Journal C'est à dire 225 - Octobre 2016

R E T O U R S U R I N F O

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La M.F.R. a accueilli des élèves tchèques et polonais

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Accueil Voilà, les occupants de la lande de Calais se sont dispersés sur le territoire français suite au déman- tèlement de ce bidonville indigne. On a entendu déjà les cris d’orfraie de ces citoyens, de nombreux élus également, qui craignent pour l’in- tégrité de leur territoire du fait de l’arrivée de ces hommes perdus parmi lesquels se nichent, entend- on parfois, de potentiels terroristes. Naturellement il ne faut pas rester naïf et cette répartition des migrants de Calais dans toutes les régions de France doit continuer à se faire sous l’égide organisée et étroite des autorités. De là à crier au loup… Ceux qui se souviennent du for- midable élan de solidarité qui a per- mis d’accueillir en 1979 près de 150 000 boat-peoples vietnamiens fuyant le régime communiste auraient de quoi aujourd’hui ne plus recon- naître leur pays, la France. Bien sûr, 1979 n’est pas 2016 : le boulever- sement du monde économique, la montée des inégalités en Fran- ce, la peur légitime des actes ter- roristes bouleversent la donne et comparaison ne serait pas raison. Il y avait aussi à cette époque des intellectuels puissants - Raymond Aron et Jean-Paul Sartre, réconci- liés pour l’occasion - qui avaient su emporter l’adhésion générale autour de ces gestes d’accueil et de soli- darité. Aujourd’hui, on doit se conten- ter d’un Zemmour, d’un Onfray pour éclairer (ou obscurcir) les consciences… Notre département accueille déjà plus de 1 000 de ces migrants ou demandeurs d’asile. Ici ou là, en dehors des circuits admi- nistratifs classiques, fleurissent des initiatives au profit de l’accueil de ces réfugiés de guerre, nous l’évo- quons dans ce numéro. Il serait sans doute bon que les indignés qui voci- fèrent à la seule évocation de la question des réfugiés aillent prendre l’air du côté de Mouthe. C’est ici que la première expérience d’ac- cueil de réfugiés dans le Doubs se vit, depuis deux mois. Dix per- sonnes, tout une famille, qui ont fui les persécutions. Ces indignés, donc, qui gonflent inexorablement les rangs de la contestation et du vote extré- miste pourraient s’apercevoir que, derrière les statistiques et les quo- tas que s’envoient à la figure les candidats aux prochaines élec- tions, il n’y a que des situations humaines dramatiques. Aron et Sartre ne sont plus là. Avec eux a disparu une certaine idée de la France, la clairvoyance avec. n Jean-François Hauser

L a Maison familiale et rurale des Fins a accueilli 45 jeunes du 3 au 7 octobre issus de trois établissements : 15 jeunes de la M.F.R. des Fins, 15 jeunes de l’école tchèque de la ville de Rajeck Restrebi située à l’Ouest du pays, 15 jeunes de l’école slo- vaque de Tvrdosin située dans le Nord du pays près de la fron- tière polonaise. Le projet est en place depuis 1 an et demi, les jeunes échangent via les réseaux sociaux pour échanger car ils se sont déjà rencontrés l’année der- nière. Le journal C’est-à-dire avait évoqué cet échange. “Notre pro- jet s’appelle “Let’s Walk and Learn” (Marcher et Apprendre). Il s’agit de sensibiliser les jeunes à la natu- re en comparant différents élé- ments entre les trois pays. Nous travaillons sur des systèmes de balisage, chaque école est équi- pée d’une station météo pour comparer les données, une pho- to de la nature est prise chaque mois pour comparer l’évolution et l’arrivée des saisons, les élèves comparent des milieux naturels (tourbière, forêt, pâturages…). L’ensemble de ces travaux est

ensuite déposé sur une platefor- me de travail en ligne en anglais” explique le responsable de la M.F.R. Un dictionnaire avec le vocabulaire du projet en 4 langues (français, tchèque, slovaque et l’anglais qui est la langue du pro- jet) a été réalisé. Durant cette semaine, les jeunes et leurs accompagnateurs ont expérimenté le savoir-faire et les compétences de la M.F.R. au tra- vers de différents chantiers (construction d’un mur en pier- re sèche), de cours de biochimie afin de préparer une visite dans les tourbières de Noël-Cerneux et d’expression afin de prépa- rer la visite au musée Courbet à Ornans. “L’anglais est la langue officielle du projet même si nous notons qu’à ce niveau, les jeunes des pays de l’Est ont beaucoup d’avance sur nos jeunes dans l’ap- prentissage et la connaissance de cette langue” témoigne un membre de l’établissement. Le projet se terminera en sep- tembre 2017 par une dernière semaine de voyage qui aura lieu en Slovaquie. n

