Itinéraires mythiques en camping-car

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bonhomme, nous décidons de sacrifier au cérémonial de la montée des marches du palais des Festivals pour une visite guidée des coulisses d’un mythe. Sans le moelleux tapis rouge, sans les crépitements frénétiques des flashs des paparazzis, sans les starlettes, on vous le confirme, c’est vraiment moins bien. Jusqu’à Nice, il n’est pas aisé, même carte Michelin en main, de suivre le tracé de la N7 qui perd parfois son nom. Golfe-Juan, Juan-les-Pins, Antibes, Cagnes-sur-Mer… nous flânons au fil de la Baie des Anges jusqu’à Nice. Je fredonne du Nougaro : «Nice very nice disent les vagues aux galets/En glissant le long d’la prom’nade des Anglais…» Laissons la promenade

des Anglais aux joggeurs, aux élégantes mamies aux petits chiens (qui irritaient le célèbre romancier d’origine russe Joseph Kessel) et autres badauds pour s’enfon- cer dans le Vieux-Nice, labyrinthe de ruelles issues du Moyen Âge à l’air génois : cours Saleya (ne ratez pas l’une des ambassadrices de la cuisine nissarde, la socca de la famille Pisano, livrée toute chaude de l’atelier voisin, rue Place-Vieille) ; place Rossetti veillée par la cathédrale Sainte-Réparate ; rue Droite et le palais Lascaris… Si un Niçois vous invite « au Château », vous ne trouverez en lieu et place qu’une colline plantée de pins, de chênes verts, de cyprès.

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