeant du C.S. Fras- ne. Il était aux premières loges lors de la bagarre qui a éclaté sur le terrain, suite à la contes- tation d’un coup franc sur l’équi- pe adverse, blessant gravement un joueur, dont l’état a nécessi- té un mois d’arrêt de travail. Une violence qui a choqué ce club, qui depuis trois ans, reçoit le prix du fair-play , une dis- tinction attribuée par le district. Que ce soit à La Rivière-Dru- geon contre Montbéliard ou à Frasne contre Planoise-Saint- Ferjeux, l’intervention des gen-

darmes a été nécessaire. Des plaintes ont été déposées et une vidéo amateur a été remise au district et à la gendarmerie. Et le foot amateur dans tout ça ? “Ce genre d’incident est intolé- rable” , déplore Daniel Fonte- niaud, président de la ligue Bour- gogne-Franche-Comté. Ces scènes de violence sur les ter- rains, entre les joueurs, sur les arbitres, et même parmi les spec- tateurs, ne sont pas seulement locales, mais se comptent à l’échelle nationale, et même au- delà, devenant un réel phéno-

“un incident, c’est déjà trop” , ajoute le président. “Mais peut- on tout éviter dans un sport qui n’a pas son pareil, où des mil- liers dematches sont joués chaque week-end ? La problématique, c’est qu’on gère beaucoup de matches” , explique le président, qui, pour protéger les acteurs du foot, arbitres comme joueurs, mène des actions de répression et de prévention. Dans le cas cité précédemment, les dossiers sont en instruction et les sanctions seront certai- nement très lourdes envers les auteurs des coups. “Comme en justice, il y a des process à suivre. Les dossiers sont analysés puis présentés devant la commission de discipline. Les sanctions vont de quelques matches de sus- pension, à des années et même à vie. Les clubs trop sanctionnés prennent des pénalités avec un retrait de points au classement. À l’inverse, les clubs qui se com- portent bien sont récompensés par des sommes non négli- geables” , développe Daniel Fon-

mène de société. Même si les cas répertoriés de vio- lence avec inci- dents (agression, violence verbale ou physique, inci- vilité, atteinte aux biens) ne repré- sentent qu’1,91 % des matches au niveau de la ligue Bourgogne- Franche-Comté,

Frasne, qui durent encore…Du côté de l’équipe bisontine, Mari- no Corigliano, entraîneur de l’équipe première du club de Pla- noise-Saint-Ferjeux et absent du terrain le jour dumatch avait “condamné fermement le com- portement de certains. Moi je veux qu’on emmène des personnes qui, psychologiquement, ont envie de jouer au ballon sur le ter- rain.” n M.T.

Le football a identifié ses valeurs sous le sigle : P.R.E.T.S. (le Plai- sir, le Respect, l’Engagement, la Tolérance et la Solidarité), et le programme éducatif fédéral pro- pose de leur donner corps dans le cadre des activités de clubs. Ce qui est dommageable dans ces situations, c’est qu’aujour- d’hui tout le monde souffre. Les conséquences de cet épisode de violence sont une démotivation et un froid dans les équipes de

teniaud. Concrètement, “on essaie d’identifier les matches à risques en amont et on met en place des dispositifs.” Ceux-ci consistent à prendre desmesures de sécurité, à envoyer des délé- gués sur les matches pour pré- venir la violence. “On essaie de contribuer à ce que ça se passe mieux, à faire respecter les valeurs du sport, le fair-play , en s’y pre- nant le plus tôt possible avec le programme fédéral.”

1,91 % des matches rapportent des cas de violences.

SEPTFONTAINE

Karting Le Circuit de l’Enclos a mis les bouchées doubles

Le Championnat de France K.Z. 2, K.Z. 2 Master et K.Z. 2 Gentleman 2018 s’est déroulé les 6 et 7 octobre sur le Circuit International de Varennes-sur-Allier, au cours duquel les pilotes de l’Enclos se sont distingués.

