Journal C'est à Dire 108 - Février 2006

S P É C I A L P L A T E A U D E M A Î C H E

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Transports : la C.F.D.T. milite sans relâche Charquemont L’idéal, pour les retraités de la C.F.D.T., serait de créer un système de transport à la deman- de qui permette à une personne âgée du Pla- teau de Maîche de se rendre à Besançon. Mais voilà, ça coûte cher.

Les sollicitations des élus des conseils municipaux et com- munautaires par les retraités du syndicat restent lettre mor- te, au regret de cette organi- sation. Elle estime qu’il y a urgence à intervenir pour rompre l’isolement des personnes âgées dépendantes, vivant dans un secteur du Haut-Doubs privé de transports en commun réguliers tels que le train. Soit ! Cependant, il serait trop facile de jeter la pierre aux collectivi- tés. De Maîche à Morteau, sur la base d’une étude réalisée en 2003 à l’échelle du Pays Hor-

loger par le cabinet Item, les communautés de communes ont pris l’initiative d’installer sur leur territoire des systèmes de transport à la demande en direc- tion de ce public. Par exemple, Goumois a la Vadrouillette et Maîche l’Escampade. Un bon début mais les élus peuvent mieux faire à écouter la C.F.D.T. Car ces dispositifs n’offrent pas un service suffisamment large pour répondre à tous les besoins. “Goumois a en effet créé la Vadrouillette qui fonctionne le jeudi. Cette navette est faite pour emmener les gens faire des courses à Maîche” constate Robert Méloy. Or ce qui manque aujourd’hui ce sont des navettes par lesquelles une personne dépendante pourrait se rendre à Besançon ou Pontarlier pour une raison bien précise. “Ce serait utile lorsque quelqu’un a besoin d’aller dans une de ces villes pour des examens médi- caux ou alors pour visiter un proche hospitalisé.” Actuellement, dans ce genre de situation, celui ou celle qui n’a pas de véhicule doit se débrouiller par ses propres moyens pour honorer un ren- dez-vous au C.H.U. de Besan- çon. La famille et les amis sont le plus souvent mis à contri- bution. Le taxi est aussi une solution, mais les tarifs sont prohibitifs pour les moins for- tunés. L’idéal serait donc de réfléchir à un dispositif de transport public à la demande qui rayon- ne sur un secteur plus éten- du, mais qui reste accessible

Le choix des services

L es retraités C.F.D.T. de la section locale Maîche- Le Russey ne désarment pas ! Ils interpellent à nouveau les élus du plateau maî- chois sur la nécessité de mettre en place un système de trans- port à la demande (T.A.D.) pour

les personnes âgées. Une requê- te qui ne date pas d’hier. “Ça fait depuis 1999 qu’on se bagar- re pour obtenir l’aménagement d’un tel dispositif” martèle Robert Méloy, président local de la C.F.D.T. Six ans déjà, et tou- jours rien.

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à l’utilisateur en termes de coût. La section locale C.F.D.T. a déjà sa petite idée. “Il faudrait que la communauté de communes du Plateau de Maîche emploie

chauffeur et un véhicule plu- sieurs heures, le temps d’un aller et retour à Besançon, le tout pour rendre service à une seule personne peut difficile-

ment être rentabi- lisé par la collectivi- té. “Nous ne deman- dons pas la gratui- té du service. Mais

une personne qui pourrait se libérer dans la journée pour le transport à la demande. Dans l’or-

“Ça fait depuis 1999 qu’on se bagarre.”

ganisation, l’utilisateur de son côté devrait faire connaître son projet 24 heures auparavant.” Le point faible de cette idée, c’est son coût ! Mobiliser un

simplement qu’il soit organisé par la collectivité.” Le débat est ouvert mais d’ici à ce qu’il en ressorte l’ébauche d’un projet, c’est une autre histoire. ■

Robert Méloy : “Nous ne demandons pas la gratuité du service mais qu’il soit organisé.”

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