Itinéraires mythiques en camping-car

LE LUBERON

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SUR LES DEUX VERSANTS DU MASSIF PROVENÇAL, DES ROUTES SECONDA IRES SILLONNENT DES V ILLAGES AUX MA ISONS TASSÉES, LONGENT DES V IGNOBLES ÉCRASÉS DE SOLEIL, SUI VENT DES RI V IÈRES FRA ÎCHES, TRAVERSENT DES V ILLES AUX PLACES OMBRAGÉES DE PLATANES… LE LUBERON EST UN PUR BONHEUR.

LUBERON L E G R A N D T O U R D U R Devant le monastère médiéval de Senanque, P A R P H I L I P P E B O U R G E T endez-vous à Cavaillon (Vaucluse) pour le départ de notre itinéraire. En France, la ville est définitivement connue pour son melon, depuis qu’Alexandre Dumas avait obtenu une rente

prendre chez Éliane Joumond (Les Jardins de Gaïa, à Cheval-Blanc). Avant Mérindol, la route, rectiligne (pro- fitez-en, cela ne durera pas !) passe devant les gorges de Régalon (sur la gauche, parking gratuit à l’entrée). Même si vous décidez de ne pas les parcourir en totalité, quelques mètres à pied dans ce corridor sec (attention aux crues en cas d’orage) offrent le plaisir d’une pause fraîcheur en été et la surprise de découvrir la complexité d’un massif plus tourmenté qu’il n’y paraît. Commence alors le défilé des villages provençaux. Mérindol est le premier, maisons groupées en pied de versant, souvenir vaudois en bandou- lière (des protestants y trouvèrent refuge aux xv e et xvi e siècles). Puis c’est Lauris, splendide village-belvédère en rebord de falaise (il reste des maisons troglodytiques). Enfin Cadenet, gros bourg tassé au pied d’une ruine médié- vale. Juste après, vous n’éviterez pas la courte escapade (à 5 km) à Lourmarin, peut-être le seul village un peu people du sud du Luberon. Normal, l’harmonie de son habitat ramassé autour du clocher central est parfaite et c’est ici qu’est enterré Albert Camus, qui possédait une résidence. VERS LE PAYS DE GIONO Du temps ? Nous vous recommandons de quitter la plaine de la Durance et de rejoindre Pertuis, en divaguant le long de la formidable petite D56. Via Vaugines, Cucuron (oui, oui, Cucuron…) et Ansouis (visitez le château, il a appar- tenu à la même famille du xii e siècle aux années 2000), >

construit aux xii e et xiii e siècles, le champ de lavandin n’est pas là que pour le décor : les moines cisterciens qui le cultivent en tirent de l’huile essentielle qu’ils commercialisent afin d’entretenir l’abbaye.

annuelle de douze cucurbitacées, en échange de livres donnés à la bibliothèque de la ville…Cavaillon mérite plus que cette anecdote. La cité tente de redorer son blason en réhabilitant son centre ancien. Ainsi du cours Gambetta, porte d’accès au noyau urbain, où l’on visitera avec intérêt la cathédrale Saint-Véran et la synagogue, vestige de la

présence d’une communauté juive. DE CAVAILLON À LOURMARIN

Il est l’heure de prendre le large. Bien calés dans votre véhicule, vous voilà roulant sur la D973, direction Pertuis (distant de 50 km). Le paysage est simple : à droite, les champs arboricoles de la plaine de la Durance ; à gauche, les reliefs calcaires bousculés des premières pentes du Luberon. Des panneaux fermiers vous invitent à l’arrêt, histoire d’acheter quelques fruits. Vous pourrez en

www.detoursenfrance.fr / été 2016 / hors-série Les plus beaux itinéraires en camping-car

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