Journal C'est à Dire 108 - Février 2006

S P É C I A L P L A T E A U D E M A Î C H E

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Maîche

Les comptes de la piscine seraient à l’équilibre Le centre nautique de Maîche enregistre même un léger excédent de 1 000 euros ! Toutefois la collectivité assure 40% du chiffre d’affaires à la société M.Y. Bonsens S.A. qui gère cet espace. Maîche

À partir du mois d’avril, le garage Schell de la rue du Jura à Maîche accueillera sa clientèle dans un nouvel espace d’expo- sition de 320 m 2 où en plus du show-room vont être aménagés les bureaux. Les travaux entrent en ce moment dans leur phase finale. Dans l’opé- ration, le concessionnaire Toyota du Haut-Doubs en profite pour épouser la charte graphique impo- sée par le constructeur automobile japonais à ses distributeurs. Mobilier, couleur, présentation, le garage familial entre dans une nouvelle ère. L’activité débute dans les années 70 avec Robert Schell. “C’est lui qui a créé l’enseigne. Au début, il était essentiellement tourné vers le matériel agri- cole” raconte Nelly Sire, sa fille, qui prendra la suc- cession de l’entreprise avec son frère Bruno, au départ en retraite de leur mère Élisabeth Schell, l’actuelle gérante. Robert Schell est alors attaché à la marque Daf, avant de devenir concessionnaire Toyota dans les années 80. Le pari est risqué à l’époque de devenir distribu- teur de voitures étrangères, de surcroît japonaises, sur un marché national caractérisé par l’hégémo- nie des marques françaises. Les “Toy” sont répu- tées pour être robustes en mécanique, mais le côté esthétique ne fait pas l’unanimité. Aujourd’hui, l’image a changé avec un design totalement réétu- dié perceptible dans la Yaris ou le Rav’4. “La men- talité des gens a changé face à Toyota depuis cinq ans. Depuis la création de l’usine à Valenciennes, la marque est beaucoup mieux intégrée.” Actuellement, le garage maîchois emploie dix per- sonnes. Avec Besançon, c’est la seule concession référencée dans le département du Doubs. ■ Le garage Schell épouse les couleurs de Toyota Le garage familial créé dans les années 70 est fidèle à la marque japonaise depuis longtemps. Mais cette fois-ci, le conces- sionnaire refait entièrement ses locaux aux couleurs de la marque.

N on, la piscine de Maîche n’est pas déficitaire ! C’est en tout cas ce qu’affirme haut et fort son gérant Mickaël Bonsens, comptes à l’ap- pui. Pourtant en 2005, la commu- nauté de communes du Plateau de Maîche (C.C.P.M.) a versé à l’es- pace nautique la coquette somme de 212 000 euros. Des fonds qui n’étaient semble-t-il en aucun cas destinés à combler un éventuel défi- cit. Ce qui le cas échéant n’aurait rien d’étonnant puisque la majori- té des complexes nautiques vivent aujourd’hui sous perfusion des col- lectivités pour fonctionner. Mais là, c’est différent. Car ces 212 000 euros correspondent à nombre d’heures achetées par la C.C.P.M. pour permettre à tous les enfants des écoles de son territoi- re d’aller gratuitement à la pisci- ne. Au total, 1 420 heures de bai-

aussi, que chaque année, l’entre- preneur a la certitude qu’une par- tie de son chiffre d’affaires est déjà assurée par la collectivité. “Mais dans le cadre de la délégation de service public, cette part ne peut pas dépasser 50%” affirme-t-il. On y est presque. D’autant que ces 212 000 euros résultent également d’une révision en 2004 du coût horai- re pour les scolaires qui est passée de “90 euros en 2000 à 149 euros” indiquent les services de la com- munauté de communes. La factu- re est donc aujourd’hui une fois et demi plus élevée pour la collec- tivité. Mickaël Bonsens explique qu’il fallait impérativement révi- ser ce coût horaire. “Si nous n’étions pas arrivés à cette somme de 212 000 euros, je n’aurais pas pu continuer à faire fonctionner la piscine dans ces conditions-là. Il s’est passé qu’au départ la C.C.P.M., par l’intermé-

gnade sont payées par la collectivité dont 80 sont réservées à du loi- sir. La piscine accueille en moyenne 800 enfants par semaine pendant la période sco-

diaire de ses élus, avait négocié un taux horaire pour les scolaires au plus bas. D’un côté comme de l’autre, on s’est dit qu’on pouvait tenter le coup comme ça avant que l’on s’aperçoive

“J’ai réinvesti 50 000 euros dans la structure.”

