Journal C'est à Dire 108 - Février 2006

L ’ É V É N E M E N T

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Le Haut-Doubs en état de grâce ! Ces Jeux Olympiques d’hiver donnent le sourire au Haut-Doubs. Entre les prestations de Florence Baverel-Robert, Vincent Defrasne et ses coéquipiers, les biathlètes ont brillé pendant la compétition. Sport Claude Baverel : “Elle mérite vraiment ce qui lui arrive”

Daniel Defrasne : “Ce n’est que de la joie” Le père de Vincent Defrasne, médaillé d’or à Turin, raconte la vic- toire de son fils et la manière dont il a vécu les événements.

De l’émotion dans la voix, le père de la multi-médaillée Florence Baverel com- mente les exploits de sa fille. On retrouve les caractéristiques familiales : la même modestie et une vraie leçon de courage.

C’est à dire : Ces magnifiques performances de votre fille sont une surprise pour vous ? Claude Baverel : Pas spécia- lement, car je savais qu’elle s’était vraiment préparée pour ça. À tel point qu’elle avait refusé de par- ticiper aux repas de famille avec nous pour les fêtes de fin d’an- née. Elle s’était astreinte à un régime très strict. Elle a tout fait pour s’entraîner le mieux possible. Càd : Ces performances vont tout de même au-delà de toutes vos espérances ? C.B. : Certainement, d’autant que nous avons plus l’habitude d’être dans l’ombre que dans la lumière. En plus, je pense qu’avec sa première médaille, Florence a donné le déclic à tout le biathlon français pour la sui- te des J.O. Càd : Depuis les exploits de Florence, comment les gens réagissent ? C.B. : C’est incroyable. Depuis sa médaille, le téléphone n’ar-

rête pas de sonner ici. Le jour de sa médaille d’or, je n’ai pas pu reposer le téléphone pendant 3 heures. Ensuite, ce sont les lettres qui ont commencé à arriver. Elles arrivent par dizaines de toute la France. C’est plutôt pas mal pour une discipline qui était dans l’ombre jusqu’ici. Càd : Après sa médaille d’or, elle a réussi à se remotiver, c’est incroyable ? C.B. : Je vous avoue avoir eu un peu peur que Florence ait la pres- sion après sa médaille d’or. On peut dire qu’elle s’est plutôt bien défendue. C’est formidable car au relais, c’est elle qui a remis ses coéquipières sur les rails. Càd : Vous êtes fier d’elle ? C.B. : Je crois qu’elle mérite vrai- ment ce qui lui arrive, peut-être plus encore que d’autres. Il faut savoir qu’elle a perdu sa maman à l’âge de 5 ans dans un accident de voiture dont elle s’en est tirée gravement blessée. Elle a tout fait pour remonter la pente, elle en a vraiment bavé. C’est elle

C’ est à dire : Vincent Defrasne a décroché plusieurs médailles. Vous vous attendiez à cela ? Daniel Defrasne : La médaille décrochée en relais ne m’éton- ne pas, car on savait que le scé- nario de Salt Lake City pouvait se reproduire. À chaque fois que

Càd : Vous étiez à Turin, mais avez-vous pu partager l’émo- tion de cette médaille avec Vincent ? D.D. : À l’arrivée, quand on a pu l’approcher, il y a eu une vague humaine qui a bousculé tous les filets. Le champ de nei- ge était investi par le monde. Je

Càd : Comment réagit-il à la pression médiatique ? D.D. : Vincent se fait un devoir de ne pas décevoir les gens. Il est disponible. Il fera toujours bonne figure et il saura faire honneur à cette médaille. Nous avons rassemblé un maximum d’article paru sur lui. Je crois qu’il est très apprécié. Il a bluf- fé tout le monde. C’est une très belle image. Càd : J’imagine qu’il y a une certaine émulation dans votre quartier depuis ses victoires ? D.D. : Il y a des gens dans le quartier qui ont mis des ban- deroles au balcon. Nos soirées sont longues au téléphone. Ça fait très plaisir. Ce n’est que de la joie. ■

qui a voulu se lancer dans le biathlon vers l’âge de 13 ans, pensant que le ski de fond était trop monotone. Je ne l’ai ni pous- sée ni contrée, c’est elle seule qui a tout fait pour en arriver là. Càd : Ces victoires sont béné- fiques pour l’image du Haut- Doubs tout entier ? C.B. : Je pense que c’est une bon- ne chose pour l’image du ski nor- dique et surtout une belle leçon pour la jeunesse. ■ Florence Baverel, champion- ne discrète auréolée d’or.