L’état de catastrophe naturelle pour 73 communes

nue sera certainement construi- te sur les hauteurs de Pont-de- la-Roche afin de prévenir tout autre risque de déferlement d’eau. D’autres communes ont eu plus de chance que Grand’Combe. Comme Villers-le-Lac, qui figu- re dans la liste des 73 com- munes déclarées en catas- trophe naturelle, suite à l’épi- sode orageux subi 15 jours plus tard, le 25 juin. L’état de catastrophe natu- relle permet l’indemnisation systématique des victimes de tels dommages. Cet état s’est largement étendu ces dernières années : des interventions (à connotation souvent politique) ont multiplié les cas de “catas- trophes naturelles”, alors qu’avant, on ne voyait dans la plupart de ce genre d’événe- ments, pour la plupart fré- quents, localisés et mineurs, que des inconvénients que l’on devait subir de temps en temps. Les temps ont changé… n

N otre département avait subi à plusieurs reprises au printemps les caprices de la météo. C’était particulièrement vrai le 7 juin dernier, jour où des trombes d’eau ont dévalé des sommets sur le hameau de Pont-de-la- Roche (commune de Gran- d’Combe-Chateleu). Deux habi- tations avaient subi de graves inondations, aussi brutales qu’imprévues. Pourtant, mal- gré cet orage hors normes, Grand’Combe-Chateleu ne figure pas sur la liste des 73 communes du Doubs recon- nues “état de catastrophe natu- relle” dont le détail a été com- muniqué le 20 octobre par la préfecture du Doubs. 5 com- munes sur 78 qui en avaient fait la demande n’ont pas été retenues. “Nous en avions fait la demande, la préfecture ne

l’a pas acceptée. Nous avons renvoyé un deuxième courrier pour demander une subven- tion, qui nous a été accordée” commente tout de même ras- suré Jean-Pierre Frigo, le mai- re de la commune. À côté des dégâts et de la grosse frayeur subis par les habitants de Pont- de-la-Roche, les routes com- munales avaient particulière- ment souffert. “La voie com- munale qui monte sous le Bois Robert, ainsi que la route qui monte le long du pipeline. Au total, le montant des travaux, qui ne sont pas encore tous engagés, se chiffre à plus de 70 000 euros. Le préfet nous a garanti que l’État en prenait 30 % à sa charge. Même si l’état de catastrophe naturel- le n’a pas été retenu pour nous, c’est déjà un soulagement” note M. Frigo. Par ailleurs, une rete-

Le groupe d’élèves franco-polonais-tchèque à la M.F.R.

Le réseau Loup-Lynx réagit

L’ association Point Info Loup-Lynx basée à Maîche et présidée par Samuel Gentit réagit au sujet de l’article consacré au lynx de Bretonvillers qui après un an de discrétion s’était à nouveau pris à un élevage de moutons. Du factuel. “Nous sou- haitons réagir car ce troupeau n’est ni gardé ni protégé, ce qui est contraire à la pratique du pasto- ralisme qui demande que des mesures de protection soient mises en place. Nous avons à deux reprises, en 2015, pris contact avec l’éleveuse afin de la ren- contrer, de visiter son exploitation afin de lui proposer une protec- tion adéquate et adaptée, sous- entendu avec la mise en place d’un chien Patou, de filets souples pour parquer la nuit les moutons, soit les rentrer en bergerie. Cet- te personne ne nous a jamais répondu” dit Samuel Gentit. On comprend que les associa- tions de protection du lynx et du loup soient un peu sur les dents puisque 40 loups ont été abattus pour la seule année 2015. Pour autant, la prédation du loup et du lynx n’est rien par rapport aux dégâts causés par les chiens

errants, qui, en 2007, auraient cau- sé la mort de 150 000 animaux. Notre cher lynx de Bretonvillers s’est habitué… à de la bonne vian- de. De son côté, Samuel Gentit ne décolère pas contre l’adoption des amendements du projet de Loi Montagne courant octobre, visant à faciliter les “prélèvements” de loups, y compris par temps de neige, porté à l’assemblée par la députée du Doubs Annie Gene- vard. n

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est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry.

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Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Octobre 2016

Samuel Gentit, Maîchois, président du réseau Loup-Lynx.

Crédits photos: C’est à dire,C.et S.Mettetal, Horlotroc,Montres Michel- É penoy,J.Perretier, Ville de Morteau,M.Taugwalder,F.Vuillemin,N.Waltefaugle.

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