Journal C'est à Dire 108 - Février 2006

S P É C I A L P L A T E A U D E M A Î C H E

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Chopard imprime le rythme de la croissance Installée à Maîche depuis 1999, l’imprimerie Chopard est dans une phase de croissance maîtrisée. Elle envisage d’étendre ses locaux en prévision de son développement. Investissement

L’ imprimerie Chopard a un projet d’exten- sion de son bâtiment situé rue du Jura, jus- te à côté du collège. L’entrepri- se maîchoise est à l’étroit dans ses 560 m 2 . Son développement économique passe aujourd’hui par un investissement immo- bilier. “Le but est de construi- re 400 m 2 supplémentaires” annonce Frédéric Chopard qui terrain est délimité et le ter- rassement a débuté. “Le bâti- ment devrait sortir de terre en 2007” précise Samuel Chopard. Ce projet est une bouffée d’oxy- gène pour l’imprimerie qui uti- lise le moindre mètre carré qu’el- le a de disponible pour stoc- ker des fournitures ou installer une nouvelle machine. Même la salle de réunion est encom- brée ! La situation n’est plus tenable, bien qu’elle soit syno- nyme d’une relative bonne san- té d’une entreprise en plein essor. C’est plutôt rare dans cet- te profession en mutation. La plupart des petits imprimeurs de ville sont souvent sur la cor- de raide faute d’avoir su inves- tir - quand ils le peuvent enco- re. Ce métier impose de prendre les virages technologiques au bon moment pour rester com- co-gère la société avec son frère Samuel depuis 1992. La futu- re construction se trouvera à l’arrière des locaux actuels. Le

pétitif. Mais la stratégie pour ces sociétés est de privilégier d’avantage des productions à forte valeur ajoutée plutôt que d’essayer de rivaliser avec les majors de la profession qui tra- vaillent sur des volumes impor- tants. L’imprimerie Chopard joue sur les deux tableaux. D’abord elle investit de façon régulière (le matériel d’imprimerie s’amor- demandes très spécifiques de clients qui impliquent à la fois un travail graphique, d’im- pression et de façonnage. La société maîchoise qui emploie 18 personnes maîtrise toutes les facettes de ce métier. “La raison de la réussite est que nous sommes en mesure de tout réa- liser en interne. Cela évite les faux frais et nous donne de la souplesse et de la réactivité dans notre travail” affirme Frédéric. Un atout, mais ce n’est pas le seul. “Nous avons beaucoup de clients, entre 250 et 300, sans compter les particuliers. Nous sommes capables de réaliser de simples cartes de visite comme des produits très sophistiqués tels des emballages cartonnés imprimés. L’objectif désormais est de monter encore en quali- té et de développer notamment tit sur cinq ans en moyenne). 90 % du parc machine a été renouvelé ! Ensuite elle est capable de répondre à des

“Le bâtiment devrait sortir de terre en 2007.”

Samuel et Frédéric Chopard vont agrandir l’imprimerie.

se 70 % de son chiffre d’affaires (20 % proviennent des collec- tivités et 10 % des particuliers). En 2005, ce chiffre d’affaires tri- plé en dix ans ! Frédéric et Samuel Chopard ont donné un nouvel élan à l’entreprise fami- liale créée en 1919 au Russey par Paul Chopard. Les deux

frères sont la quatrième géné- ration à pérenniser une acti- vité qui se serait éteinte s’ils n’avaient pas poursuivi. Mais si cette imprimerie par- vient à tirer son épingle du jeu, rien n’est acquis pour autant. Elle doit faire face aux contraintes imposées par la

mondialisation qui rime avec délocalisation. Or une société qui quitte le Haut-Doubs pour s’installer en Asie pour faire fabriquer ses produits (de leur production à leur emballage), c’est un client potentiel qui s’en va pour Chopard. ■ T.C.

la réalisation de plaquettes pour nos clients.” L’imprimerie rayonne sur un secteur géographique corres- pondant au quart Nord-Est de la France. Elle est sollicitée sur- tout par les industriels, situés de part et d’autre de la fron- tière, avec lesquels elle réali-

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