laire. Ce principe de fonctionne- ment découle de l’accord de délé- gation de service public qui unit Mickaël Bonsens à la communau- té de communes pour vingt ans. L’activité scolaire est essentielle pour assurer la stabilité financiè- re de l’équipement. “Elle représen- te 40% de mon chiffre d’affaires sur un total d’environ 500 000 euros” souligne le gérant. Cela signifie

que ce tarif ne permettait même pas de couvrir les frais de gaz et d’élec- tricité. Mais en aucun cas la col- lectivité n’a subventionné un défi- cit. Nous ne sommes pas là pour lui ponctionner de l’argent.” Un com- mentaire partagé par Lucien Ron- dot, le président de la communau- té de communes. Actuellement, le gérant du com- plexe stipule qu’entre les entrées

La communauté de communes achète 1 420 heures à la piscine de Maîche.

scolaires et les entrées publiques, ses comptes sont à l’équilibre. Ça n’a pas toujours été le cas. Mais là encore, jamais la C.C.P.M. n’aurait mis la main au portefeuille pour boucher les trous. “Nous avons eu trois années difficiles avec un défi-

cit de 40 000 euros et de 20 00 euros. J’ai réinvesti 50 000 euros dans la structure puisque je suis action- naire majoritaire à 98%. Mais cet- te année, nous sommes à plus 1 000 euros.” L’équilibre est atteint. ■ T.C.

Bricomarché-Maîche change de style Bricomarché complète son offre de services proposés à la clientèle en créant de nouveaux espaces réservés à la décoration ou au loisir créatif. Cette diversification s’inscrit dans la dynamique insufflée par les nouveaux gérants Jean- Paul et Carmen RONDEL. Ce magasin se féminise.

J ean-Paul et Carmen RONDEL aiment les défis. Le couple de quinquagénaires a “tout plaqué” pour reprendre le magasin Bricomarché à Maîche il y a six mois. Lui était ingénieur de métier et tra- vaillait dans l’industrie. Elle, vient du milieu bancaire. Ils ont en commun le plaisir du contact avec le public et la fibre commerciale. Depuis leur arrivée dans le Haut-Doubs, les deux entre- preneurs désormais adhérents du groupement des Mousque- taires, mobilisent toute leur énergie à donner un nouvel élan à cette enseigne déjà bien implantée dans le paysage éco-

nomique local. Leur objectif est à la fois d’étoffer largement la gamme de produits propo- sés à la clientèle, de renforcer l’accueil en même temps que le service et le conseil, et d’ap- porter des nouveautés qui don- neront à Bricomarché une iden- tité propre, sans redondance avec les enseignes concur- rentes. “Nous voulons que les clients trouvent ici tout ce dont ils ont besoin sans être obligés d’aller à Audincourt ou Besan- çon” indique Jean-Paul RON- DEL. Au final, leur volonté est bien d’affirmer sur le Plateau de Maîche “l’image de dis- counter de Bricomarché.” Avec des prix attractifs et du choix en rayon, sans concession sur la qualité, le pari de retenir la clientèle sur Maîche est à por- tée de main. En quelques mois seulement,

Jean-Paul RONDEL et son équipe vous accueillent dans un espace innovant.

luminaires. Bricomarché prend de l’envergure à la satisfaction de la clientèle qui trouve ici des produits utiles pour bricoler, et d’autres plus originaux pour décorer. “Mon équipe et moi-même nous efforçons d’être force de conseil et de suggestion auprès de chaque client qui nous solli- cite. La décoration par exemple n’est pas innée. C’est à nous de guider le client pour qu’il parvienne à créer l’uni- vers qui lui correspond. C’est notre premier rôle.” Chacun d’entre vous peut désormais en attester. ■

Jean-Paul et Carmen RON- DEL ont presque atteint leur objectif. “Bricomarché aujour- d’hui, c’est cinq grandes familles : la décoration, le jar- din, le bricolage, les matériaux de construction, l’animalerie, le carrelage et le sanitaire. En ce moment, nous nous concen- trons sur le développement de ces cinq familles dans lesquelles nous voulons que le client trou- ve un maximum de choix et ce, dans toutes les gammes de pro- duits.” Les rayons sont bien approvisionnés. Bientôt, ce magasin comptera 75 % de références en plus de ce qui

existait il y a quelques mois encore. De nouveaux espaces sont créés et donnent une touche féminine à ce commerce de 1 200 m 2 qui n’est plus réservé qu’aux bricoleurs. “La physionomie du magasin a changé. Nous mettons tout en œuvre pour qu’il soit plus accueillant pour les femmes, tout en gardant notre spécifi- cité de bricolage. Nous avons aménagé un espace décoration, un espace cadeau, et un espa- ce réservé exclusivement au loi- sir créatif.” La fleuristerie se développe à son tour comme le rayon

“C’est à nous de guider le client.”

P U B L I - R E P O R T A G E

Rue du Jura - 25120 MAÎCHE Tél. : 03 81 64 32 70 - Fax : 03 81 64 20 85

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