Journal C'est à Dire 107 - Janvier 2006

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Les Écorces Il dirige deux hôtels de luxe en Égypte

Originaire des Écorces, Thierry Perrot est aujourd’hui à la tête de deux prestigieux hôtels au Caire, en Égyp- te, où il gère une équipe de plus de 1 000 personnes. Il constitue sans conteste l’un des plus beaux exemples de ces personnes originaires du Haut-Doubs qui font carrière dans l’hôtellerie de prestige, thème de notre précédent numéro.

A vec Thierry Perrot, c’est certainement la maniè- re de conclure idéale- ment le dossier que nous avions ouvert le mois der- nier, consacré à ces personnes du Haut-Doubs qui, à travers les plus beaux établissements du monde, font carrière dans l’hôtellerie. Cela va faire bien- tôt 25 ans qu’il parcourt le mon- de, de palaces en hôtels 5 étoiles, côtoyant les clientèles les plus exigeantes qui soient. Aujour- d’hui manager général de deux complexes hôteliers en Égypte, il est à la tête de 1 156 employés ! Mais comme souvent dans ce

métier, le petit gars originaire du Plateau de Maîche a com- mencé en bas de l’échelle. D’ailleurs, rien ne le prédesti- nait à ce métier. “Après un Bac E, j’ai enchaîné sur Maths Sups- Maths Spé, puis une école d’in- génieur à Besançon. C’est lors du jumelage de Maîche avec Kressbronn en Allemagne que j’ai eu l’occasion de découvrir les métiers de l’hôtellerie. C’est là, au bord du lac de Constance, que j’ai découvert ma vocation. L’ac- cueil, l’hospitalité, j’ai eu le déclic” raconte-t-il. Il frappe alors à la porte de Madame Cheval, res- ponsable du cours hôtelier qui

Thierry Perrot a deux adorables fillettes. Elles parlent aujourd’hui quatre langues.

porte son nom à Besançon - et originaire du Russey. “En 1980, j’ai été le tout premier garçon admis au cours hôtelier. J’ai eu la chance qu’elle m’ouvre les portes de son cours. Elle m’a fait confiance. J’ai tout fait pour lui rendre cette confiance” avoue le charmant quadragénaire. Il était sur une rampe de lance- ment, prêt à décoller dans ce métier exigeant. Le premier stage de Thierry Per- rot s’est déroulé à Genève, à l’hô- tel Intercontinental, chaîne hôte- lière qu’il n’a plus jamais quit- tée depuis. “Ma vie ensuite a été rythmée par deux chiffres, le 2 et le 6.” Il passera ainsi 2 ans à Genève, commençant par la réception, puis la caisse. Avant de partir pour Londres où il res- tera 6 ans. Ensuite, cap sur le Kenya (2 ans), puis retour en France, au mythique Carlton de Cannes (6 ans) où il devient res- ponsable financier. Plus tard, il découvre l’Asie où il accède pour le groupe Intercontinental au poste de responsable financier du secteur Indonésie, à l’hôtel Borobudur, “un des plus mythiques hôtels du monde.” Deux ans après, il met le cap sur Séoul en Corée-du-Sud où il se hisse à la place de numéro 2 puis de numéro 1 de deux hôtels suc- cessifs. Depuis le 5 février dernier, il est en Égypte, au Caire, où le grou- pe Intercontinental lui a confié

la gestion de deux hôtels. Et quels hôtels ! Sur 125 000 m 2 d’un seul tenant se dressent plusieurs tours abritant le complexe Citys- tars. Son propriétaire, un Saou- dien, a investi la bagatelle d’1 milliard de dollars dans ce projet en cours d’achèvement. Tout est à la démesure de la somptuosité moyen-orientale : des suites dont les plus grandes affichent 550 m 2 chacune, 450 commerces (500 autres en pré- paration), 16 cinémas, un prac- tice de golf, le plus grand centre de fitness et la plus grande sal- le de banquet de tout le Moyen- Orient…Le complexe dans lequel sont édifiés les deux hôtels gérés par Thierry Perrot constitue le nec plus ultra en matière d’hô- tellerie. Les deux établissements dont Thierry Perrot a la charge tota- lisent près de 1 200 chambres ou appartements. Les hôtels, situés à une quarantaine de minutes des célèbres pyramides, sont l’étape préférée d’une clien-

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tèle d’affaires composée à plus de 50 % de personnes originaires du golfe arabo-persique. Pour le reste, c’est une clientèle euro- péenne (espagnole, allemande ou française), ainsi que des congrès internationaux. En une année, l’établissement tenu par Thierry Perrot a réalisé un chiffre d’affaire de près de 20 millions d’euros… “Le budget moyen des clients est de 250 dollars par per- sonne et par jour” confie Thier- ry Perrot, conscient d’évoluer dans un monde où le souci de la perfection est le mot d’ordre per- manent.

