Journal C'est à dire 225 - Octobre 2016

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Démissions au conseil : les explications de Gilles Robert Le maire du Russey Gilles Robert doit faire face à trois démissions au sein de son conseil municipal. Il n’en fait pas une affaire disproportionnée et ne perd pas de vue les objectifs de son mandat. Le Russey

Soulce-Cernay La route est ouverte… pour l’instant Il existe des montagnes qui accouchent de souris. Cel- le de Soulce-Cernay sur la route qui mène de Saint-Hip- polyte vers la Suisse a déversé des milliers de mètres cubes de terre sur la route. Coupures, colère, travaux, incertitudes. Pour l’instant, ça passe, mais…

T out a commencé en février dernier avec un premier éboulement, événement impressionnant mais qui heureusement n’a fait que des dégâts matériels. Chacun sait que la coulée aurait pu emporter autre chose que des gravats ou un chalet comme ce fut le cas dernièrement lors d’une des multiples répliques. La nature a ici

Gilles Robert l’avoue : “La situation m’attriste et j’aurais préféré que tout le monde reste.”

vallée pittoresque ont dû suivre la déviation par Courtefontaine, Inde- villers, Chauvilliers et Glère. 40 km aller-retour par jour en plus pour ceux qui passent par là au quotidien. De quoi susciter beaucoup d’incompré- hension de la part des usagers alors que les autorités s’appuient sur leur souhait de sécuriser les lieux pour éviter un drame.

C’ est à dire : Trois démissions en quelques jours, la crise couve au Russey ? Gilles Robert : Il est fréquent de connaître des démissions en cours de mandat au sein d’une équipe. Ça arrive fré- quemment, cette fois au Rus- sey, mais c’est aussi le cas ailleurs que ce soit pour des raisons professionnelles ou per- sonnelles. C’est chose couran- te dans un groupe humain de déplorer des départs. Càd : Dans le cas présent, l’adjointe démissionnaire évoque des attaques per- sonnelles… G.R. : Manuela Rambaud est une passionnée et elle a réagi en passionnée. Certaines paroles l’ont blessée mais ce n’était évidemment pas l’ob- jectif. La discussion portait sur des questions techniques où les points de vue étaient dif-

férents et elle a jugé que les remarques faites mettaient en cause sa personnalité. (N.D.L.R. : Contactée, Manue- la Rambaud n’a rien souhaité ajouter à ses propos succincts évoquant sa tristesse de devoir démissionner pour ne plus “subir continuellement des remontrances exprimées aus- si brutalement à ma person- ne.” ) Càd : Deux autres démis- sions ont suivi. Vous avez essayé d’éviter cela ? G.R. : Deux autres élues ont en effet quitté le conseil par amitié et solidarité. J’ai bien entendu reçu individuellement les uns et les autres et nous avons discuté collectivement pour revenir sur cet incident qui porte sur la forme et pas sur le fond de notre action municipale. Un mot maladroit peut parfois faire très mal, la preuve. Alors que la volon-

té de chacun est avant tout le désir de bien faire pour la collectivité. Càd : Cet événement vous sera donc utile pour l’ave- nir ? G.R. : Une équipe municipa- le, ce sont avant tout des hommes et des femmes d’ho- rizons divers d’autant que j’ai toujours privilégié une large ouverture pour créer une lis- te. Encore une fois, le conflit n’est pas politique mais porte sur la forme des échanges. Nous allons donc travailler sur un mode de fonctionnement qui évite que ceci ne se repro- duise en tenant compte éga- lement de la charge importante que représente un engagement public. Càd : La vie municipale continue donc… G.R. : La situation m’attris-

te et j’aurais préféré que tout le monde reste. Maintenant en effet, nous serrons les rangs et les projets ne manquent pas. À commencer par l’évolution de l’intercommunalité avec ses transferts de compétences vou- lus par la loi, ce qui aura des conséquences sur le budget communal. Nous souhaitons également dynamiser le cœur de ville autour de la place de la Mairie, poursuivre les tra- vaux de voirie et améliorer les liaisons douces entre les dif- férents secteurs de la com- mune. La création d’un meu- blé de tourisme utilisable aus- si en logement de secours dans l’ex-maison du camping près de la salle des fêtes nous occu- pe également. Sans oublier la poursuite du travail exigeant mené quotidiennement avec les acteurs économiques et les associations. n Propos recueillis par D.A.

prouvé sa force impression- nante et son caractère impré- visible. “Ça ressemble à de l’acharnement. La nature est très en colère” confiait Oli- vier Billey, le maire de Soul-

“Avec les services de l’État et ceux du Département, nous avons toujours cherché des solutions rapides mais avec pour priorité la sécu- rité. Il serait injuste de par-

La montagne sous surveillance.

ce-Cernay après ce dernier incident qui, comme les précédents a entraî- né une déviation de la route dépar- tementale. La R.D. 437 qui relie Vau- frey s’est en effet trouvée une fois de plus ensevelie sous des milliers de mètres cubes de boue, roches et végé- taux sur près de cent mètres de long et plus d’un mètre de haut. Les automobilistes, travailleurs fron- taliers notamment mais aussi bus scolaires, véhicules de secours, tou- ristes et bien sûr habitants de cette

ler d’inactivité ou de manque de réac- tivité. Nous avons tous agi au mieux en tenant compte des contraintes légales comme technique” tient à pré- ciser le maire avant de détailler la situation actuelle, évoquant une réou- verture “sous conditions” avec des travaux de sécurisation provisoires et une circulation en alternat : “Des outils de détection de mouvement ont été mis en place et sont vérifiés tous les deux jours par le Bureau de recherches géologiques et minières

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