Journal C'est à Dire 107 - Janvier 2006

PROFESSEUR CAMARA

D O S S I E R

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Morteau

Moins d’habitants, plus de services La population de Morteau a légèrement baissé entre 1999 et 2004. Pourtant, le nombre de ménages est en aug- mentation. Un paradoxe qui s’explique.

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Joseph Parrenin : “Atteindre 4 500 habitants dans 10 ans” 3 976 en 1999 contre 3 875 en 2004. C’est un fait, la commune de Maîche perd des habitants. Mais selon le maire, la tendance est en train de s’inverser. Maîche

C’ est à dire : Entre 1999 et 2004, la com- mune de Maîche perd une centaine d’habi- tants. Comment l’expliquez- vous ? Joseph Parrenin : Cette bais- se n’est pas nouvelle. Elle a débuté à la fin des années 70. Je l’explique par deux raisons. Tout d’abord, la structure des ménages a changé, à Maîche plus raison est conjoncturelle. De nombreuses entreprises de décolletage ont fermé dont l’apo- gée est la perte de France Ébauches en 1994. Maîche a perdu beaucoup d’emplois. Ils ont été remplacés par des fron- taliers, mais ce n’est plus la même structure familiale. Càd : Ce résultat vous éton- ne ? J.P. : J’ai été surpris de cette baisse. Je pensais que nous étions plutôt stables. Càd : Comment la situa- tion peut-elle évoluer selon vous ? J.P. : Je pense que cette fois-ci, Maîche repart sur une crois- sance de la population. Des pro- grammes de construction de logements et de pavillons sont en cours de réalisation. Je pré- cise qu’en 10 ans, 300 nouveaux logements ont été créés à Maîche. Nous n’avions jamais vu cela depuis les années 60. Dans les années 80-90, les ménages avaient tendance à quitter les bourgs pour s’ins- taller dans les campagnes. C’est moins vrai aujourd’hui. qu’ailleurs. Il y a beaucoup plus de per- sonnes âgées, beau- coup de célibataires et de jeunes sans enfants. La deuxième

Càd : Finalement pour vous, il aurait peut-être mieux valu que la population de Maîche soit recensée un peu plus tard qu’en 2004 ? J.P. : Nous ne sommes sûre- ment pas gagnants d’avoir été recensés en 2004, ne serait-ce que par l’ouverture de l’É.H.P.A.D. (établissement d’hé- bergement de personnes âgées

dépendantes) en 2005 qui accueille 65 résidents. Nous allons y perdre en termes de res- sources. C’est pour cette raison que je vais demander à ce

“Des programmes de construction de logements en cours.”

qu’on regarde la réalité des chiffres en 2007 ou 2008 à tra- vers un recensement complé- mentaire. Car à mon avis début 2006, nous aurons déjà gagné 100 à 200 habitants de plus. Càd : Quand vous parlez de croissance de la population, quel objectif souhaiteriez- vous atteindre à Maîche ? J.P. : Je pense que dans dix ans, la population de Maîche peut atteindre les 4 500 habitants. Cet objectif est raisonnable. Il me semble qu’on peut l’atteindre avec les projets de construction. Le déficit de logements auquel nous sommes confrontés en ce moment est aussi une preuve de dynamisme. Tous les loge- ments sont pris d’assaut. Càd : Cet objectif est-il majeur pour la municipalité ? J.P. : Le principal souci sur la bande frontalière n’est pas la démographie selon moi. Le pro- blème est de parvenir à main- tenir une activité économique dans le Haut-Doubs afin que nous ne finissions pas par être des cités-dortoirs. ■ Propos recueillis par T.C .

“L e raisonnement qui consiste à dire que comme la population stag- ne, la ville n’est pas dynamique est un raccourci un peu rapi- de.” Depuis 1999, Morteau a perdu 42 habitants. Mais pour le maire Annie Genevard, ce n’est pas une raison pour tom- ber dans le catastrophisme. Les conclusions annoncées par l’I.N.S.E.E. suite au recense- ment de 2004 sont certes néga- tives, mais elles mettent en évi- dence un certain nombre de paradoxes si elles sont étudiées gression de 6,4 %. La popula- tion active progresse également, puisqu’elle passe de 3 234 per- sonnes en 1999 à 3 325 cinq ans plus tard. “Le nombre de loge- ments est lui aussi supérieur de 114 en 2004, et pourtant la population baisse” s’étonne l’élue. Pour comprendre, il faut se reporter à la ligne de l’enquê- te intitulée “nombre moyen de dans le détail. Le premier concerne le nombre de ménages. Depuis 1999, cette commune en a gagné 176, soit une pro-

