Journal C'est à Dire 108 - Février 2006

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V A L D E M O R T E A U

Les Fins

Villers-le-Lac

L’Union Musicale vous invite à la fête de la bière qui se déroulera le 18 mars à la sal- le polyvalente des Fins. Chef, deux petites mousses !

Le nouveau directeur du supermarché ATAC présente les nouvelles orientations de l’enseigne et fait le point sur les perspectives du magasin de Villers-le-Lac dont le gérant s’était retiré en fin d’année dernière. “ATAC est forcément un magasin d’avenir”

C’ est à dire : Vous êtes arri- vé il y a quelques semaines à la tête du magasin ATAC de Villers-le-Lac qui n’avait plus de directeur suite au départ de Pierre-Alain Chapuis. Dans quel état d’esprit arrivez-vous ? Jean-Louis Orso : Ma mission est de fai- re connaître notre démarche de proximi- té auprès des clients. En aucun cas, il n’a été question pour le groupe Schiever, pro- priétaire de la marque ATAC, d’abandon- ner le magasin de Villers-le-Lac. J’arrive avec un œil neuf, je souhaite prendre le recul nécessaire pour répondre à toutes les attentes des clients. Càd : Les attentes justement, et les ques- tions ont été nombreuses. Vous êtes serein sur l’avenir du magasin ? J.-L.O. : La première année de fonction- nement d’un magasin est toujours assez difficile, on se cherche un peu. Il est pos- sible aussi que les premières approches sur certaines familles de produits aient été un peu défavorables. Nous avons donc fait un premier constat : il fallait renforcer l’ap- port de marchandises local. 70% de nos salariés habitent Villers-le-Lac. C’est la meilleure manière de faire remonter les retours des clients car les salariés ont forcément un membre de leur famille qui est client ici. En début d’année, j’ai orga- nisé une réception avec la municipalité et les associations locales, une manière éga- lement de ressentir ce que les habitants attendent du magasin. Les premières conclu- sions s’imposent. Càd : Quels sont les changements déjà apportés ? J.-L.O. : Nous avons décidé de mieux gérer la saisonnalité. Depuis le 16 janvier, les horaires ont été changés. Avant, le maga- sin fermait entre 12 h 15 et 14 h 30. Nous travaillons désormais en journée continue. Ce n’était pas convenable (surtout l’hi- ver) de voir les gens attendre devant les portes en début d’après-midi. L’idée aus- si était de capter les gens de passage. Nous sommes dans un secteur qui se veut tou- ristique. Une personne de passage qui veut s’acheter à manger à midi doit pouvoir le faire. Nous devons être aussi un dynami- seur du centre-ville de Villers et montrer aux touristes qu’ils peuvent tout trouver sur place. Càd : Un des exemples de critiques for- mulées par les clients locaux est l’ef- ficacité relative de la carte de fidéli- té ATAC par rapport aux grandes sur- faces concurrentes. Des changements sont prévus ? J.-L.O. : La carte ATAC relève d’une déci- sion nationale. Le groupe Schiever est actuel- lement en réflexion pour améliorer le dis- positif. Dans les 6 mois, il y aura une

L e 18 mars, l’Union Musi- cale des Fins organise sa désormais traditionnelle fête de la bière. Environ 1 000 personnes sont attendues à la salle polyvalente à cette occa- sion. Les deux tiers des convives viennent partager la choucroute servie dès le début de la fête. Les autres arrivent plus tard dans la soirée pour le bal. Cet- te année, la société de musique innove en proposant au menu deux sortes de bière. Les ama- rythmée par l’orchestre Caly- canthe fidèle au rendez-vous. Les dix musiciens du groupe tiennent la scène pendant tou- te la fête, en déroulant leur répertoire qui va du musette aux derniers tubes du moment en passant par les classiques du disco et du rock. Pour l’Union Musicale des Fins, la fête de la bière est une des deux grandes manifestations teurs apprécieront ! À chaque édition, entre 900 et 1 000 litres de cervoise, sont consommés dans une joyeuse ambiance

avec son loto annuel qu’elle orga- nise. Elle lui permet de déga- ger des bénéfices grâce auxquels elle peut acheter des partitions et des instruments. Une partie des recettes est également réser- vée à un autre projet structu- rant par la société de musique : la construction d’une nouvel- le salle de répétition aux Fins en contrebas de la salle d’ani- mation rurale. La municipali- té a pris en charge la construc- tion du bâtiment et l’associa-

tion de son côté finance l’aménage- ment intérieur. À signaler que le 4 mars les jeunes de l’Union Musicale

Acheter des partitions et des instruments.

accueillent les jeunes d’Étupes et ceux de la Chorale l’Aurore dans le cadre d’un concert don- né pour le compte de l’associa- tion Semons l’Espoir. C’est à 20 h 30 à la salle d’animation rurale des Fins. ■

Fête de la bière : 03 81 67 09 36 16 euros le repas - 8 euros entrée bal

Jean-Louis Orso est originaire de la région parisienne. Il travaille dans la grande distribution depuis 1973

J.-L.O. : Au groupe Schiever à 100%.

approche plus pragmatique de la question. Mais sur ce point, nous avons certainement péché par manque de communication. Car quand le client achète les produits adé- quats, il y a un gros challenge de cagnot- te. Ceci dit, je reconnais que nous devons certainement mieux cibler les produits et bien communiquer. Càd : Il semble y avoir eu beaucoup de rotation du personnel depuis l’ouverture du magasin en novembre 2004. Vous avez réussi à enrayer ce phéno- mène ? J.-L.O. : Nous employons actuel- lement 35 personnes. Depuis le mois de décembre où je suis arrivé, rien n’a bou- gé sur ce plan-là. L’effectif salarié aura d’ailleurs tendance à augmenter dans les prochains mois si la progression à deux chiffres que nous enregistrons depuis quelques semaines se confirme. Càd : Depuis le retrait de M. Chapuis, à qui appartient ATAC Villers-le-Lac ?

