Journal C'est à Dire 108 - Février 2006

S P É C I A L P L A T E A U D E M A Î C H E

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La guerre du bricolage aura bien lieu ! Une nouvelle enseigne va s’installer à quelques pas de Bricomarché. Il s’agit de Tout Faire, un grossiste spécialisé dans la commerciali- sation de matériaux de construction. Dans un avenir plus ou moins proche, Weldom pourrait emménager à son tour sur le même site. Commerce

L à où le libéralisme pas- se, les courbettes n’exis- tent pas. Lorsqu’il y a concurrence, et bien, que le meilleur gagne ! C’est à peu près ce qui risque de se produire à Maîche avec les enseignes de bricolage qui ont commencé à se livrer bataille. Cette com- mune compte deux magasins qui se situent à deux endroits différents de la ville. Brico- marché, dans la zone commer- ciale rue du Jura et Weldom qui est dans la rue Sainte-Anne, aux portes du centre-ville. La secon-

de revendique légitimement l’an- tériorité par rapport au premier. Mais, moins bien placé géogra- phiquement, il a été ébranlé par l’implantation de Bricomarché, jusqu’à ce que la situation retrou- ve un équilibre… instable. Car un trouble-fête s’apprête une nouvelle fois à venir modi- fier la donne. Dès l’été prochain, l’enseigne “Tout Faire” trône- ra à son tour dans la zone com- merciale en bordure de la rue du Jura, à deux pas de Brico- marché. Ce magasin est spé- cialisé dans la commercialisa-

tion de matériaux de construc- tion en tout genre. Il s’adresse en priorité aux professionnels du secteur. Son positionnement n’est donc pas exactement le même que celui des Mousque- taires qui visent davantage les bricoleurs. “Tout Faire” s’éten- dra sur 1 000 m 2 dont 300 seront réservés au hall d’exposition. Le terrassement est en cours. Il emploiera entre trois et quatre personnes. C’est une chose. En voici une autre qui risque dans un avenir plus ou moins proche de secouer le marché local du bricolage. Rappel des faits. Avant l’arrivée de Bricomarché, Weldom avait obtenu l’autori- sation de démanger rue du Jura. Mais l’arrivée de ce concurrent a contraint Claude Prêtre, le responsable de Weldom, à remettre ses plans à plus tard. “Pour l’instant, Weldom reste à sa place. Le projet de démé- nagement n’est pas d’actualité. Néanmoins, on verra comment se comporte le marché et nous aviserons ensuite. Weldom sera déplacé, c’est certain, mais on ne sait pas quand” affirme-t- il. S’il est construit, ce sera de tou- te façon à côté de “Tout Faire”. Une évidence puisque Claude Prêtre est également l’initiateur du projet d’installation de cette nouvelle enseigne à Maîche. Il lui reste en propriété un terrain

Tout Faire va s’implanter à proximité de Bricomarché.

suffisamment grand pour envi- sager d’accueillir Weldom. Les deux enseignes du même grou- pe livreraient donc une concur- rence féroce à Bricomarché. Un scénario que Joseph Parrenin a tenté d’éviter selon nos infor- mations, puisque l’élu aurait vivement souhaité voir Weldom et Tout Faire s’implantent pla- ce de la Rasse. “Un trou” selon Claude Prêtre qui pour des rai- sons économiques a refusé cet emplacement géographique mal situé, et difficile d’accès. Il faut donc s’attendre qu’à court terme, le bricolage soit concen- tré rue du Jura. À condition tou- tefois que Weldom obtienne un avis favorable de commission départementale d’équipement commercial pour déménager sur

ce site. Car l’autorisation qu’il avait obtenue à l’époque pour le faire est désormais caduque. La question qui reste en sus- pens est de savoir si le marché du bricolage est suffisamment large dans ce secteur du Haut- Doubs, pour que trois enseignes se partagent le gâteau et puis- sent en vivre. Claude Prêtre répond : “Nous sommes dans un secteur libéral, alors que le meilleur gagne.” Comme quoi dans le milieu, on ne bricole pas ! Le consommateur jouera les juges. De son côté, Jean-Paul Rondel, le responsable de Bricomarché affiche une certaine sérénité face à cette situation de concurren- ce : “Pour l’instant, il y a juste un Tout Faire Matériaux qui

s’installe et qui sera plus en synergie avec les autres activi- tés du patron de Weldom. Nous ne nous faisons pas de souci de ce côté-là. Nos activités ne se recoupent pas totalement. Et puis nous ne sommes pas le premier Bricomarché implanté dans une zone de concurrence. Je dirais même que ça a un effet dyna- misant. Le bénéficiaire, c’est le client du Plateau.” Rappelons que le groupe Prêtre pèse aujourd’hui 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, qu’il emploie plus de 200 personnes en Franche-Comté-Bourgogne, qui travaillent pour les diffé- rentes enseignes de la holding que sont Weldom (il y en a 5), Bâtival, Bâtipro et maintenant Tout Faire. ■ T.C.

Claude Prêtre, instigateur du projet Tout Faire.

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