Après un tel parcours, quels peu- vent être encore ses objectifs pro- fessionnels ? “Plus j’avance et plus je prends du plaisir dans ce métier qui consiste à créer du rêve. J’ai découvert ce métier il y a 25 ans et tous les jours il est un peu plus passionnant” ajoute Thierry Perrot. Si le cycle des 2 et des 6 qui ryth- me sa vie professionnelle pour- suit sa cadence, il devrait rester encore un an en Égypte. Son rêve ? “Retourner en Asie où la notion d’accueil et d’hospitalité atteint un degré de perfection.” ■ J.-F.H.

Le richissime Saoudien propriétaire de l’hôtel a investi 1 mil- liard de dollars dans le complexe tenu par Thierry Perrot.

Plateau de Maîche Les bénéficiaires des Restos du cœur toujours plus nombreux À l’ouverture des Restos du cœur le mois dernier, le centre de Maîche a connu une augmentation de 30 % du nombre de demandeurs. Une conven- tion a été signée avec la filière lait régionale pour améliorer leur quotidien. L es campagnes hiver- nales des Restos du cœur s’étalent de début décembre à fin mars. où le nombre de bénéficiaires est passé de 291 à 421, soit un bond de 45 %. Dans le Doubs, 15 613 repas ont été distribués la première semaine, contre 13 945 l’an dernier. “Ça part très fort” confirme Christian Che- villot. Une semaine après les inscrip- tions et le démarrage de la sai- son, la fédération départemen-

tion, signée le 19 décembre der- nier, lie la fédération des Res- tos à la filière lait. Cette der- nière s’est engagée à fabriquer du comté, à partir du surplus de quotas laitiers, comté qui est ensuite redistribué aux bénéfi- ciaires des Restos. “Quand les agriculteurs ont des surplus de lait, ils peuvent donc en fai- re don aux Restos résume Chris- tian Chevillot. Cette action est destinée à apporter un petit plus dans le quotidien des personnes que nous aidons.” “Les dons de lait peuvent être effectués jus- qu’au 15 janvier” précise Her- vé Froidevaux. Plutôt que d’être détruits, les surplus de lait produits par les agriculteurs du département servent à alimenter une bon- ne cause. La fédération dépar- tementale des Restos espère ain- si pouvoir distribuer 1 000 kg de comté pré-emballé pour cet- te campagne 2005-2006. ■ J.-F.H.

tale des Restos enre- gistrait une hausse de 12 % par rapport au début de la campagne 2004-2005. “Nous sommes un peu

“Apporter un petit plus dans le quotidien des personnes.”

Le centre de Maîche est un des principaux en zone rurale. L’an dernier, une quaran- taine de familles fai-

inquiets, confie Christian Che- villot, le président départe- mental. On espère que cette ten- dance à la hausse ne se confir- mera pas tout au long de la cam- pagne 2005-2006.” Les chiffres du Haut-Doubs sont encore plus alarmants. Durant la première semaine d’ouver- ture des Restos, début décembre, le centre de Maîche a enregis- tré une augmentation de 30 % des bénéficiaires, passant de 480 à 624 personnes. Même explosion du côté de Morteau

saient appel à l’association. “Nous en avons déjà une cin- quantaine” commente Hervé Froidevaux, le responsable du centre maîchois. “On fait du chiffre mais on aimerait bien ne plus exister” ajoute-t-il. Parmi les bénéficiaires des repas dis- tribués, les bénévoles remar- quent “de plus en plus de per- sonnes seules avec des enfants.” Pour améliorer le quotidien de ces personnes désemparées, une action originale a été mise en place cette année. Une conven-

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