GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU

COMPRENDRE LA RÉGION 238

Art et culture De l’Antiquité à nos jours, le patrimoine architectural de la région n’a cessé de s’enrichir. Nous sommes ici aupays des églises romanes, élevées dans une pierre calcaire somptueusement sculptée, également utilisée pour la construction demagnifiques châteaux. D’abord sévères donjons, puis luxueuses demeures de plaisance dotées de somptueux jardins, les châteaux sont à eux seuls des buts de visite dans le Val de Loire.

L’architecture et ses atours L’ÉPOQUE GALLO-ROMAINE

Elle est souvent peuplée de statues et de bas-reliefs : le frontispice de N.‑D.-la-Grande est l’un des exemples les plus achevés de ces « façades-écrans » s’ordonnant en une « page sculptée » où la Bible se lit à livre ouvert. Les portails sont très profonds et ornés de voussures et de chapiteaux richement sculptés ; en revanche, ils sont généralement privés de tympan , et sont souvent encadrés, comme à N.-D.-la-Grande, d’arcatures latérales aveugles également ornementées. La plupart des clochers sont soutenus à leurs angles par de hauts contreforts ou des tourelles d’angle . Ils sont aussi percés de petites baies, ajourées dans les étages supérieurs. Quelques-uns forment le porche comme à St-Porchaire (Poitiers) ; la plupart, centraux, marquent la croisée du transept. Les sanctuaires à déambulatoire et petites chapelles rayonnantes à contreforts-colonnes sont fréquents. La sculpture La pierre calcaire, facile à travailler, a permis de sculpter un décor de qualité remarquable par sa finesse, son abondance et sa variété : rinceaux et feuilles d’acanthe antiques, entrelacs préromans, monstres orientaux, scènes de la Bible ou de la vie des saints, voire de la vie quotidienne.

Le Poitou faisait partie de l’Aquitaine romaine, dont l’une des capitales était Poitiers. Nous avons conservé quelques beaux témoignages de cette architecture parfois malmenée au cours des siècles : ruines de théâtres (Vieux-Poitiers), de temples Après les périodes troublées du haut Moyen Âge, marquées par les conflits entre grands féodaux, l’an mille marque un renouveau : conditions de vie meilleures, épanouissement dans le domaine des arts. Un élan de foi se développe, concrétisé par croisades et grands pèlerinages. Les églises romanes de la région comportent généralement une haute nef centrale , à voûte en berceau, soutenue par des bas- côtés ou collatéraux à peine moins élevés qu’elle, la lumière pénétrant par les baies des bas-côtés. La façade est en principe surmontée d’un pignon triangulaire et encadrée de colonnes ou de faisceaux de colonnes parfois coiffés de lanternons à toit conique, couverts d’imbrications. et de thermes (Sanxay). L’ART ROMAN (11 e -12 e  S.)

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