Journal C'est à dire 225 - Octobre 2016

D O S S I E R

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HABITER ÉCONOME ET ÉCOLO DANS LE HAUT-DOUBS

P r o m o t e u r L o t i s s e u r D O L T I P

TERRAINS VIABILISÉS de 7 à 11 ares Le Barboux «Sur Velle» Tél. 06 85 22 75 90

Vivre confortablement dans un logement économe en éner- gie. C’est non seulement le rêve de nombreux propriétaires mais c’est aussi vers quoi tendent aujourd’hui toutes les régle- mentations en matière de construction ou de rénovation. Pour inciter les occupants à améliorer les performances de leur habitation, il existe de nombreuses aides. Dans un marché de la construction en perpétuelle évolution, le journal C’est à dire vous aide à y voir plus clair dans vos projets grâce à ce dos- sier spécial habitat dans le Haut-Doubs. Avec, à l’appui, des exemples de construction souvent étonnants et innovants.

Habitat

Chauffage, isolation… : comment mieux vivre chez soi ? Les rénovations se font de plus en plus nombreuses dans un souci d’économie d’énergies. Dans le Doubs, plusieurs structures vous guident.

“D es aides existent” : c’est ce qui revient le plus souvent dans les discussions autour des écono- mies d’énergie. Et on comprend vite pourquoi en regardant les factures d’électricité, de gaz ou

et de la maîtrise de l’énergie (A.D.EM.E.) peuvent également apporter leur expertise. De son côté, le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environne- ment (C.A.U.E.) assure des per- manences publiques gratuites avec des architectes, notamment dans le Haut-Doubs, pour pen- ser au mieux des aménagements, aussi bien en rénovation qu’en construction. “Notre architecte conseil va regarder votre mai- son avec du recul et éviter de fai- re des dépenses inutiles” , note Micheline Girod du C.A.U.E. 25. Et pour réduire encore les coûts, on peut compter avec les nom- breuses aides financières locales provenant de l’Agglomération, la Région, le Département, la Ville de Besançon, les Caisses de retraite… Il en existerait une trentaine (avec les prêts boni- fiés proposés au Crédit Agri- cole, Crédit Mutuel et Caisse d’Épargne sous convention avec la Région). “Si on cumule, on peut aller jusqu’à 25 000 euros de subventions en cas de gros travaux et de revenus modestes” , note Érik Dorge. Via les aides de l’Agence natio- nale de l’habitat (A.N.A.H.) notamment, l’État souhaite aus- si lutter contre la précarité éner- gétique. “Cette année, les enve- loppes pour les propriétaires occu- pants sont telles, qu’on se deman- de comment elles vont être consommées. C’est donc le moment de nous solliciter” , sou- ligne Pascal Valladont, directeur

“Les gens peuvent venir avec un devis et on les informe : est-ce qu’ils pourront prétendre à une aide et laquelle ? Leurs travaux sont-ils conformes ou souhai- tables ?, etc.” Cette structure ren- seigne gratuitement les parti- culiers sur toutes les questions

de fuel. Les prix ne cessent d’augmenter et dans les vieilles habitations, l’addition s’alourdit encore par

liées au logement et à une action plus large sur la rénovation. Car en la matière, même certains professionnels

Jusqu’à 25 000 euros de subventions.

manque d’isolation performan- te. Certains cas trouvant un sens propre à l’expression : “Jeter l’ar- gent par les fenêtres.” Mais pour réussir à réduire la consommation énergétique de son habitat, encore faut-il s’y retrouver dans cette jungle. Éco- prêt, prêt à taux zéro, crédits d’impôts, certificats d’économie d’énergie… “C’est assez com- plexe” , reconnaît Érik Dorge, conseiller en rénovation de l’ha- bitat à l’A.D.I.L. 25. 95 % des appels reçus concer- nent d’ailleurs ces demandes.

auraient du mal à s’y retrouver avec des devis inéligibles à la mécanique des aides financières. Les dernières modifications de la loi de finances autour du cré- dit d’impôt imposant par exemple, l’indication de la date de visite par le professionnel ou la suppression du coefficient pour les chaudières à conden- sation. “On est en train de réa- liser des fiches par artisan et par catégorie de métiers, à réactua- liser tous les ans.” Les espaces info énergie et l’Agence de l’environnement

Les travaux les plus réalisés et à quel prix ? l Les remplacements de fenêtres et volets constituent les premiers travaux. “Un tiers des entreprises reconnues garantes de l’envi- ronnement (R.G.E.) dans l’agglomération bisontine sont des menui- siers”, note Érik Dorge. Coût moyen : 10 000 à 15 000 euros. l Le changement de chaudière ou de système de chauffage. Coût moyen : 10 000 euros. l L’isolation par extérieur, devenue très fréquente également dans les copropriétés. Coût moyen : 20 000 euros pour un habitat privé.

Il existe une trentaine d’aides différentes pour réduire sa facture de travaux. Encore faut-il entrer dans les bonnes cases.

de Soliha (ex-H.D.L.). Cet organisme opérateur, qui bénéfice d’un agrément de l’État pour demander des subventions, s’adresse aux propriétaires à revenus modestes. Il se charge de constituer le montage finan- cier de la rénovation et de réa- liser une étude thermique. Dans

certains cas, il peut aussi pré- financer le montant des travaux qui doivent atteindre une éco- nomie d’énergie d’au moins 25 %, dans l’attente du versement des subventions. En 2015, 1 268 dossiers ont ain- si été portés dans le Doubs et le Territoire de Belfort, mobilisant

7,76 millions d’euros de sub- ventions. “Il arrive encore aujour- d’hui que des personnes ne chauf- fent qu’une pièce de leur habi- tat faute de moyens. Ces aides sont là pour qu’ils dépensent moins, mais aussi pour qu’ils vivent mieux” , conclut Pascal Valladont. n

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