Càd : Quelle est actuellement la part de la clientèle suisse ? J.-L.O. : Environ 70%. Mais ce chiffre ne signifie pas grand-chose. Il faut mainte- nant vérifier quelle est leur attente pré- cise en matière de produits. De même, il faut que nous engagions une réflexion sur la satisfaction de nos clients locaux.

“Nous employons actuellement 35 personnes.”

Càd : Vous vous donnez jus- qu’à quand pour réussir ? J.-L.O. : Cette phase de réflexion s’étalera jusqu’au mois de juin. ATAC Villers-le-Lac est forcé-

ment un magasin d’avenir. Mais comme il est le dernier arrivé sur le secteur, c’est à lui de se faire son identité. C’est la rai- son pour laquelle cela mettra forcément du temps, peut-être trois ou quatre ans. Mais une chose est sûre : ATAC Villers-le-Lac s’installe tout doucement dans le paysa- ge commercial local. ■ Propos recueillis par J.-F.H.

L’Union Musicale des Fins au grand complet.

Prochaine sortie de C’est à dire : 27 mars

En bref…

Noël-Cerneux

● Chorale La chorale la Pastourelle don- ne son concert habituel le 11 mars prochain à Villers-le- Lac avec la participation de Haut-Doubs-Chœur. Ensuite, la Pastourelle chante à Conso- lation le 19 mars dans le cadre des concerts Rétina, au petit Kursaal à Besançon le 2 avril et reçoit une chorale de la région parisienne le week-end du 6-8 mai. ● Conférence Conférence sur le thème “masculin-féminin” pare le psychothérapeute Gérard Val- lat mardi 7 mars à la salle des fêtes de Morteau. Organisée par le relais parents-assis- tantes maternelles de Mor- teau. Renseignements au 03 81 67 61 05.

Contrairement à la rumeur qui circule, le permis de construire de la future froma- gerie n’est pas refusé. Il est encore à l’étude et doit être soumis à l’avis de la com- mission des sites. Tandis qu’aux Fins, on a un autre projet, non loin de là. Le permis de construire de la fromagerie est en instruction

mathématique, il vaut mieux supporter les frais à 25 qu’à 15. La capacité de production de la future fromagerie sera de 400 000 tonnes de comté par an affiné dans les caves Petite. Pas très loin de Noël-Cerneux,

Fins menaient à terme leur pro- jet sur l’emplacement souhaité, ce sont deux nouvelles froma- geries qui se trouveraient à moins de deux kilomètres d’interval- le l’une de l’autre sur la R.D. 437. C’est pour cette raison que cer-

L e permis de construire de la future fromagerie de Noël-Cerneux est encore en instruction. Le maire est for- mel sur ce point. “Le permis est en attente” affirme-t-il sur un ton convaincant. Voila qui met un terme à la rumeur selon laquelle le projet n’aurait pas obtenu l’autorisation des ser- vices de l’État. Certes tout n’est pas acquis pour les porteurs du dossier qui doivent encore décrocher un avis favorable de la commission des sites qui sta- tuera sur cette question “avant le 1 er avril” poursuit l’élu. Cet organisme doit se prononcer sur

le choix du lieu d’implantation de la future structure qui se trou- vera entre la R.D. 437 et la E 43 (route des Lavottes). C’est pra- tiquement à la croisée des deux chaussées, avant d’entrer le vil- lage. En attendant, les 25 agriculteurs de la coopérative prennent leur mal en patience. Ils ont mobi- lisé toute leur énergie dans l’aboutissement de ce projet com- mun qui leur ouvre des pers- pectives d’avenir. Aujourd’hui, tout est prêt. Il ne leur manque que le feu vert de l’administra- tion. Cette fromagerie est l’aboutis-

sement d’une succession d’étapes marquées entre autres par le regroupement en 2005 des 15 agricultures du Bélieu et des 10 agriculteurs de Noël-Cerneux qui ont envisagé de supporter ensemble cet investissement. Dans l’opération, les fruitières des deux villages respectifs doi- vent disparaître. Tant que tout n’est pas validé, Dominique Guinchard, le pré- sident de la coopérative préfère rester discret à la fois sur les caractéristiques du projet et sur son coût. “Plus nous sommes, plus on dilue les charges de struc- ture” dit-il seulement. C’est

un autre projet est en réflexion, aux Fins pré- cisément. La coopérati- ve de la fromagerie des Frenelots, envisage à son tour de déménager. Un emplacement proposé pour la construction est

tains représentants des Frenelots ont proposé un rapprochement avec la coopérative voisine pour réfléchir à un site de pro- duction commun. Mais les éleveurs de Noël-Cer- neux et du Bélieu ne veu-

À moins de deux kilomètres d’intervalle

l’une de l’autre.

près du stade Titi Pourchet. Contacté par nos soins, Jean- François Billod, le président de la coopérative, ne souhaite pas encore se prononcer sur ce dossier où toutes les inconnues ne sont pas levées. Toutefois, si les agriculteurs des

lent pas de cette association compte tenu de l’état d’avan- cement de leur dossier, et de la taille trop importante qu’at- teindrait la coopérative dans le cadre d’une association. Affai- re à suivre. ■ T.C.

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