Journal C'est à Dire 108 - Février 2006

S P É C I A L P L A T E A U D E M A Î C H E

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Le Franch’ Country doit continuer à vivre Affaire

M ercredi 22 février, le comité d’organisa- tion du Fran- ch’Country Festival et les élus de la communauté de communes du Plateau de Maîche se sont rencontrés pour faire un point général sur le devenir de ce festival. Chacun a souligné l’importance de le maintenir. D’accord, mais sous quelles condi- tions ? C’est tout l’objet du débat actuel. Premièrement, Trévillers ne serait plus la seule commu- ne d’accueil de l’événement. Il pourrait se dérouler sur plusieurs sites, avec des pôles d’animation sur Maîche et Damprichard. Dans ce schéma, la capitale du Plateau qui a perdu le Carnaval voit sans doute dans ce projet l’opportunité de renouer avec les grandes heures des fêtes popu- laires. Mais avant de remettre sur pied ce rendez-vous du Far West, l’as- sociation qui le chapeaute devra retisser des liens de confiance

D’un côté les créanciers veulent récupérer leur argent et de l’autre, ils souhaitent préserver une animation sur le secteur. Entre les deux, le Fran- ch’ Country Festival qu’il faut remettre en rou- te, mais sous quelles conditions ?

crois que le bilan des précédentes éditions n’a pas été suffisamment fait” commente Joseph Parre- nin, le maire de Maîche. Les créanciers, qui sont les premiers à souffrir de la situation ne sont pas prêts à donner un blanc- seing aux organisateurs, pour repartir à leur côté dans l’aven- ture, alors que la plupart d’entre eux n’ont “jamais été payés, ni en 2004, ni en 2005. On veut récu- pérer ce qui nous est dû ou au moins obtenir la vérité sur ce qui s’est passé. Mais il n’est pas ques- tion de fermer les yeux” explique l’un d’eux. La vérité, tout le mon- de l’attend. Des entreprises du Plateau de Maîche qui avaient apporté leur contribution dans l’organisation du Franch’ Country se retrou- vent désormais avec des factures impayées de montants de 4 000 euros, 12 000 euros, 14 000 euros, la plus élevée serait de 30 000 euros. Jean-Luc Manten, le direc- teur d’Intermarché à Maîche,

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avec les élus dont elle sollicite l’appui aujour- d’hui, et les créanciers qui courent toujours après leur argent. Cha- cun attend maintenant du comité directeur qu’il

enseigne partenaire du festival en 2005, a recen- sé à son niveau une dou- zaine de créanciers. La dette globale du Fran- ch’ qui pèse sur ces entreprises s’élève “à

“Récupérer l’argent et garder une animation.”

représentants du Franch’ lais- sent entendre aujourd’hui que le nombre d’entrées en 2005 n’était finalement pas de “15 000 payantes mais de 5 000 dont 1 000 étaient offertes.” Là enco- re, il faudra en apporter la preu- ve. Malgré la dette, les créanciers restent ouverts au dialogue. Car pour eux, maintenir le Fran- ch’, c’est le seul moyen d’espé- rer récupérer leur mise. Ils se disent prêts à continuer. “Nous sommes disposés à trouver une solution d’intérêt commun avec

les gens du Franch’, les asso- ciations locales, et la commu- nauté de communes du Plateau de Maîche. Notre objectif est double : récupérer l’argent et gar- der une animation de cette enver- gure sur le secteur” explique Jean- Luc Manten. Dans ces conditions, le cas échéant, la plupart des créan- ciers souhaiteraient qu’une enti- té extérieure contrôle les faits et gestes de l’association afin d’évi- ter de retomber dans les mêmes travers. ■ T.C.

apporte des garanties. Le chan- gement de président à la tête de l’association amorce un début de rupture. Christian Dubois suc- cède maintenant à Éric Murat, le fondateur de l’événement. Mais il faut encore que les pro- tagonistes donnent des préci- sions sur les comptes de l’asso- ciation qui est incapable désor- mais d’honorer ses dettes. “Je

120 000 euros selon mes calculs.” Une somme qui laisse sous- entendre que le déficit de 160 000 euros cumulé sur les deux années comme l’avait annoncé Éric Murat, serait en fait bien supé- rieur. Il faudra donc que l’as- sociation joue carte sur sa table avec les entreprises lésées pour paraître crédible. Les langues commencent à se délier. Des

Il faudra peut-être placer l’association du Franch’ pour éviter de nouvelles dérives. Portes ouvertes à partir du 6 mars - Ouverture dimanche 12 mars

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