Itinéraires mythiques en camping-car

LA ROUTE NAPOLÉON

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À Grenoble, l’hôtel des Lesdiguières et le jardin de ville, 1,3 hectare de verdure en plein centre de la capitale iséroise.

Gilles Lansard / Détours en France

vrir sa poitrine et s’exclamer : « Je suis votre Empereur ! S’il en est parmi vous qui veuille tuer son général, me voici ! » Alors les soldats royalistes s’écrièrent «Vive l’Empereur ! » et rejoignirent les rangs de sa troupe. « Jusqu’à Grenoble, j’étais aventurier ; à Grenoble, j’étais prince », lit-on dans les Mémoires de Napoléon. Car après la scène de frater- nisation de Laffrey, c’est le 7 e régiment de ligne en son entier qui fit son ralliement pour marcher sur Grenoble. Les autorités royales avaient fermé les portes de la ville, mise en état de défense. Mais une émeute ouvrière déga- gea la porte de Bonne, par laquelle l’armée de l’empereur fit une entrée triomphale, le cortège se dirigeant ensuite vers l’auberge des Trois Dauphins (7, rue Montorge) deve- nue par la suite Auberge Napoléon. C’est un excellent point de départ pour visiter la ville ! Car à deux pas se trouvent le jardin de ville (ainsi que la gare de départ du téléphérique de la Bastille), et la place Grenette qui constitue le cœur battant du vieux Grenoble. Puis, par la Grande-Rue, on rejoindra les quais de l’Isère avec, sur la rive opposée et accessible par la sympathique passerelle Saint-Laurent, le musée Dauphinois. ẞ

DU COL BAYARD À GRENOBLE À partir du col Bayard, on peut qualifier la N85 de route à grand spectacle. Large et parfaitement enrobée, alternant de longues lignes droites et des séries de virages pronon- cés, elle se glisse d’abord, majestueuse, entre le massif du Dévoluy, à gauche, et celui des Écrins, sur la droite. Et comme cette montagne fascine – n’a-t-elle pas le statut de parc national ? – nous ne saurions trop vous recom- mander d’en approcher les sommets en vous enfonçant, au niveau de Saint-Firmin, dans le Valgaudemar. Vous suivrez l’étroite D985A qui, de chapelle en oratoire et en hameau, conduit à la Chapelle-en-Valgaudemar en passant sous les 3564 mètres du pic d’Olan. Après Saint- Firmin, la route Napoléon retrouve l’ambiance des pays de plaine, et bientôt nous attend un rendez-vous avec l’histoire. On peut dire que c’est à l’entrée du bourg de Laffrey, sur la berge occidentale du lac qui s’allonge entre les contreforts du Taillefer et la montagne du Conest, que se joua le retour de Napoléon. Ce resserrement était bien choisi par l’état-major de Louis XVIII pour arrêter la petite armée impériale. On appelle aujourd’hui Prairie de la Rencontre le lieu où un bataillon de fantassins mit en joue Napoléon qui s’avançait vers eux, sans arme, à la tête de quelques grenadiers portant le fusil sous le bras. L’histoire veut qu’il ait ouvert sa légendaire redingote pour décou-

Sisteron (04) est bâtie de part et d’autre de la Durance. De l’autre côté du pont, sa citadelle épouse les anfractuosités de la roche et semble s’y fondre.

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PRATIQUE

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