Journal C'est à Dire 108 - Février 2006

S P É C I A L P L A T E A U D E M A Î C H E

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Un Maîchois reprend la brasserie de la Poste La célèbre brasserie de la rue de la République à Pontarlier vient de changer de propriétaire. À trente ans, Emmanuel Stortz, le nouveau gérant veut garder l’esprit de ce lieu attachant. Pontarlier

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Heitmann a confié les clefs de la brasserie de la Poste à Emma- nuel Stortz, trentenaire dyna- mique originaire de Damprichard Le jeune homme n’en est pas à son coup d’essai. À 21 ans, après avoir suivi des études commer- ciales dans le groupe I.M.E.A. à Besançon, il s’est mis à son comp- te à Maîche. “J’étais gérant du bar de l’hôtel de Ville.” Une affai- re qu’il a cédée en 2003. “Je m’étais dit à l’époque, si je dois reprendre un établissement, ce sera une brasserie.” Quand l’op- portunité de la Poste s’est pré- sentée, Emmanuel Stortz s’est lancé dans l’aventure, animé par la volonté de continuer à fai- re vivre cet endroit cher aux Pontissaliens séduits par l’am- biance et le caractère qui s’en dégage. Ces murs ont une histoire. Cel- le qui s’écrit chaque jour dans l’agitation du service aux heures des repas. C’est aussi celle du cinéma. Car la brasserie de la Poste sert parfois de décor aux tournages de scènes de films.

tudes. Les 15 employés qui travaillaient aux côtés de Daniel Heitmann vont désormais accompagner Emmanuel Stortz. “On ne chan- ge pas une équipe qui gagne. Elle est performante et efficace. Je peux m’appuyer sur le person- nel. C’est très bien” dit-il. la Poste, davantage dans l’ani- mation que dans la décoration. Autant dire que dans la famil- le Strortz, l’esprit d’entreprendre est une seconde nature. Emma- nuel confie que cette envie d’al- ler de l’avant lui vient sans dou- te de ses parents agriculteurs. Son frère est habité du même esprit. Faut-il rappeler qu’il y a un an, ce dernier a repris l’en- seigne de matériel agricole Val- tra-Stortz à Maîche ? ■ T.C. Le jeune repreneur devrait apporter dans le temps sa touche personnel- le à la brasserie de

Alain Delon, Simone Signoret, Claude Lelouche ou Jean-Paul Belmondo font partie des quelques artistes du 7 ème art à s’être attablés ici. La brasse- rie reçoit parfois des vedettes de la télévision. Récemment, certains d’entre vous ont peut-

être croisé Julien Lepers de passage dans la capitale du Haut-Doubs le temps d’un spec- tacle. Des person- nalités locales com-

“Je m’inscris dans la continuité de ce qui s’est fait.”

me le peintre Pierre Bichet pren- nent aussi le temps de s’arrêter dans cet endroit. La brasserie de la Poste a une âme que le nouveau gérant veut préserver. Ce lieu au charme art-déco va rester intact dans son agencement. Ses grands miroirs, ses petits boxes aux banquettes de cuir, son bar, rien ne va changer dans l’immédiat. “Je m’inscris dans la continui- té de ce qui s’est fait jusqu’à pré- sent.” La clientèle ne sera donc pas perturbée dans ses habi-

Emmanuel Stortz (à droite), en compagnie de Daniel Heitmann qui prend sa retraite.

D ébut 2006, les deux brasseries les plus emblématiques de la rue de la République à Pontarlier ont changé de pro-

priétaire. Après une période de travaux, le Grand Café Français vient d’être repris par Marie et Frédéric Pouillard. Le couple est revenu dans le Haut-Doubs

alors qu’il gérait jusque-là l’éta- blissement “le Chat classique” à Besançon. Un peu plus loin dans la rue, après treize ans d’activité, Daniel

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