personnes par ménage.” L’in- formation qui y figure est la principale explication à ce constat équivoque. En effet, entre 1999 et 2004, le nombre de personnes par ménage est passé de 2,3 à 2,1. Sur la même période, la part des ménages d’une personne a fait un bond de 5,1 points, passant de 36,2 % en 1999 à 41,3 % en 2004. Plus du tiers des ménages à Mor- teau ne comportent donc qu’un seul individu. “Pour moi, l’explication est à rechercher dans la typologie de la population. On retrouve plus bourgs-centres, puisqu’elle est constatée à Morteau en effet, mais aussi à Maîche et au Rus- sey.” Selon Annie Genevard, cet- te stabilité, voire cette baisse du nombre d’habitants relevée dans les petites villes, se fait au bénéfice du développement des communes environnantes comme Les Combes qui en cinq ans ont gagné pratiquement 100 âmes. de ménages avec moins de personnes. Je remarque égale- ment que la stag- nation de la popu- lation est propre aux

Toutefois, pour l’équipe muni- cipale de Morteau, la situation n’est pas alarmante. Elle relè- ve d’un état de fait qui méri- te cependant d’être observé pour comprendre les causes de ces mouvements de population. Sont-ils motivés par des rai- sons de logement, de coût de l’immobilier dans les bourgs- centres, d’engouement pour la campagne ? Difficile à dire. “L’objectif d’une commune com- me la nôtre n’est pas d’arriver en tête du palmarès des agglo- mérations qui ont gagné le plus d’habitants. En revanche, nous devons être en mesure d’offrir aux gens le choix d’acquérir un appartement, une maison, de construire, de louer, pour satis- faire tous les désirs relatifs au logement. Actuellement, on intensifie cette politique d’offre de terrain avec le programme immobilier des Hauts de la Baigne aux oiseaux. J’espère que cela fera bouger les marques.” Il est probable aussi que la population attend d’avantage d’un bourg-centre comme Mor- teau qu’il s’affirme comme un pôle de services au public que comme une cité-dortoir où se

concentrent les logements. La population aurait donc tendance à s’installer dans les communes périphériques par choix, mais continuerait à consommer à Morteau. ■ T.C .

1 042 accouchements à Pontarlier en 2005 La maternité de Pontarlier enregistre une augmentation de son activité. Depuis 1999, elle a réalisé 209 accouchements de plus par an. Naissances

U ne des illustrations du dynamisme de la popu- lation dans le Haut- Doubs est l’activité de la mater- nité de Pontarlier. Depuis 1999, une moyenne de 209 mamans en plus par an sont venues

mamans vont accoucher à Besançon ou Montbéliard” pré- cisent les services de la mater- nité. Il n’empêche que l’activi- té de la maternité s’intensifie pour deux raisons. “La person- ne a toujours le choix du lieu où elle veut accoucher. Néanmoins, on

tarlier devient incontournable.” Les chiffres sont suffisamment éloquents. Les professionnels de santé ont également remar- qué que dans cette population, de plus en plus de personnes viennent d’autres départements. Elles se sont installées dans le Haut-Doubs, pour des raisons professionnelles liées à un emploi en Suisse. Aujourd’hui, la maternité de la capitale du Haut-Doubs comp- te trente lits (dont 24 d’obsté- trique et 6 de gynécologie). Le pôle mère-enfants en cours de construction gardera les mêmes proportions d’accueil. ■

“On retrouve plus de ménages avec moins de personnes.”

accoucher dans l’éta- blissement de soins. Le nombre d’accou- chements est en effet passé de 833 il y a cinq ans à 1 042 en

“Un public qui vient de plus en plus loin.

s’aperçoit que nous drainons un public qui vient de plus en plus loin. Le phéno-

2005. La maternité accueille des futures mères qui vivent dans un rayon de trente kilomètres autour de Pontarlier. “Si elles habitent à plus de 30 km, les

mène a débuté lorsque toutes les petites maternités qui faisaient moins de 500 accouchements par an ont fermé leurs portes com- me c’était le cas de Morteau. Pon-

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