L’ association sportive A.S.K. a été créée en 2001, en même temps que la reprise du Cir- cuit de l’Enclos par la famil- le Girardet, et compte 160 licenciés, parmi lesquels trois noms se sont illus- trés lors de cette compétition. “Avec un plateau de 150 pilotes nationaux et internationaux, ce week-end promettait de belles courses.Au fur et à mesure des manches, les pilotes de l’Enclos se sont démarqués, laissant de plus en plus entrevoir une possibilité de podiumdans les deux catégories représentées, Mas- ter et Gentleman” , apprécie Mickaël Girardet, le gérant. Dès les essais chronos en N° 1, Jean- Pierre Girardet, 35 ans, se positionne devant les pilotes favoris du cham- pionnat avec un superbe 52 : 988 pour K.Z. 2 Master.Après un enchaînement de manches qualificatives et finales, il terminera 2 ème de ce Championnat de France, offrant à son fan-club venu nombreux, de formidables sensations tout au long de ses tours de piste. Sur le podium final, Jean-Pierre Girardet termine donc vice-champion de Fran- ce, derrière Stephen Nuvolini. “C’est super d’avoir atteint le podium dans

matériel, deuxièmement, des gens com- pétents autour de soi, troisièmement, le pilote doit être prêt physiquement et mentalement et quatrièmement, avoir de la chance…” Charles Dornier, 36 ans, des Granges- Narboz, pilote A.S.K. de l’Enclos, qui disputait son premier Championnat de France, remporte quant à lui la Cou- pe de la Ligue Auvergne en K.Z. 2 Mas- ter. Déjà champion plus jeune de moto- cross, il court sur des karts qui passent de 0 à 100 km/h en 3 secondes et demie et est animé d’une grande motivation : “J’ai commencé le karting il y a deux ans et demi. C’est mon premier cham- pionnat de France, mais j’avais bien l’objectif de terminer en finale. Ça s’est très bien passé. Je remercie le circuit pour le matériel et les conseils, mon mécanicien Didier Guillaume et ma famille qui supporte mon absence. J’ai envie de continuer et de retenter les championnats de France la saison pro- chaine” , annonce-t-il. Pour cela, il est à la recherche de sponsors. Au-delà du côté sportif, cette victoire apporte une renommée nationale au Circuit de l’Enclos, à ses mécaniciens, pilotes et supporters. “On a réussi à se classer devant sur ce plateau au niveau très relevé. C’est ça qui compte, d’avoir le titre. On ne retient que le podium, surtout dans le kart. C’est une vraie satisfaction par rapport à la notoriété qui devient nationale du club et du kar- ting dans le Haut-Doubs” , savoure Mic- kaël Girardet. n M.T.

un championnat au niveau bien relevé.Avant il y avait la performan- ce, maintenant il y a le résultat !” , apprécie le gérant-mécano du Cir- cuit de l’Enclos, qui remet la gomme presque 20 ans après, puisqu’il a déjà été sacré cham- pion de France en 1997 et vice-champion en 1998. Emmanuel Ducrot s’im- pose, lui, en K.Z. 2 Gent- leman et devient le nou-

Une notoriété nationale pour le circuit du Haut-Doubs.

veau champion de France 2018. Âgé de 45 ans, ce Pontissalien, gérant de la sociétéThévenin-Ducrot, piloteA.S.K. de l’Enclos, se place en tête à l’issue du classement des manches qualifica- tives, après avoir terminé 3 ème au classement des deux premières finales. Ce papa de 6 garçons a commencé le karting en 2013. “Je suis devenu vite passionné, mordu. Cette année, avec monmécano Joffrey Pilauld, nous avions un gros objectif. Ça a été beaucoup d’en- traînement, de sport, j’étais à 6 heures du matin sur mon elliptique, avais une coach entre midi et deux. La montée sur le podium a été unmoment de gran- de émotion, car j’ai perdu mon papa qui me suivait, il n’y a pas longtemps…” , confie-t-il, tout en insistant sur le fait que le karting est, contrairement à ce que l’on imagine, un sport collectif. “Il faut réunir quatre critères pour gagner” , poursuit-il : “Premièrement, du bon

Les trois pilotes vainqueurs : sur la 1 ère marche, Emmanuel Ducrot, sur la 2 ème, Jean-Pierre Girardet et sur la 3 ème, Charles Dornier.

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