Journal C'est à Dire 107 - Janvier 2006

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D O S S I E R

En règle générale un adulte, même s’il ne porte pas de lunettes, devrait consulter un ophtalmologue tous les 5 ans minimum. Un enfant ou une personne ayant des antécé- dents de maladies oculaires dans sa famil- le, une personne ayant du diabète, une per- sonne ayant un début de cataracte, devrait consulter tous les ans au minimum. Actuel- lement le délai pour avoir un rendez-vous chez un ophtalmologue en France dépas- se très souvent les 6 mois d’attente. Donc prenez vos précautions et prenez rendez-vous avec l’avance nécessaire.

Industrie Le Pays Horloger veut se positionner en pôle du luxe Les résultats d’une étude stratégique sur les filières du luxe et de la finition soignée viennent d’être rendus. L’idée est de fédérer les 122 entreprises de ce secteur d’activité dans des réseaux qui leur permettront d’être “visibles” sur le plan national, voire international.

L a Silicone Valley est connue pour être le ber- ceau de l’industrie infor- matique mondiale. Plus près de nous et plus modeste- ment, on surnomme la région d’Oyonnax (Ain), la “Plastic Val- ley”, en référence à sa spéciali- sation dans la plasturgie. En France, il existe d’autres micro- régions que l’on nomme désor- mais des clusters , c’est-à-dire des regroupements d’entreprises sur un territoire géographiquement délimité, organisées en réseau de compétences. Les lunetiers

du Jura, autour de Morez, en constituent un bon exemple. Dans le Pays Horloger, entre Morteau et Saint-Hippolyte, 122 entreprises ont été répertoriées comme travaillant dans le sec- teur du luxe et de la finition soi- gnée. Il comprend des entreprises aussi diverses que Fabi ou Bra- demont àMorteau, Berma à Bon- nétage, Berthet à Charmau- villers, V.P. Plast aux Fins ou même des artisans bijoutiers comme le Mortuacien Marc Lejeune, pour ne citer que ces quelques exemples.

Selon le cabinet d’études Euros- taf, ce secteur d’activité “repré- sente 3 549 emplois, soit près de 55 % de l’emploi industriel total de la zone.” Malgré cette vita- lité, ce tissu industriel très majo- ritairement composé de T.P.E. (très petites entreprises) - les 10 premiers établissements totali- sent 44 % des effectifs et les 20

gente de “solidariser les entre- prises entre elles par des actions collectives pour les rendre plus attractives en matière commer- ciale, de veille stratégique ou d’in- novation. Pour que cela marche, il faut un animateur de réseau qui mène notamment des actions commerciales à l’extérieur, au nom de toute la filière” poursuit Annie Genevard.

premiers 64 % -, “est très fragile et souffre de freins structurels à son déve- loppement.” Fort de ce constat, le syndicat mixte du Pays Horloger a commandé

“La mise en œuvre d’actions centrées sur les

Impliqué dans cet- te dynamique, l’in- dustriel de Dam- prichard Raphaël Silvant, responsable de trois sociétés (Sil-

ressources humaines.”

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une étude pour tenter d’analy- ser les forces et les faiblesses de ce territoire en matière de luxe et de finition soignée. Plus de 80 000 euros ont été investis dans l’étude. “L’objectif était de vérifier s’il existe sur le territoi- re du Pays Horloger matière à constituer un cluster , ou systè- me productif local selon les termes de la D.A.T.A.R., avec toutes les entreprises groupées autour d’un même secteur d’activité” explique Annie Genevard, présidente du Pays Horloger. De cette étude, il ressort notam- ment “une gestion des investis- sements à court terme, démon- trant un manque de vision stra- tégique et prospective, inhérente à la taille des entreprises com- posant la filière” selon les cabi- nets d’études Eurostaf et Anti- cip Consultants. D’où l’idée émer-

vant S.A., Créat’Heure et Silaque) employant 150 per- sonnes, estime que “travailler en réseau d’entreprises, en s’ap- puyant sur les centres de for- mation, de compétences et d’in- telligence est un facteur de déve- loppement pour tout le territoi- re du Pays horloger.” Il se dit aussi favorable “à la mise en œuvre d’actions centrées sur les ressources humaines, au vu des difficultés rencontrées pour trou- ver, faire évoluer et conserver les compétences dans nos entreprises, dans le contexte frontalier du Haut-Doubs.” Il est vrai que sur ce point, la proximité de la Suis- se n’est pas vraiment un atout. Le Pays Horloger est largement présent sur les métiers de la mise en forme des matériaux, les trai- tements de surface et l’usinage. En revanche, pour constituer un

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véritable cluster , il doit, selon les cabinets d’études, se ren- forcer sur les métiers du cuir, la plasturgie, la micro-électronique ou encore l’assemblage de pro- duits semi-finis et finis, ainsi que sur les bureaux d’études. Dans les faiblesses de la zone, l’étude a mis le doigt sur le “manque de coopération inter- entreprises, des lacunes dans l’in- terfaçage recherche-entreprises et un défaut de visibilité auprès du grand public préjudiciable à l’image luxe du territoire.” Autant de préconisations que les

entreprises doivent aujourd’hui travailler au sein d’une asso- ciation qu’il reste à créer et à animer. Le travail de coopéra- tion ne fait que commencer. “Maintenant que les chefs d’en- treprises ont validé la démarche, il faut que cette association, qui doit disposer d’un animateur à temps plein, démarre dès cette année” préconise Annie Gene- vard. L’élue espère, pour média- tiser la démarche, “trouver un parrain dans l’industrie du luxe” qui puisse soutenir cette dyna- mique amorcée. ■ J.-F.H.

Le Pays Horloger compterait 122 entreprises positionnées sur le secteur du luxe et de la finition soignée.

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