Vincent dit quelque chose, il le fait. Quand il a dit “je pars au championnat d’Euro- pe pour ramener un titre” , il l’a fait. Lors-

n’étais pas dans cette vague, je le regrette d’ailleurs. Ensuite, Vin- cent était assailli par les journalistes, il s’est plié au contrôle anti-

“Nos soirées sont longues au téléphone.”

qu’il a dit, je vais gagner le cham- pionnat de France, il l’a gagné. Je dois dire qu’il a surpris tout le monde lorsqu’il a annoncé qu’il avait l’intention d’aller chercher une médaille individuelle à Turin. Personne n’y a cru. Ce n’était pourtant pas du fanfa- ronnage. Mais de là à pronos- tiquer une médaille d’or, je ne l’aurais pas imaginé. Càd : C’était une course à sus- pense ? D.D. : Si on avait voulu faire un film sur les J.O., je pense que le scénario aurait pu être tiré de cette course-là. Il y en a eu de l’émotion, du suspense, jusqu’aux dix derniers mètres. Quand on assiste à tout cela, on a l’im- pression d’être sur une autre planète. Ce sont des grands moments. D’autant que ce jour- là, j’avais organisé un voyage sur place avec le personnel de l’entreprise Ferrari que je diri- ge à Vuillecin, et quelques clients. Il y avait aussi tous les prési- dents de clubs de la région, des élus. En termes de communi- cation, c’était très bon.

dopage. Puis nous sommes allés à Turin pour être reçus au Club France. Lui était dans une voi- ture officielle escortée par des policiers. Nous l’avons suivi. Je peux vous dire que nous avons traversé la ville à pleine vites- se. Après la cérémonie des médailles, nous avons pu man- ger ensemble jusqu’à une heu- re du matin.

Propos recueillis par J.-F.H.

Propos recueillis par T.C.

P U B L I - I N F O R M A T I O N AUTOCONTROL FÊTE SON 1 ER ANNIVERSAIRE Le centre AUTOCONTROL de la rue Fontaine l’Epi- ne à Morteau vous propose un forfait spécial à prix réduit avec, en prime la contre-visite gratuite.

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Autocontrol se situe entre le cabinet de radiologie et le funérarium

Paquita Joriot assure l’accueil et Fabrice Jeannin respon- sable technique passe en revue les 125 points de contô- le, Fabrice vous rappelle : “ à la date du 4e anniversaire de votre véhicule, le contrôle est obligatoire et doit être renou- velé tous les 2 ans, en cas de vente de votre voiture, si cel- le-ci a plus de 4 ans, le contrô- le technique doit dater de moins de 6 mois. Pour votre tranquillité, dès lors qu’une “On vient ici pour l’accueil, le conseil et le libre service.”

visite a été effectuée dans le centre, AUTOCONTROL vous avisera quelques semaines à l’avance de votre prochaine visite. Sachant que celle-ci dure environ 3/4 heure, AUTO- CONTROL vous acceuille avec ou sans rendez-vous suivant disponibilités. A l’occasion de son anniver- saire, AUTOCONTROL pro- pose un tarif spécial : le for- fait contôle passe à 58 € avec contre-visite gratuite.

Photo : René Lietta

Le Pontissalien Vincent Defrasne s’est imposé là où on ne l’attendait pas.

net de radiologie et le Funérarium, facile d’ac- cès et disposant de nombreuses places de

Un service simple comme un coup de fil La municipalité de Morteau vient de mettre en place une offre de trois services à domicile à destination des personnes âgées. Le but : rompre l’isolement. Morteau

stationnement. C’est dans les locaux spacieux et fonction- nels de l’ancienne entrepri- se Salvi que sont aménagés la zone de contrôle et les bureaux où vous accueile une équipe de professionnels.

À Morteau vivent 632 personnes âgées de plus de 70 ans dont 358 sont seules et 162 n’utilisent aucun service exté- rieur. C’est pour éviter que l’iso- lement vienne s’ajouter à la vieillesse et à la dépendance pro- gressive que la municipalité pro-

les reconduire chez elles après la séance. Il leur en coûtera 2 euros pour la course auxquels vient se greffer le prix d’entrée à l’animation. Le troisième et dernier service s’appelle “por- tage de livres à domicile.” Cet- te opération est menée en par- tenariat avec la bibliothèque. Un service gratuit à condition de prendre un abonnement à la bibliothèque. Ce nouveau dispositif qui vise à rompre l’isolement des personnes âgées est chapeauté par le C.C.A.S. (centre communal d’ac- tion sociale). Il est possible de bénéficier d’un de ces trois ser- vices sur simple coup de fil au 03 81 68 56 86. ■

re concurrence aux artisans locaux avec ce dispositif” pré- vient d’emblée Annie Genevard, maire de Morteau. D’ailleurs la mission de Dominique Vuille- min, le responsable de l’opéra- tion “petits travaux à domicile” porte bien son nom. L’employé communal prête main forte pour

Paquita Joriot et Fabrice Jeannin vous accueillent tous les jours.

pose désormais trois nouveaux services à destination de ce public. Le premier est une aide aux petits

sortir les “monstres” par exemple ou enco- re changer un joint. “Sont exclus les travaux de déneigement” pré-

CONTRÔLE TECHNIQUE AUTOCONTROL 16, rue Fontaine l’Épine 25500 MORTEAU Tél. : 03 81 67 10 10 Ouvert : tous les jours de 8 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures.

“Sont exclus les travaux de déneigement.”

travaux. Avec le poids des ans, malgré la bonne volonté, cer- taines actions toutes simples comme changer une ampoule deviennent périlleuses. “Il n’est pas question pour nous de fai-

cise Annie Genevard. Le second thème de la panoplie est “au spectacle ce soir.” L’idée est d’aller chercher les personnes âgées à leur domicile pour les emmener au spectacle avant de

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